17 juin-1er juillet : quinzaine de solidarité avec la résistance du peuple ukrainien

Cela fait 18 mois que la Russie de Poutine a décidé d'envahir l'Ukraine pour en annexer une partie directement, et la mettre entièrement sous contrôle. La résistance multiforme du peuple ukrainien a déjoué les plans impérialistes et empêché que le plan du nouveau tsar, soutenu par les oligarques et l'Eglise orthodoxe de Russie pour faire main basse sur le peuple ukrainien ne réussisse. C'est seule cette résistance du peuple ukrainien qui a permis d'obtenir un soutien matériel et militaire même si celui-ci est réalisé avec réticences, retards, etc.

Le RESU (Réseau européen de solidarité ukraine) et ses déclinaisons nationales, dont le comité français du RESU, ont dès février 2022 décidé de faire entendre la voix de la gauche ukrainienne qui est ignorée aussi bien par les partisans de Poutine que par les gouvernements. Or, partis, associations, syndicats de salariés, d'étudiants, de la société civile continuent à se battre mais depuis l'agression ils se battent sur deux fronts: contre l'envahisseur et l'occupant d'une part, contre les politiques néo-libérales de leur propre gouvernement, politiques qui ne peuvent que handicaper lourdement la défense du pays. Déjà, avec des campagnes internationales, certaines mesures ont été reportées ou annulées.

Parce que la guerre semble lointaine (et pourtant), et qu'elle est en quelque sorte banalisée dans le quotidien ici, une certaine indifférence paraît s'installer.

Le comité français du RESU a pris l'initiative d'une quinzaine de solidarité, (programme ici) dans laquelle - outre les initiatives qu'il organise (repas solidaire, débats, projection, salon du livre) - prennent place d'autres initiatives syndicales, culturelles, artistiques.

Il faut notamment souligner le travail de l'intersyndicale qui regroupe l'ensemble des confédérations et fédérations de salariés. CFDT, CFTC, CGC-CFE, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA, qui organisent depuis des mois des convois intersyndicaux auprès de leurs hologues d'Ukraine, et qui tiendront meeting commun à Paris le 20 juin à la bourse du travail.

Le retrait des troupes russes de toute l'Ukraine, la défaite de la "prison des peuples" ainsi que Lénine qualifiait l'Empire Russe en 1914 ouvrirait la voie à de nouveaux possibles tant à l'Est de l'Europe que dans le continent tout entier. C'est cette double besogne : lutte contre la dictature et l'impérialisme envahisseur et lutte pour les revendications populaires qui est la notre.