Lu sur "la Tribune" le 10 février, journal pro-patronal et pro-business.
"Salaires : la BCE appelle les syndicats à être raisonnables pour ne pas alimenter l'inflation
Le vice-président de la Banque centrale européenne suggère aux syndicats de modérer leurs revendications salariales face aux hausses de prix afin de ne pas alimenter la courbe de l'inflation et ne pas créer de « spirale salaires-prix ». Pour Luis de Guindos, cela entraînerait encore des augmentations de taux de l'institution, ce qui pèserait sur l'économie. Il préconise plutôt une action des pouvoirs publics afin de soutenir le pouvoir d'achat et atténuer ainsi l'impact de la hausse générale des prix".
Pourtant, la BCE reconnaît que : "Au deuxième trimestre 2022, le taux d'évolution annuel réel des salaires était négatif, à -5,2%, en zone euro".
Selon Luis de Guindos, « les syndicats pourraient être enclins à demander des augmentations de salaire excessives. Nous devons être prudents ».
Bien évidemment, il ne "suggère" pas aux grands patrons de réduire leur salaire ou encore de diminuer les dividendes versés.
Pas plus qu'il ne "suggère" pas aux rentiers multi-propriétaires de logements à louer de baisser, ou ne serait-ce que stabiliser, les loyers.
"Pour la BCE, une « spirale salaires-prix » est à craindre...". Et la spirale profits-prix, elle n'existe pas ?
Révoltant !