Cette étape de la Vuelta arrivait à Bilbao. Aujourd'hui, pas de vainqueur d'étape, ni de cérémonie protocolaire. On n'ira pas pleurer à Bilbao.
Objet de la colère des manifestants : la présence dans le peloton d'une équipe nommée « Israël Premier Tech » (IPT). Le patron de cette équipe est un homme d'affaires israélo-canadien, Sylvan Adams. Cet homme est multi-milliardaire et se dit philanthrope.
Philantrope, mais sûrement pas avec le peuple palestinien. Cet ami de Benjamin Nétanyahou « voue une partie de sa fortune pour qu'Israël brille à travers le monde par le biais du sport ».
L'équipe de cyclisme IPT est donc la voix du « soft power » israélien. D'autres pays utilisent aussi le sport pour leur « soft power » comme l'équipe cycliste UAE (Émirats arabes Unis) du quadruple vainqueur du Tour de France, Tadej Pogačar ou l'équipe du Paris-Saint-Germain sponsorisée par un émir du Qatar.
Il est de bon ton - hypocrite - de dire qu'il ne faut pas mélanger le sport et la politique. Mais le « soft power » est politique par essence. Il y a des choses qu'on ne peut laisser passer.
Cette manifestation de protestation contre la présence d'une équipe de vélo sponsorisée par un ami de Mr Nétanyahou est un acte un de solidarité avec le peuple palestinien.
On dit que le sport est bon pour la santé. Le « soft power » dans le monde du sport nuit fortement à la santé.
Face au génocide en cours, il faut des actes forts pour que ça cesse. Bravo aux camarades basques qui l'ont osé.