Il ne s'agit de manifs « sociétales ». Des vies sont en jeu.
En premier lieu, faire pression sur l'État français pour qu'il fasse tout et tout de suite pour que cesse le génocide en cours à Gaza. Au lieu de ça, Retailleau vise la dissolution de l'association Urgence Palestine qui s'est créée aux premiers moments des attaques contre la population palestinienne de Gaza.
Il y a toujours urgence à Gaza. Un scandale innommable ou plutôt nommable comme crimes contre l'humanité et génocide en cours.

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Le 17 mai était aussi la date choisie par divers collectifs anti-CRA de Nantes, dont le Collectif COLERE (Coordination opposée à l’enfermement et à la répression des étranger.e.s) composé d'associations, de syndicats et d'organisations politiques.
En effet, le gouvernement prévoit la construction sur Nantes-Carquefou d'un Centre de Rétention Administrative, dont le but est l'enfermement des personnes étrangères en vue de les reconduire dans leur pays d'origine, le plus souvent sur le seul fait de ne pas ou plus avoir de titre de séjour en France. Le placement en CRA est l'avant dernière étape d'une politique sécuritaire et xénophobe de l'État français, la dernière étant l'expulsion effective. Mais souvent, ces placements en CRA sont considérés illégaux par la Justice administrative.

En manifestant contre ces CRA, c'est contre l'ensemble des politiques hostiles aux étrangers que nous luttons.
Au demeurant, tous ces gens qui se croient importants, les Macron, Le Pen, Bayrou, Retailleau, Darmanin..., non satisfaits de mener des politiques racistes en France et en Europe, ne font rien pour améliorer les conditions de vie dans les pays d'origine : au contraire, ce sont toujours des politiques néo-coloniales via l'exploitation des gens et des ressources minières ou agricoles, via l'étranglement par la dette, via le commerce des armes. Et après, ils s'étonnent que la France devienne impopulaire en Afrique.
A 17H, à la fin des premières manifestations (Gaza et anti-CRA), un troisième rassemblement a eu lieu ce samedi 17 mai, à l'initiative d'associations défendant les droits de la population rom vivant dans l'agglomération nantaise, le plus souvent dans des bidonvilles. Mais même l'existence de ces bidonvilles est menacée. On pourrait s'en féliciter si des solutions de logement pérennes étaient mises en place. C'était là l'enjeu principal, mais aussi la volonté pour les Roms d'en appeler au respect, ce qui passe par le droit à l'éducation pour les enfants, des conditions de logement et de travail dignes.

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En cours de manifestation, le cortège s'est arrêté près de la Préfecture, au bout du Cours des 50 otages. Des prises de parole ont permis de rappeler combien les peuples tziganes ont été malmenés dans l'histoire de l'Europe, y compris de la France.
Une stèle en bois finement sculptée a été érigée près du monument des 50 Otages (les 50 otages fusillés à Chateaubriant le 22 octobre 1941, en représailles à l'assassinat d'un officier allemand à Nantes).
Cette stèle rappelle que les Gitans de France et les peuples tziganes partout en Europe furent l'objet de persécutions et d'assassinats de masse. Elle rappelle aussi un fait peu connu : le soulèvement des Tsiganes le 14 mai 1944 à Auschwitz-Birkenau, camp de concentration et d'extermination.

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