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Billet de blog 21 avril 2024

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Ukraine: Enfin une bonne nouvelle!

Enfin une bonne nouvelle! Le déblocage par le Congrès des USA de l'aide à l'Ukraine en mal d'armement est une éclaircie dans un ciel obscurci depuis des mois.

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Ukraine: enfin une bonne nouvelle.

Enfin une bonne nouvelle! Le déblocage par le Congrès des USA de l'aide à l'Ukraine en mal d'armement est une éclaircie dans un ciel obscurci depuis des mois. Les oppositions des Républicains aux USA, les atermoiements des vingt-sept en Europe auront mis l'armée ukrainienne au bord du gouffre et les dégâts causés, en morts et infrastructures, ne pourront être réparés. L'on peut espérer que cette aide n'arrivera pas trop tard et permettra de contenir la prochaine offensive de l'armée russe . Le courage ne suffit pas pour s'opposer à un pays dont l'industrie de guerre tourne à plein régime et dont l'objectif, maintes fois exprimé, est la disparition de l'Ukraine comme état souverain. Le désir de conquête de Poutine est payé en terrible pertes militaires par sa population qui ne tiendra pas éternellement.

Le commandant en chef ukrainien Oleksandr Syrsky avait déclaré, avant ce vote au Congrès "La situation sur le front oriental [de l'Ukraine] s'est fortement détériorée ces derniers jours" et Le Président Zélinsky " Sans l'aide américaine, bloquée au Congrès, l'Ukraine perdra la guerre". Les décisions étaient donc claires.

En Europe les enjeux sont devant nous.

Si nous voyons les conséquences que pourrait avoir l'élection de Trump aux USA, plus près de nous se profilent les élections européennes. Le soutien à l'Ukraine pourrait se trouver affaibli. Ils nous faut être attentifs à la démagogie des appels à la paix qui ne nous disent pas de quelle paix il s'agit. Ils cachent mal que c'est la victoire de Poutine qu'ils prônent, la victoire de la dictature sur le droit, la victoire de l'autoritarisme sur la démocratie. Cette démocratie, toute insuffisante qu'elle soit, est un bien précieux, même si nous savons que la défendre a un coût. La victoire de l'Ukraine serait une victoire de l'Europe, sa défaite son éclatement.

La première ministre estonienne Kaja-Kallas, tout en proposant de lancer un emprunt européen pour financer l'effort de guerre, affirme:" Il y a plusieurs choses que nous aurions dû apprendre des années 1930 : nous devons arrêter l’agresseur quand nous pouvons, car tout peut aller très vite en Europe ; quand une agression paye, c’est une incitation pour en commettre d’autres". Elle nous rappelle également quelques vérités vivaces dans les pays baltes: "Ici, à l’Ouest [ de l'Europe] vous ne comprenez peut-être pas comme nous la situation. Nous avons été occupés par la Russie. Il y a une différence entre la paix que vous avez connue [après la guerre de 39/45] et la paix sous occupation, avec des déportations de masse, l’éradication de notre culture, la mort de leaders politiques…"

Le temps presse, nous sommes prévenus, à nous d'en tirer toutes les conséquences.

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