. A la volonté de la Russie de Poutine de nier son existence, son histoire, sa langue, sa culture, sa souveraineté, les Ukrainiens opposent leur volonté héroïque.
Depuis le 24 février 2022, l'armée russe commet des crimes de guerre. Elle tue la population civile ukrainienne, torture les prisonniers civils ou militaires, enlève les enfants, détruit les infrastructures du pays, ses récoltes, mène en Europe une guerre de conquête de type colonial. La durée de la guerre ne doit pas nous faire oublier que la résistance des Ukrainiens est un combat où se joue la liberté de toute l'Europe et qu'ils sont les seuls à en payer le prix en vies humaines. Les tergiversations sur les livraisons d'armes ont donné à la Russie le temps de barricader ses conquêtes territoriales en Ukraine. Cet enjeu fondamental est masqué par le grand silence de la plupart des forces politiques françaises qui devraient au contraire mobiliser leurs sympathisants et l’opinion contre l’agression impérialiste russe.
En Russie, toute opposition à la guerre se paye en années de prison. Le dernier en date, Oleg Orlov, 70 ans, prix Nobel de la paix, va être jugé pour avoir écrit que la Russie était devenue un "État fasciste" en niant le droit de l'Ukraine à une existence "politique et culturelle". Il risque pour cela des années de prison. Le 18 août l'association « Centre Sakharov », l’un des derniers piliers de la défense des droits humains de Russie, a été dissoute.
L'avenir de la France et des démocraties européennes se joue aujourd'hui en Ukraine. La victoire de la Russie serait celle d'une dictature violant les traités internationaux et soutenue par la plupart des autres dictatures. Elle serait la victoire d'une politique de passage en force qui a déjà ravagé la Tchétchénie, la Georgie, la Syrie et qui ne demande que de nouvelles victimes.
La guerre s'annonce longue et difficile. La France doit aider les Ukrainiens à se défendre en leur livrant le matériel et les armes nécessaires, en leur apportant un soutien politique et diplomatique. Il nous faut être aux côtés des Ukrainiens tout le temps nécessaire en ne laissant pas s'installer un silence complice sur cette guerre atroce. C'est ce que le collectif Trégor Solidarité Ukraine continuera à défendre le temps qu'il faudra. Pour cette tâche, personne n’est de trop.
Communiqué du collectif Trégor Solidarité Ukraine