Le Mélenchonisme est la conjonction d’une fin de carrière, et d’un besoin urgent de contrer l’effondrement du Principe Bureaucratique.
L’élection surprise d’un histrion « libéral » , qui a réussi à se faire passer pour un lapereau de l’année, ne peut pas masquer le fait que la soupape de sécurité, qu’utilise le Totalitarisme Economique: Le carnaval électoral donne des signes de faiblesse inquiétants.
La technique, pourtant éprouvée, consistant à faire choisir, par leurs propres victimes, les DRH et les Intendants, du Totalitarisme Economique, commence à ne plus faire recette.
Elle a fonctionné tant qu’on pouvait, avec une bonne dose d’ingénuité, considérer qu’il y avait des orientations différentes possibles, dans l’utilisation du même appareil bureaucratique.
Ces 40 dernières années, ont largement prouvé, même aux plus obstinés, que c’était faux, et que les « alternances », ne servaient qu’à terminer, en pire, ce que le vaincu, n’avait pas réussi à faire.
Dans ce chaos, le Mélenchonisme comme le Lepennisme, sont les compagnons obligés du Macronnisme, chacun à sa manière, servant à le positionner « au centre », lieu ou se gagnent les élections.
Nous devons vivre avec deux évidences:
1) Macron ne réussira pas ici, ce qui a échoué partout ailleurs, et de toute façon, nous payerions sa « réussite », au prix fort, les pays riches, sont des pays peuplés de pauvres.
2) Le principe de « l’alternance » a vécu, par quoi remplacer le « centre » ?
Le défi qui attend les bureaucraties économiques, est donc de réussir à trouver quelqu’un, pour terminer ce que Macron commence, et avec toujours le même technique: La détestation finale et le rassemblement de circonstance, autour d’un candidat, utilisé par défaut, pour le virer.
Comme le plus gros des reculs sociaux de ces dernières années vient de ce qui nous sert « de gauche », il va être très compliqué d’obtenir, une amnésie suffisante, pour utiliser le même piège que d’habitude.
Ou alors Macron, va devoir faire très fort, pour permettre à son successeur de pouvoir promettre de récupérer, une infime partie de ce qu’il aura détruit, sans nuire vraiment aux intérêts des bureaucraties économiques.
Mélenchon est pourtant un bon candidat.
Baptiser son parti les « insoumis », tout en s’en servant pour faire élire des députés, est une trouvaille de marketing orwellien.
Mais le contrôle bureaucratique de ses troupes, va imposer à son équipe, des trouvailles encore plus « performantes ».
L’escalade sémantique va être intéressante à suivre.
D’autant que le soutien des médias lui est aujourd’hui acquis, que sa base va encore grandir, lors des futurs happenings d’automne, et que les nouveaux arrivants risquent fort, d’être moins naïfs que les premiers.
L’hypothèse d’un couple orageux, Mélenchon-Macron, équivalent au couple Duclos-De Gaulle, ou chacun était chargé de contrôler sa clientèle, dans l’intérêt supérieur des bureaucraties économiques n’est pas à exclure. D’autant que l’Age de Mélenchon, lui interdit raisonnablement une meilleure fin de carrière. La situation est par ailleurs, bien différente, la rente impérialiste a beaucoup diminué, et il n’est plus question d’en utiliser les miettes pour attendrir le prolo.
Bon, je fatigue et je dois préparer le repas de mes compagnons.
La cloportologie est une occupation des plus captivante, mais notre vie se passe, elle, dans le monde réel, et la question reste pendante: Comment les virer, tous, et en reprendre le contrôle.