Un certain nombre de causes suffiraient à l'humanité :
- La justice sociale par la satisfaction des besoins fondamentaux,
- L'égalité entre les personnes et entre les peuples,
- Sortir de la pauvreté,
- Répondre urgemment au réchauffement climatique et à l'extinction des espèces,
- Se faire du bien sans nuire aux autres...
C'est simple, c'est sain.
Oui, mais voilà. A part les tremblements de terre, les éruptions volcaniques et autres catastrophes naturelles ou encore des épidémies contre lesquels on ne peut pas faire grand chose, il y a des humains qui engagent tous les autres dans une impasse criminelle, un fonctionnement social dominant basé sur l'accumulation de richesses et de pouvoir personnel, qu'on peine à entraver.
Que faut-il faire ?
Question vertigineuse qui occupe une partie du genre humain depuis des millénaires...
Question à laquelle les réponses adaptées ne résistent pas toujours à l'usure du temps... Il y a eu l'esclavage, le servage, l'esclavage encore, le salariat et toujours de l'esclavage. Le capitalisme est une forme relativement nouvelle de l'exploitation d'humains par d'autres humains.
Il y aura un après-capitalisme certainement, ce qui ne garantit rien en terme de vie meilleure, étant donnés les abrutis prêts à tout pour obtenir une bribe de pouvoir et aussi le problème du climat futur, dont on peut se demander si on peut encore contrôler quelque chose, même avec les meilleures intentions du monde.
Il y a le patriarcat, la brutalité machiste, hautement compatible avec le capitalisme, qui l'a précédé et pourrait lui survivre.
Il y a les religions, étymologiquement reliant les humains, mais ne faisant d'une part que les soumettre et d'autre part les divisant au nom du « vrai dieu ».
Il y a le racisme et la xénophobie, qui sont des facteurs puissants de divisions, de haines, de crimes.
Les religions, les racismes, les xénophobies sont aussi compatibles avec le capitalisme et le patriarcat.
Que faire alors ? Lâcher prise, terme à la mode ?
Si c'est lâcher prise d'un mode de consommation qui dilapide tout, ok.
Si c'est lâcher prise d'une recherche d'apparence débilitante, ok.
Mais certainement pas baisser son niveau d'exigence d'une société meilleure. Là dessus, ne jamais lâcher prise.
Alors, il nous faut lutter, lutter encore, pour ce qui en vaut la peine, les causes précitées en début de cet article.
Lutter, susciter l'envie de lutter. Et donner l'envie de lutter doit aussi se faire avec le souci de ne pas envoyer les gens au casse-pipe et à la démoralisation.
Regardons-nous nous-même, avec nos mythologies de lutte, nos chapelles, nos cheffaillons. Là aussi, des abrutis se révèlent.
Et conservons toujours un petit quelque chose d'humour, d'esprit de sel.
« La révolution se fera dans un grand éclat de rire », dit le dicton ... « mais pas avec n'importe qui », ajouterait Pierre Desproges.