Au passé photographe professionnel. Au présent écrivain amateur
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Lors d’une rencontre tenue hier et animée par des philosophes à la Bibliothèque Nationale d'Alger d’anciens élèves ont couvert d’éloges posthumes leur ancien maître sorbonnard, au lieu de s’atteler à nous le faire découvrir, un peu mieux. Ils nous apprennent qu’il a répondu au livre « Les Versets sataniques » de Salman Rushdie, lui le grand érudit sans nous indiquer ne serait-ce qu’un élément de sa réponse, de cette publication qui n’a pas trouvé d’éditeur y compris à titre posthume apparemment. Il est l’ami de Sartre avec qui il n’était pas d’accord, en quoi il n’était pas d’accord, on ne le saura pas … Parce que ponctuée d’omission et de réponses timides, jusqu’aux affirmations opposées à ses idées jettent le doute sur l’enseignement aujourd’hui de la philosophie. Nous apprendrons certainement plus par ce jeune professeur de l’Université de Sétif qui prépare son doctorat sur la philosophie de l’esthétique de Nabhani qui a comme centre d'intérêt l’individu, ou il développe le concept de l’Humain universel. Ne faut-il pas revenir à l’essentiel en rappelant que l’intellectuel est tout simplement cette personne qui surgit, quand tous les autres s’avouent vaincus. Nabhani Koribaa est un de ses rares intellectuels qui est monté au créneau dans les années 90 quand d’autres se sont tus. Pendant la lutte de libération, les intellectuels semblent être plus nombreux qu’aujourd’hui et il s’était versé à la défense de nos hôtes marocains. On avance qu’il a accompagné le roi Mohamed V dans son exil. Il est un intellectuel engagé tout en préservant sa totale liberté fidèle à sa philosophie, qui est de la trempe de l'esprit du serment de Novembre. Il n’a jamais revendiqué un statut particulier, bien au contraire car il était cet enfant du peuple de demain
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