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Billet de blog 11 novembre 2015

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André Glucksmann, l’anti-islamiste

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Par Malika Boussouf
André Glucksmann est décédé. Notre ami, l’ami de notre pays, et du peuple algérien, le père de notre ami Raphaël, l’éminent philosophe, celui qui, par le pouvoir des mots, savait si bien dire le danger encouru par nous, désarmés que nous étions face au terrorisme islamiste, est parti sur la pointe des pieds, discrètement alors qu’il était connu pour ne rien céder aux ennemis des belles valeurs humaines autant que pour sa façon de pourfendre une certaine pseudo-démocratie occidentale. Celui qui fut «Un Juste», à la manière des grands dont il a hérité, entre autres, la force et la loyauté intellectuelle, celui qui, dès le début des massacres perpétrés par les GIA à l’encontre des populations algériennes, n’a plus jamais cessé d’avertir du danger que les barbares islamistes faisaient courir à une démocratie sérieusement naissante, alors, est parti trop tôt, abandonnant derrière lui un mode de main tendue estampillé André Glucksmann.
Un intellectuel, un penseur parmi ceux qui comptent le plus et dont la parole fut toujours entendue même si elle dérangeait une certaine frange de l’opinion occidentale.
Un penseur et homme de principes, toujours à l’écoute des autres mais qui, à aucun prix, n’aurait bradé ses convictions. Un militant des droits de l’Homme qui n’a pas hésité à choisir son camp parce qu’il avait très vite apprécié le degré de gravité auquel notre pays était exposé, à épouser la cause des Algériens et donc à dénoncer les procès qui nous étaient faits par ceux-là mêmes qu’il savait être de piètres donneurs de leçons et auxquels il ne se gênait pas de le faire entendre publiquement. Lorsqu’il s’est engagé à défendre, à faire reconnaître et à partager le combat citoyen qu’était le nôtre, André Glucksmann, le défenseur des causes légitimes, qui n’était pas de ceux qui s’engageaient à la légère, a usé de sa notoriété pour que soit au minimum restitué aux Algériens le sens confisqué, par ses compatriotes, de la lutte pour la survie dans la dignité, pour la reconnaissance de la revendication légitime de ceux qui faisaient barrage à l’islamisme rampant.
Adieu l’Ami ! Repose en paix !
M. B.

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