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Billet de blog 14 septembre 2010

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Les Talibans vont gagner, et nous allons perdre…

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Rien de bien nouveau depuis 9 mois, depuis ce billet déjà intitulé "".

Hélas, l'actualité récente ne fait que confirmer la défaite de la coalition en Afghanistan.

Malgré cela, dans le président Français s'obstine à cacher la réalité de la situation à son peuple. Méthode Coué ? Cynisme ?

 

Qu'on en juge sur pièces :

 

Du côté de la coalition :

 

• Le 2 juillet dernier, le général français Vincent Desportes, directeur du collège interarmées de défense, estimait, dans un entretien au Monde, que le moral des troupes engagées en Afghanistan n’était pas bon, que sur le terrain, «la situation n’a jamais été pire».

• «Personne ne peut contester le fait que les talibans étendent leur présence», vient de déclarer le général américain David Petraeus, nouveau commandant des forces américaines et des forces de l’Otan en Afghanistan. ()

• "The Taliban are winning, we are losing," a déclaré Robert Blackwill, qui était l'adjoint de Condolezza Rice comme conseiller à la sécurité nationale de 2003 à 2004. ()

 

Du côté des insurgés Afghans :

 

• Le mollah Omar, le chef des talibans, met en garde les Américains contre la poursuite de la guerre en Afghanistan. "La victoire de la nation islamique sur les envahisseurs infidèles est maintenant imminente".)

Gulbuddin Hekmatyar (chef du Hezb e-Islami) vient de déclarer que l'armée française est en mauvaise posture. Ses soldats sont continuellement attaqués et le rythme des attaques augmente chaque jour. Ils ne peuvent pas espérer enregistrer des succès contre les moudjahidines. Ils sont fatigués et démoralisés. Ils n'ont aucune idée de contre qui, pourquoi et comment ils se battent. ()

 

Dans les deux camps, l'analyse est la même.

 

Robert Blackwill préconise même une partition de l'Afghanistan, en abandonnant le sud du pays aux Pachtounes, population principale des insurgés. Une vision ethnique du conflit assez lucide, et conforme aux rivalités afghanes. On notera que le commandement de l'armée nationale Afghane, l'ANA, ne compte qu'une minorité de Pachtounes. Un problème souligné par Ramazan Bashar dost, candidat aux élections législatives du 18 septembre prochain, qui explique : "le plus gros handicap, c'est que l'armée afghane n'est pas une armée nationale, mais ethnique". ()

 

Cette Armée nationale, sur laquelle compte la coalition pour pouvoir quitter le pays, vient du reste de se faire balayer lors de sa première opération, le mois dernier. ()

 

Alors que la coalition se délite (les Pays-Bas ont commencé leur retrait), et que les débats parlementaires s'engagent dans tous les pays de la coalition sur l'opportunité de poursuivre le conflit sous sa forme actuelle, seul le président français s'abstient de toute discussion avec les représentants du peuple.

Le seul argument du gouvernement français est que « nous sommes en Afghanistan pour empêcher les attentats dans le métro à Paris ».

 

Cynisme effarant, alors que cette guerre semble au contraire un des principaux griefs que pourraient nous faire les terroristes islamistes.

 

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