De la guerre sociale en cours, et pourquoi nous allons la perdre
C’est à travers la réponse des banques à la situation actuelle, qu’on peut lire ce qui vient de commencer, et ce qui se prépare.
Les banques prévoient d’offrir un report de 6 mois de toutes leurs échéances aux entreprises qu’elles considèrent comme saines.
Ce qui veut dire à l’inverse, qu’elles vont détruire sciemment toutes les autres.
C’est une décimation méthodique des entreprises qui s’annonce.
Ce qui apparaît à travers ça, c’est que cette crise sanitaire, leur sert pour cacher un cataclysme économique, et un féroce projet global de restructuration.
Le casino boursier qui était le cœur et le moteur du Libéralisme, tous adjectifs confondus, vient de s’effondrer.
La crise est un phénomène récurrent du capitalisme, qui a prouvé qu’il était incapable d’éviter ses propres emballements, elle vient périodiquement remettre à zéro les mécanismes de prédation.
Et de manière tout aussi récurrente, elle conduit aux guerres, ce qui permet aux puissances économiques de récupérer la quasi totalité de la valeur stockée et des capacités d’endettement des Etats qu’elles contrôlent.
L’avènement du Capitalisme a correspondu à sa conquête progressive du pouvoir « politique ». Le pouvoir devenu absolu de l’Economie, est passé par les privatisation des Etats.
Un mode de production mondialisé, et la privatisation des Etats, ne pouvait que conduire à un chamboulement complet des formes de l’acte économique que l’on désigne sous le nom de Guerre.
La notion même de « pays ennemi » a disparu.
La guerre est toujours une nécessité, les forces productives obsolètes ou inadaptées, doivent toujours être détruites, et les populations toujours être encadrées par la terreur et la pénurie, mais on ne peut plus organiser des « affrontements » localisés, sauf bien sur pour liquider des bureaucraties marginales, incapables de s’intégrer dans le projet global.
Il n’y a pas de shadow cabinet, et évidemment personne derrière la partie sanitaire de cette guerre, un tel foutoir n’a pas besoin d’être prémédité ni organisé.
C’est un tropisme et de l’opportunisme, et rien d’autre.
Le Taj Mahal en allumettes construit pour vénérer le fric à simplement pris feu, et il s’effondre, et a sa base, l’ancienne économie de production veut reprendre le pouvoir.
On nous impose le devoir de discuter de notre santé et de celles de nos proches, et eux discutent de la future organisation du monde et de comment ils garderont le pouvoir.
Notre ennemi le plus déterminé n'est pas le virus, mais bien ceux qui jouent avec.