Ukronie anakronique
« Toute ressemblance avec d’autres situations et positions passées, présentes et futures ne seraient pas que pure coïncidence »
Il y a une guerre dont on parle beaucoup : celle en Europe, qui est en train de devenir mondiale depuis que le bombardement Japonais de Pearl Harbour a servi de prétexte aux bellicistes américains pour obtenir – à la satisfaction de Wall Street – l’engagement direct des USA dans la guerre, pour soutenir les « démocraties » représentées par des « gouvernements » ayant abandonné leurs peuples et fui à Londres pour la plus grande satisfaction de la City.
L’annexion de l’Autriche, des Sudètes, est inacceptable politiquement et du point de vue du droit international qui garantit l’intégrité et l’inviolabilité des frontières. La fuite en avant de Hitler aura pour conséquence de remettre en selle la présence étatsunienne sur l’ensemble du territoire européen, achevant le processus engagé depuis son intervention en Europe en 1917-1918, lui ayant permis de supplanter la Grande Bretagne comme puissance impérialiste dominante (Voir Trotsky, Europe et Amérique).
Certes l’agresseur est allemand, mais il ne faut oublier ni le reniement par la France de ses engagements, pris par Laval en 1935, ni le comportement agressif des vainqueurs du Traité de Versailles, pendant près de vingt ans, qui ont provoqué la nation allemande.
L’invasion par l’Allemagne est pour autant inacceptable.
La guerre en Europe s’éternise par la volonté de deux impérialismes : l’impérialisme allemand qui vit sur le fantasme d’une Europe allemande et d’un Reich de 1000 ans, et l’impérialisme américain qui y voit un moyen de soutenir son industrie de guerre et de vendre à crédit ses armes aux européens, dans la perspective d’accroître leur dépendance par un plan que devra préparer Marshall pour la reconstruction américaine de l’Europe d’après-guerre.
Il faut prendre acte, quoiqu’on en pense, des résultats des référendums en Alsace-Lorraine où vit une nombreuse population germanophone et à Nice italophone, qui ont fait librement leurs choix.
Le peuple français, victime des atrocités perpétrées par certaines unités de la Werchmacht, est pris en otage par un général réactionnaire et jusqu’au boutiste qui, de Londres, sous l’apparence d’un bon patriote français, est en fait la marionnette de Roosevelt et Churchill. Les attentats commis en son nom avec du matériel anglo-américain, alors que la pression du peuple avide de paix a contraint Philippe Pétain à cesser les combats, entraînent les représailles de la police et de la Gestapo, ce qui augmente inutilement les souffrances des Français innocents et les détourne des revendications sociales (spéculation, hausse des prix, pénurie).
Le Portugal, l’Espagne ont choisi la neutralité, la Russie soviétique a, de manière responsable, malgré les provocations verbales nazies, refusé de sacrifier son peuple dans un conflit interimpérialiste qui ne le concerne pas.
Le gouvernement légalement investi par le Parlement français devrait proposer à ces pays une union des non-alignés. Notre présence, grâce nos colonies, en Afrique en Asie, dans le Pacifique, mettent la France en situation d’être le pivot d’un tel mouvement Nord/Sud/Est non aligné entraînant les peuples d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine pour la paix, faisant échec aux tentatives des ploutocrates de la City et de Wall Street d’entraîner le Kremlin à leurs côtés.
Robi Morder 31 octobre 2022