Arnaud Montebourg est intervenu à La Rochelle durant la "Plénière croissance".
Voici en résumé quelques point majeurs de cette intervention :
- L'écologie et l'industrie sont des alliés de cœur et d'esprit.
- Le coût de l'énergie est un des facteurs de réindustrialisation.
- L'industrie est la solution de la transition énergétique.
- Le ministère du Redressement productif n'est pas le ministère du productivisme (une réponse à Laurence Rossignol ?).
- Le "colbertisme participatif" c'est la volonté politique à l'écoute des différents acteurs des filières industrielles.
- L'alliance public-privé va permette de produire les automobiles de demain, moins polluantes et moins énergivores ; de même pour le TGV du futur, qui sera plus performant tout en consommant moins d'électricité. 34 plans industriels concernant les grandes filières industrielles vont être présentées le 12 septembre pour mettre en place cette nouvelle révolution industrielle, basée sur la transition écologique.
- Le prix de l'énergie est bien un des principaux facteurs de délocalisation industrielle (exemple de l'aluminium).
- Les statistiques eurostat fixent à 23 % la part de l'industrie dans la richesse nationale en Allemagne, 16 % en Italie, 15 % en Espagne, 12 % au Royaume-Unis et seulement 11 % en France.
Une allocution en cohérence avec le discours de Frangy d'il y a un an :
"Qu’est-ce qu’une révolution industrielle ? C’est la rencontre d’une source d’énergie avec un moyen de transport. La première fut la rencontre au 19e siècle entre le charbon et le chemin de fer qui révolutionna la force mécanique des hommes. La deuxième fut la rencontre au 20e siècle entre le pétrole et l’automobile qui bouleversa la vie des hommes sur terre.
La troisième est celle de notre siècle, le 21e siècle : c’est la rencontre entre les énergies renouvelables et les technologies numériques. Nous allons nous-mêmes devenir progressivement tous producteurs d’électricité et nous mettre en réseau pour la partager, prélever celle produite par nos voisins lorsqu’il n’en a pas besoin et vendre la nôtre qui n’est pas consommée. C’est le sens du plan d’isolation thermique des logements anciens que le Gouvernement prépare pour les mois à venir.
Cette révolution va changer notre vie et si nous savons la saisir, la stimuler, l’accélérer, créer les emplois nouveaux, les produits nouveaux, les objets nouveaux de la vie quotidienne d’aujourd’hui et demain".
L'arrivée au ministère du Redressement Productif de Valentin Przyluski (diplomé en Economie de l’environnement et du développement par la London School of Economics), un compagnon de route de longue date et un des plus actifs militants pendant la campagne des primaires de gauche qui était en poste au ministère de l'Ecologie, marque cette volonté du ministre de réaliser la quadrature du cercle : allier la réindustrialisation et l'écologie.
Sur le même sujet, relire l'article de Lenaïg Bredoux : Comment Montebourg est devenu l'anti-écolo du gouvernement