Ce mercredi (10 mai 2023), Yannick Morez, le maire de Saint-Brévin, a annoncé sa démission et son vœu de quitter cette ville où, outre sa fonction de maire, il exerçait en tant que médecin généraliste. « une décision prise en famille entièrement liée à l’attaque que nous avons subie. Ni ma femme ni mes trois enfants ne souhaitent que je continue après ce qu’il s’est passé. Lors de l’incendie, on a manqué de mourir. C’était un vrai coup sur la tête ». Cet incendie faisait suite à une série d'intimidations, des « tracts ignobles », des lettres visant à l’« intimider » pour lui « montrer qu’on savait où il habitait ».
Dans son communiqué, le maire a pointé « le manque de soutien de l’État », que ce soit le Préfet de Région ou l'exécutif à Paris : « l’État impose aux maires et aux élus des Centres d’accueil pour demandeurs d’asile, mais derrière, au maire de se débrouiller ».
Pourtant, c'est bien le Ministère de l'intérieur qui est maître d'ouvrage de la construction de CADA, mais ça semble être le cadet des soucis de Darmanin, qui préfère promettre des centres de rétention, qui envoie des cohortes de gendarmes « pacifier » Mayotte et qui n'hésite pas à accuser divers opposants à des grands projets inutiles « d'écoterroristes » ou des manifestants s'opposant aux réformes gouvernementales « d 'ultra-gauchistes ».
Ce qui s'est passé à Saint-Brévin contre le maire et sa famille, c'est du terrorisme, au sens premier du terme. On notera aussi qu'à l'Assemblée Nationale, suite à cette démission, l'ensemble des députés se sont levés en hommage à ce maire, seuls les députés du Rassemblement National sont restés assis.
Déjà qu'avec Macron à la tête de l’État, on constate de graves reculs démocratiques, il y a danger avec les différentes tendances de l'extrême-droite, qu'elle soit parlementaire ou extra-parlementaire. Et on sait aussi que les extrêmes-droites sont d'accord sur l'essentiel, un projet ouvertement raciste.
Pas de fascistes dans les quartiers et les campagnes, pas de quartier pour les fascistes !