Je ne sais si les affirmations contenues dans cette tribune de Thomas Heams-Ogus font entièrement justice aux positions du PS et des candidats à la primaire, mais je ne crois pas qu'il puisse se tromper tout à fait. J'attends depuis trop longtemps un signe contraire, qui ne vient jamais. Je ne supporte pas que le Parti qui se dit encore socialiste ne choisisse pas de mettre fin à l'arbitraire administratif qui règne actuellement sur le destin de tous les immigrés qui ont le malheur de ne pas être citoyens européens (et encore...), ne déclare pas qu'il va mettre fin aux expulsions de familles entières et aux mesures de rétention, qui sont indignes de notre pays, indigne de n'importe quel pays prétendant respecter les droits humains.
Cette question est un poison lent par lequel les soi-disant "progressistes" se muent en cautions douteuses d'un état policier, infâme dévoreur d'enfants et de vies.
Qui au PS décidera d'écraser l'infâme ?
Qui osera répondre que Thomas Heams-Ogus se trompe sur le compte du PS et de ses candidats ?
Nul ne demande aux candidats du PS d'être "généreux", encore moins "angéliques".
Mais si ils étaient juste capables de dire que l'immigration ne devrait pas être désignée comme un problème, une chose qui devrait être en soi "bonne" ou "mauvaise", ni les immigrés comme boucs-émissaires, ni ces questions comme des questions centrales.
Juste être capables de se rendre compte que les immigrés ne sont un problème que parce que nous les maltraitons et que nous leur demandons d'être les citoyens modèles qu'aucun citoyen de ce pays ne deviendra.
Aucun résident de ce pays ne devrait être "sans-papier", aucune famille ne devrait être brisée au nom des "infractions au séjour" produites par les administrations appelées à prouver leur "fermeté", aucune circulaire ne devrait fixer des objectifs de reconduite à la frontières, objectifs qui sont ridicules et dérisoires au regard des départs volontaires, mais qui ont pour conséquence de dégrader profondément le travail policier, devenu travail de traque, de chasse à l'homme, de chasse à l'enfant, de chasse au faciès.
Qui nous libèrera de cette impasse ?