A peu près tout le monde, éprouve de la sympathie pour l’écologie.
Sauf peut-être quelques vieux bubons acariâtres, des red necks en 4X4, et quelques séides et groupies, de groupes industriels retardataires, pas encore convertis.
La question n’est donc pas de condamner les défenseurs des petites fleurs, des oiseaux et du bon air, mais bien de chercher à comprendre comment tout ça, arrive à soutenir des forces économiques et bureaucratiques, entièrement responsables du désastre dénoncé, au seul motif, qu’elle promettent de faire différemment, dès que ce sera possible.
Cette alliance de la carpe et du brochet, serait juste amusante, si elle n’amenait pas la carpe à soutenir mordicus les projets du brochet, quitte à se planter totalement sur ses buts, et surtout sur ses moyens d’y parvenir.
Ainsi on a vu le « courant écologiste », militer activement aux cotés de Peugeot et Total, pour nous imposer le diesel, avec comme argumentation grotesque, que ça diminuait les rejet de CO2, alors que diesel étant un co-produit de l’essence, consommer du diesel ici, implique mécaniquement que l’essence sera brulée ailleurs, et le CO2 évité ici sera produit ailleurs.
De la même façon ces gens nous ont imposé, à travers les oukases des industriels concernés, l’utilisation d’ampoules dites « basse consommation », au mercure, ou ont garantit la pérennité du « tout camion », en militant depuis 40 ans, et encore aujourd’hui, pour un ferroutage consistant à faire monter les camions sur les trains, ce qui suppose de changer la quasi totalité, des voies, des gares et des tunnels, plutôt que, comme la Chine, imposer le format porte-container aux camions, et de les réserver aux dessertes locales.
Ce qui prendrait 5 a dix ans, plutôt que quelques siècles.
Ces 3 absurdités, ne sont qu’une infime partie des désastres écologiquement assistés.
Eliminons d’entrée, la simple stupidité comme moteur de l’écologisme, comme tout mouvement tribal militant, il attire les esseulés et pas toujours les plus futés, mais globalement, le niveau de réflexion y est plutôt plus élevé qu’ailleurs.
Une des pistes les plus prometteuses, repose sur l’évocation constante d’une vision dialectique, opposant technologie désastreuse, et technologie libératrice.
Dès le départ, on suppose donc, une neutralité et une ambivalence possible, de la technologie en évitant de se poser la question de sa propriété.
Ainsi une bureaucratie économico-politique, proposant un discours d’accompagnement « écologique », sera soutenue, alors qu’elle a exactement les mêmes actionnaires, que celle qui lui est artificiellement opposée, par ce que défendant une technologie non conforme.
L’accompagnement pata-idéologique de tout ça, repose sur des controverses « techniques », qui opposent des gens n’ayant aucune autre compétence, que la capacité de répéter les argumentaires publicitaires des groupes industriels provisoirement opposés.
L’actuel accaparement des pouvoirs économiques et politiques, par les Cartels, et son expression idéologique: Le Libéralisme d’Etat, a remplacé le plus gros du Capitalisme traditionnel, basé sur l’exploitation des productions, par la prédation directe à travers la rente d’Etat, de monopole, ou simplement fiscalisée.
Le résultat pratique n’est plus le critère dominant, derrière chaque controverse technologique, se dissimule désormais une bataille financière pour le contrôle de la manne fiscale.
L’écologisme, superstition aujourd’hui dominante, comme les précédentes, ne pouvait pas échapper à son instrumentalisation, et rapidement à son assujettissement aux forces économiques.
Et on se retrouve dans la situation kafkaïenne dans laquelle se sont retrouvés avant hier chrétiens, et hier communistes, en constatant que la seule façon de faire vivre leur idéal, est d’écarter ceux qui prétendent le représenter.
Billet de blog 26 décembre 2021
Ecologie et Ecologisme d’Etat, les noces des saints et des canailles.
La nouvelle superstition, victime de son succès, marche dans traces des précédentes. On n’en finit plus de trouver des ressemblances entre l’Ecologisme d’Etat, et les précédents modes de soumission collective aux « nécessités », économiques et bureaucratiques. Il faudra bien se rendre à l’évidence, ce ne sont que des emballages différents du même produit.
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