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Billet de blog 3 février 2016

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Le PAGS et cette légalité inopportune

Le Parti d’avant-garde socialiste sortait de la clandestinité au moment même où le mur de Berlin tombait, au moment où dans le monde le socialisme était remis en cause. Il sortait de la clandestinité au moment où Chadli donnait une assise politique anti constitutionnelle à la féodalité algérienne. Si la sortie de la clandestinité était inopportune, la participation aux élections communale de 199

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Le Parti d’avant-garde socialiste  sortait de la clandestinité au moment même où le mur de Berlin tombait, au moment où dans le monde le socialisme était remis en cause. Il sortait de la clandestinité au moment où Chadli donnait une assise politique  anti constitutionnelle à la féodalité algérienne. Si la sortie de la clandestinité était inopportune, la participation aux élections communale de 1990 à côté de partis qui utilisaient l’islam devenait un crime, un suicide. A qui incombe un tel suicide ? Aux militants, aux infiltrés ou à cette direction dont le number one était Sadek Hadjeres. Ni aux uns ni aux autres et encore moins à cette direction qui a bataillée pendant longtemps et qui a sue semée, sans pouvoir en récolter, les uns fauchés par les assassins que certains voulaient élever au rang de partenaires politiques, ou simplement anéantis par tant de violence.

Le PAGS s’est disséminé, en plusieurs partis. Le  plus tragique était l’idée  fixe de certains camarades à vouloir s’allier avec des islamistes au moment même où ils canardaient non seulement les camarades mais les policiers, les écolières, leurs enseignants et le peuple en général. Si une idée fixe peut donner des ailes, c’est tant mieux sauf qu’il faut savoir que cette idée  a été aussi destructrice que l’insuffisante conscience, car aujourd’hui c’est l’idée  maitresse du pouvoir, son liant pourrait-on dire. Ce dernier donne donc plus que raison à Sadek Hadjeres  qui déclarait que certains  pouvaient être assimilés à des « islamistes-démocrates » et il ne pouvait donc qu’être catastrophé par ceux-là mêmes qui voulaient rattraper sa bourde en demandant l’interdiction du FIS parce qu’il était anti constitutionnel.                                                                         Les faiblesses du pouvoir depuis Chadli  ne cessaient de l’entrainer dans le giron des antidémocrates et de la féodalité qui sont à l’origine du blocage de la société. Maintenir le peuple dans une conscience religieuse, l’empêcher  d’accéder à une conscience politique a toujours été le but commun de la colonisation, de la néo colonisation  de la réaction et des antidémocrates.  Faut-il rappeler qu’avant l’indépendance nous étions des « Français Musulmans » La légalisation du FIS,  n’a pas été  dénoncé par S.H. C’est, il me semble sa plus grave erreur. Cette erreur est à l’origine de l’affaiblissement du parti et de sa division. Nous savons aujourd’hui grâce à ses écrits qu’il ne pouvait pas en être autrement.                                                                                                                                                           Le fait de ne pas rappeler le crime de Chadli dans sa légitimation anticonstitutionnellement de partis qui utilisent la religion donne une fausse note aux évènements où se sont lobés les planqués, les fuyards les « qui tue qui », les contractuels de Sant-Egidio à Rome en  janvier 1995, jusqu’aux assassins d’aujourd’hui. La réconciliation avec les islamistes remonte à Boumedienne quand il s’est acoquiné avec Taleb Brahimi. Elle n’est pas la création de l’actuel président mais une constante du système politique algérien dont la première caractéristique est l’anti démocratie, marquée par l’anticommunisme. A la sortie de la clandestinité, le PAGS a été pris entre deux feux, les islamistes, et tous ceux qui ont en commun  leur haine contre les libertés et particulièrement la liberté de la femme. Ils ont étouffés le parti dans ses balbutiements à la légalité sans qu’une direction n’ait pu anticiper l’étranglement malgré les signes manifestes de l’extérieur. La légalisation du FIS et consort a été fomenté, encouragée  pour enterrer définitivement l’idéal socialiste et dire qu’aujourd’hui même c’est au nom de l’idéal socialiste qu’un candidat à la Présidence des Etats-Unis  est à deux doigts  de briguer la Maison Blanche !

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