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Billet de blog 22 mai 2010

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Précision pour M. Edwy Plenel

J'ai été hier l'objet d'une controverse entre un avocat qui contestait un de mes billets de blog, et la rédaction de Médiapart qui est co-responsable de mes écrits, bons ou mauvais.

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J'ai été hier l'objet d'une controverse entre un avocat qui contestait un de mes billets de blog, et la rédaction de Médiapart qui est co-responsable de mes écrits, bons ou mauvais.

Avec raison, Mediapart a "mis en réserve", c'est à dire dépublié, l'article litigieux. Il va sans dire que je suis désolé d'avoir "mouillé" Mediapart dans cette histoire. Dans le seul but d'éclairer les autres blogueurs (rédacteurs professionnels ou amateurs) des risques auxquels ils étaient exposés, et comme M. Truffy avait fait mention de l'incident dans les colonnes du Club Mediapart, je me suis permis d'en informer Gilles Klein, journaliste à @rrêt sur images, qui s'intéresse à la blogosphère et aux aspects juridique la concernant, entre autre.

Ce dernier en a tiré une brève intitulée : Karachi : Mediapart retire une note de blog.

Monsieur Plenel considère que mentionner Karachi au sujet de mon article n'est pas adéquat, puisque "l'homme d'affaire" qui s'est senti diffamé par mes écrits, n'était pas impliqué dans le dossier du "Karachigate".

Néanmoins, l'objet de mon article censuré (j'ai dû le caviarder et le modifier aussi sur mon blog personnel, ayant été mis en demeure directement par l'avocat de cet "homme d'affaire") concernait, entre autres, la rivalité qui existait entre les différents intermédiaires chargés des contrats commerciaux, dont la vente d'armes, à destination des pays du Moyen-Orient.

Ce qui m'avait intéressé, c'était comment cette rivalité pouvait avoir poussé Dominique de Villepin à charger M. Takieddine, dans l'enquête du livre "Le Contrat" (d'après ce que j'en avait lu dans la publication d'un article de presse concernant ce livre, avant sa parution) ce qui pouvait arranger l'"homme d'affaire" concurrent de Takieddine (les gens n'agissent jamais sans raison). Le journal Challenges n'hésite pas à dire en effet que cet "homme d'affaire" est un de ceux qui pourraient prendre le risque de soutenir l'ancien Premier ministre dans ses ambitions politiques.

En me basant de même sur plusieurs articles parus, la proximité entre M. De Villepin et cet "homme d'affaire" décrit comme un rival de M. Takieddine me semblait établie.

De plus, selon Bakchich, "entre 2004 et 2006, Bauer cherche à faire plier Ziad Takkiedine, réputé proche des balladuriens, donc de Sarko… pour faire place net aux intermédiaires chiraquiens", dont "l'homme d'affaire" en question.

M. Takieddine reconnaît lui-même dans l'interview qu'il vient de donner à M. Raffy du Nouvel Obs, qu'il a été approché à cette époque par Maurice Gourdault-Montagne, au moment même ou Bakchich révèle (en nov. 2006) que "l'homme d'affaire" joue "un rôle central et discret dans l’équipe élyséenne et notamment auprès de Gourdault-Montagne, sherpa de Chirac". Ce même Gourdault-Montagne, révèle La Tribune (11-01-2006), s'est opposé pendant cette période à la plupart des demandes d'exportation émanant de groupes français en direction du Pakistan, bloquant les efforts de la DCN et son projet de vente de sous-marin Marlin, devant suivre Agosta. Le lien entre "l'homme d'affaire" et le Karachigate n'est pas avéré, mais par De Villepin et Gourdault-Montagne on ne peut pas l'exclure, même si ce n'est que dans les conséquences de l'attentat, dans un climat pré-électoral où les questions de financements se posent.

Mon propos était donc de m'inquiéter de ce que des rivalités entre intermédiaires pouvaient influer sur la vie politique de la république Française, en me demandant si tout cela était très moral. Ce en quoi il ne me semblait pas que je tenais là des propos délictueux.

Je pense donc que Gilles Klein n'a pas commis d'erreur dans son titre, puisque mon article parlait bien des rétrocommissions de la vente des sous-marins Agosta au Pakistan, de l'intervention de M. de Villepin citée dans le livre "Le Contrat", et que le changement d'intermédiaires concernant la vente d'armes pouvait être un des éléments à étudier comme une des conséquences de l'attentat de Karachi.

Voilà monsieur Plenel ce que je voulais préciser, et j'espère que ce présent billet n'est en rien diffamatoire pour quiconque (la législation encadrant la liberté d'expression devenant si contraignante de nos jours). Si tel était le cas,vous auriez bien sûr mon accord pour le faire disparaitre.

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