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Billet de blog 2 novembre 2021

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Inde : les violences anti-musulmanes s'accentuent dans l'état de Tripura

En Inde, où les violences contre la minorité musulmane sont somme courante depuis l'élection du premier ministre nationaliste hindou Narendra Modi; la tension monte entre les hindoues et les musulmans. Dans l'état de Tripura au nord-est du pays, des mosquées ainsi que des magasins tenu par des musulmans ont été saccagés.

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Il y a un mois, aux alentours de la mi-octobre, la minorité hindoue du Bangladesh représentant 8,5% de la population célébrait le festival durga puja. Cependant, dans l'est du pays, une rumeur selon laquelle le Coran aurait été insulté dans un temple hindou de la ville de Comilla raviva l'esprit des extrémistes religieux musulmans qui s'en prirent en groupes aux hindoues de la ville, notamment aux abords des temples. Des émeutes visant les hindoues ont ensuite éclaté dans toute la nation, le gouvernement bangladais ayant même à déployer des forces de sécurité dans 22 districts à travers le pays.

Voyant les attaques commises envers les hindoues de l'autre coté de la frontière, les nationalistes hindoues du Tripura se sont enflammés. En effet, la ville de Comilla au Bangladesh est frontalière avec l'état indien du Tripura, majoritairement hindou. Dans les alentours du 26 Octobre, des émeutes ont éclaté dans ce qui était censé être un rallye de protestation contre les violences anti-hindoues au Bangladesh. Le rallye, organisé par l'organisation nationaliste hindoue Vishwa Hindu Parishad (VHP), s'est rapidement transformé en une émeute contre les musulmans du Tripura, notamment dans les districts nord de l'état. Au moins 15 mosquées et une douzaine de maisons et de commerces appartenant à des musulmans ont été saccagés. 

En réaction, des étudiants et des activistes ont organisé des manifestations dans la capitale nationale du pays, New Delhi. Les manifestants dénonçaient entre autre l'inaction du parti ultranationaliste au pouvoir, le Bharatiya Janata Party (BJP) et demandaient la démission du Chief Minister de l'état Biplab Dev, lui-même représentant la plus haute forme d'autorité du BJP au Tripura. Les attaques ont fortement été condamné par les partis d'opposition et particulièrement par le Communist Party of India (Marxist) qui est un des derniers bastion d’extrême gauche en Inde, très influent au Tripura.

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