La République est un casino.
Les jeux d'argent, refuge moral des laissés pour compte de la crise, ont le vent en poupe.
Derrière le PMU populaire, les milliardaires tirent les ficelles.
Faut-il revenir sur l'affaire Woerth, au risque de passer pour un Henri Béraud moderne, et rappeler le rôle d'Hubert Monzat auprès du ministre, au sujet de la libéralisation des paris en ligne ?
Faut-il rappeler l'affaire Laporte, éphémère ministre qui se construit un empire sur les jeux d'argent, une noble activité qui doit autant au prince de Monaco qu'à Bugsy Siegel ?
Faut-il s'étonner des conséquences de l'affaire Visionex, où l'on voit trois Gardes des Sceaux (Chalandon, Dati, Alliot-Marie) mis en cause par une certaine presse, encore une histoire de machine à sous ?
N'est-il pas normal, en définitive, qu'un des intimes du président de la République soit à la tête d'un empire des jeux et du luxe ?
Il est donc tout à fait normal que Dominique Dord, le nouveau trésorier du parti présidentiel, maire de Aix-les-Bains, soit, par l'intermédiaire de la ville, le patron de 2 casinos, une situation unique en France, dont la légalité est contestée par la chambre régionale des comptes.
les joueurs français ont dépensé 21,6 milliards d'euros laissés en 2009 dans les caisses de La Française des Jeux, du PMU et des 197 casinos de l'héxagone.
Alors franchement, pourquoi se prendre la tête avec un déficit des caisses de retraite qui sera inférieur à 30 milliards d'euros en 2010…
la roulette tourne…