Ces 2% c’est juste le prix d’achat d'une Indulgence fiscale, qu’on payerait, pour avoir le droit de continuer à voler ses semblables.
Ce qui nous sert de gauche, s’est toujours servi du mythe de l’impôt égalisateur.
Le principe étant, qu’on laisse en l’état la prédation économique, mais qu’on offre l’impunité républicaine, en échange d’une cotisation volontaire.
La réponse d’adaptation du Capitalisme, à ce deal, a été évidente: Optimisation et retour sur cotisation, sous forme de subventions, passes droit et détournements des budgets de l’Etat.
Comme ça tout le monde est content, les pauvres se croient vengés et les exploiteurs touchent encore plus de fric, qu’ils n’en payent.
Avec la libération totale de la dette, on a abandonné de l’idée même d’équilibrer un « Budget », et c’est open bar pour tout le monde.
Le pays bouffe ses propres tripes avec entrain, la plus grosse part du festin revenant bien sur, au Crime Economique Organisé, charge à lui de hurler la messe libérale, sur tous les médias, avoués ou non.
Et on arrive a la situation ahurissante d’une dissociation totale, entre revenus et travail, ou utilité sociale.
Les revenus agricoles sont en moyenne assurés à 50% par des subventions, et pour l’industrie, ça n’est guerre mieux.
Voir ses productions, payées ce qu’elle reviennent à faire, est du domaine de l’utopie.
De la même façon, on a mis en place un ruissellement de l’absurde, une bonne partie de la population, ne devant sa survie économique, qu’a des soutiens collectivisés.
Les moyens pauvres payent pour les pauvres, sous le regard attendri des riches.
Et tout le boulot de la « gauche » est de promettre que ça peut continuer comme ça, et qu’on peut même « faire mieux » dans le genre.
Le terme même de « justice fiscale » est une escroquerie sémantique.
D’abord par ce qu’on ne discute que du prélèvement et pas de la redistribution.
Et à l’inégalité de prélèvement, s’ajoute l’inégalité de reversement.
Et même si, par impossible, on instaurait une justice dans la redistribution du produit de l’impôt, il resterait que, pour ce qui est des « hauts revenus », l’assiette sur lequel repose ce qui est taxé, c’est du vol pur et simple.
Dans le monde merveilleux du Libéralisme, le gagnant, c’est celui qui n’est pas encore mort.
Le Cannibalisme étant juste le moyen d’attendre que ça s’effondre ailleurs, permettant un sursis par le pillage.
Le pillage de la Grèce a offert une décennie de sursis aux autres, le choix du suivant est attendu.
L’idéal étant que ce ne soit pas nous.