Le signe d’une égalité avec Apathie

D’égale à égale répète le communiqué de la Présidence ! Il l’aurait été s’il avait repris le nom de Jean-Michel Apathie et non celui de Ben-Mhidi qu’impose l’Elysée pour maintenir la commission dans la litanie de son récit colonial par le goutte à goutte en nommant 2 de nos illustres héros par leur nom et les rabaissent à de simples victimes de la France pour en cacher les millions et ensevelir à jamais la Révolution algérienne du 1er Novembre 1954 . Si leur FIS n’a pas pu ou su le faire, le père, de Mitterrand et Macron, reprend son bâton de pèlerin pour réessayer.
Désolé de dire que ce communiqué qui fait suite à l’entretien téléphonique des deux Présidents est en faveur de la France de la Droite et de son extrême et non postcoloniale. Le communiqué demeure  étranger à l’anticoloniale puisqu’il patauge sur les corps des victimes et ne veut pas s’élever à la hauteur de nos héros. Au contraire il tente de les rabaisser et ne fait que rabaisser cette République laïque à la sauce coloniale et qui accouche forcément d’un Retailleau   Oui c’est Retailleau leur ministre de l’Intérieur qui aurait dû être mentionné dans le communiqué, et vous savez toutes et tous pourquoi. La Commission au langage éculé élaborée par la France qui dénie ses méfaits coloniaux en Algérie pour entretenir le piège que tend Macron à Tebboune. Il  faut peut-être rappeler à ce dernier que son interlocuteur  s’est rétracté sur sa déclaration qualifiant la colonisation de crime contre l’humanité, lorsqu’il était candidat lors de son premier mandat.
Tous les médias et l’écrasante majorité des intellectuels français et pas que sont sous l’influence du récit officiel qui fait de la colonisation un facteur de civilisation et fait dire aux racistes que l’autre est un sauvage.
Il suffit de citer quelques- uns dont le philosophe Finkielkraut, très présent sur les plateaux TV, qui comme beaucoup de bourgeois en France reprennent les idées de Martin Heidegger qui est Hitlérien. C’est à se demander s’ils ne comprennent pas son antisémitisme ou alors ils sont tout simplement des eugénistes pour qui hier la solution finale au XVe siècle était destinée aux Amérindiens, au XIXe aux Algériens, au XXe aux juifs avec le nazisme et aux Palestiniens avec le sionisme et perpétuellement avec le racisme pour les plus démunis.
C’est l’eugénisme qui a fait dire que le chemin de l’enfer est jonché de bonnes intentions. Oui puisque c’est en se souciant de l’avenir de l’humanité que Francis Galton préconisa la poursuite sans entrave de la sélection naturelle. Il était contre les soins envers les malades ou toutes aides qui permettaient de maintenir la vie alors que la terre ne pouvait pas avec le taux de natalité d’alors subvenir à tout le monde. En un mot la sélection naturelle ne devait être contrariée par aucune solidarité, et le génocide devait être préconisé comme sélection artificielle pour sauvegarder le monde des nantis. Ce qui est à l’opposé de la civilisation qui
naît de l’aide et de la sympathie envers autrui et particulièrement envers les malades et les plus démunis. Ce n’est pas ce qui se passe à Ghaza qu’Olivier Todd ce géographe ignore superbement dans ses exposés médiatisés et il est loin d’être un cas unique.
Le récit Français influence les intellectuels qui ont la double nationalité comme Sophie Bessis. Je m’étonne que cette historienne et journaliste, qui vient de mettre à nue l’idéologie enrobée sous l’expression du « judéo-chrétien », arrive à confondre l’antisionisme de l’Etat algérien avec l’antisémitisme !
Dans ce cas il est utile de rappeler que les accords d’Evian signés par le gouvernement français et le gouvernement provisoire de le République Algérienne en mars 1962 donnaient un délais de trois ans pour choisir  la nationalité Française ou Algérienne. Il se trouve que moins de deux ans après l’indépendance plus exactement le 10 septembre 1963 la première constitution inscrit dans son préambule l’affirmation suivante : « la République garantit à chacun le respect de ses opinions, de ses croyances et le libre exercice des cultes ».
L’histoire vraie qui s’écrira demain, dira que le racisme des colons et la peur de la violence de l’Organisation Armée Secrète  n’ont pas permis le bon choix de la majorité des pieds-noirs et des juifs d’Algérie. J’ajoute que la désertion de ces derniers après l’indépendance de leur pays natal, plusieurs fois millénaire, confirme s’il le fallait le Décret Crémieux. J’ajoute que des agents israéliens étaient dans les rangs de l’OAS.
 Je poursuis. Le journaliste B.Lakhdar qui dans le Monde Diplomatique de ce mois courant affirme  que les torts de l’Algérie et de la France sont partagés. Dans une société où le mensonge domine, la voix de J.M.Apathie a raisonné, juste le temps de dire une pincée de vérité. Ce courageux journaliste qui a été félicité par notre Président, a été sanctionné par sa hiérarchie. Les conseillers du Président n’ont pas donné une suite aux félicitations du Président. Le comble. Ils n’ont pas saisi l’opportunité qui s’est présentée à eux avec le communiqué commun entre l’Algérie et la France du 31.03.25 pour cheminer l’histoire des peuples et non celle des colons.  Il me semble que le conseiller de la Présidence en la matière attend le match de foot pour faire gagner le pays! Lui et le ministre du secteur conseillent aux médias d’être vigilant. Apparemment le seul vigilant chez nous est l’Armée des frontières.
Si on se fie à la presse nationale qui nous informe que le dossier de l’histoire et la mémoire a été au centre de l’entretien téléphonique entre le Président de la République Abdelmadjid Tebboune et son homologue français, Emmanuel Macron. On apprend avec surprise que les deux saluent l’œuvre déjà accomplie par la commission mixte des historiens. La question évidente est que dans ce cas comment se fait-il que quelques paroles de vérité élémentaires dites par M.Apathie à ce sujet ébranlent tout  un média et son environnement ?
Dans le communiqué, l’Elysée dépose une cerise sur le gâteau : «  Le Président Macron a fait part au Président Tebboune de l’appui de la France à la révision de l’Accord d’association entre l’Union européenne et l’Algérie ». C’est à se demandé pour quel intérêt cet appui et à qui ? Au patronat français ou aux patrons algériens. Sachant que ces derniers sont loin de satisfaire aux besoins de la consommation nationale.