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Billet de blog 11 février 2024

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De la prétentieuse « écologie des solutions »

L'Union Européenne vise la neutralité carbone en 2050. Des grosses entreprises aux start-ups, des États aux collectivités locales, tout le petit monde (capitaliste) y va de ses idées : innovations, solutions face au dérèglement climatique. S'il ne faut pas jeter le bébé (de la recherche scientifique) avec l'eau du bain, les solutions peuvent souvent créer de nouveaux problèmes.

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Comme disait Albert Einstein, « on ne résout pas un problème avec les modes de pensée qui l’ont engendré ». Il ajoutait ceci : « Il ne faut pas compter sur ceux qui ont créé les problèmes pour les résoudre ».
Puisque le problème du réchauffement climatique est en premier lieu lié à l'expansion capitaliste au travers du développement thermo-industriel, on ne peut s'appuyer sur la classe capitaliste pour résoudre le problème ou même résorber ses effets et surtout pas sur les firmes de l'extraction gazière et pétrolière.

Quand aux États dits modernes, leur existence est liée au développement capitaliste de leurs territoires et colonies. L'État français n'y déroge pas. Avec Macron et sa gouvernance néo-libérale, le dogme est le suivant : « ce qui est bon pour les entreprises est bon pour le pays ». Il n'est que de voir leurs efforts pour flatter les entrepreneurs les plus puissants et pollueurs de la planète, les Elon Musk, les Jeff Bezos, reçus comme des chefs d'États à l'Élysée ou à Versailles.

Confrontés néanmoins à l'évidence du dérèglement climatique, Macron et ses amis tentent de décliner des « solutions », telles que celles qu'on peut lire sur le site gouvernemental (article datant du 13 octobre 2023) https://www.ecologie.gouv.fr/france-2030-et-ambitions-en-matiere-transition-ecologique : c'est du lourd : réacteurs nucléaires de petite taille, hydrogène décarboné, véhicules zéro émission, avion bas carbone, biomédicaments, nouvelle aventure spatiale, investir dans le champ des fonds marins et bien entendu décarboner notre industrie. Tout ceci « traduit une double ambition : transformer durablement des secteurs clefs de notre économie et positionner la France en leader du monde de demain tout au long des chaines de valeur ».

La « sobriété », un moment vantée par Macron est remisée au placard. Ce qui compte pour lui, c'est le caractère « durable » de la société telle qu'elle existe, le capitalisme comme horizon indépassable, avec ses dominants et ses dominés (ces gens qui ne sont rien).

Place donc au techno-solutionnisme comme presque unique moyen de répondre au réchauffement global : tout pour la production d'électricité en pariant surtout sur l'énergie nucléaire, un peu sur les renouvelables. Un second scénario est proposé, on ne sait jamais : l'adaptation (cf https://www.ecologie.gouv.fr/adaptation-france-au-changement-climatique). Un des objectifs reste éminemment capitaliste : « limiter les coûts et tirer parti des avantages » en plus de « protéger les personnes et les biens ».

L'écologie des solutions se prétend neutre : quand on voit le catalogue proposé, on s'aperçoit qu'elle répond à un seul but, celui de sauver le capitalisme. Or, le capitalisme, organisation économique et sociale basée sur une expansion illimitée, ne donnera jamais la solution, mais toujours plus de problèmes, qu'ils soient sociaux ou écologiques.

A nous de faire échec à cette société-là. Le capitalisme est le problème : les solutions, nous avons le potentiel pour les trouver et les mettre en œuvre.

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