Dans Dans son témoignage Fernand Gallinari. ex-directeur de l’Unité Engineering S.N Métal à Hussein-Dey intitulé « 1962 - 1980 : L’industrialisation en construction dans l’Algérie indépendante » que je viens de lire, et qui a été publié en décembre 2011, manque d’une précision que je tiens à rappeler. Une précision, que je lui avais communiquée en son temps. Quand il écrit « Notre grande affaire, c’est la réalisation de la préparation du minerai du complexe sidérurgique d’El Hadjar. Notre intervention dans cette affaire, qui nous a été confiée sans appel d’offres par la Société Nationale de Sidérurgie». Non, pas tout à fait. Les archives stockées dans l’arrière boutique de son bureau nous avaient révélé que le projet devait revenir aux soviétiques aux dépends de firmes américaines, françaises….Un appel d’offre global avait été lancé et qui a été en faveur des soviétiques. Pour leur soustraire la P.M.A, Préparation du Minerai de Annaba le ministre Belaïd Abdeslam « le père du produit en main » et non de l’industrie industrialisante, comme le présentent nos deux chers sociologues, n’avait pas trouvé mieux que de faire valoir, dans ce cas précis, la priorité de moyen national. Au sujet de l’Engineering, F.G écrit, comme il parlait il y a trente ans. Il y a trente ans on l’écoutait sur ce point qui rejoignait les Tâches d’Edifications Nationales d’alors. Aujourd’hui, cette expérience est racontée comme un western et si on plagiait un scénariste d’Hollywood, le titre du film serait :« un coup de massue dans le complexe sidérurgique d’El-Hadjar à Annaba » avec ce happy end : notre ami Azzi l’ingénieur armé d’une masse, qui au risque de sa vie « assène un coup bien placé » et sauve le projet. Il reste intéressant de revenir sur cette riche expérience ou du moins sur la partie S.N. Métal, la Société Nationale de Métallurgie dont le PDG était Mokhtar Meherzi qui devient ministre de l’industrie et des mines en octobre 1992 et qui s’est fait remarqué à l’opinion publique, par une attitude des plus dignes lors de l’incendie par les terroristes de l’usine de l’ENIE : Entreprise Nationale des Industries Electroniques de Sidi Bel Abbès, qui était sous sa tutelle. Il a promis aux travailleurs que leur usine sera réhabilitée et leur salaire maintenu. Il est utile de rappeler, comment Mr F.G, lors de l’exposition de la Foire Internationale d’Alger de 1979, a préféré un badigeonnage au chalumeau de son ami Pierre C et mentionner à toute fin utile que dans la photothèque de l’Unité Engineering, il y a des trésors tel que des négatifs originaux en plaques de verres, de format 13x18 sur les activités des charpentiers en Algérie dont ceux illustrant la construction de la grande poste d’Alger et qui remontent à 1918, avec un tirage en plusieurs exemplaires. Je regrette de n’avoir pas sauvegardé au moins un exemplaire, qui servirait aujourd’hui à orner l’intérieur de la grande poste, cet édifice qui est devenu un musée ; comme je regrette de n’avoir pas dupliqué certains négatifs et diapositives de mes reportages, à défaut des originaux surtout quand on sait que les originaux sont normalement la propriété du photographe, sauf le cas contraire, mentionnée dans le contrat de travail ou autre exception. Avis aux jeunes photographes qui ouvriraient éventuellement de nouveaux « Bibane-Edd’Art»* avec leurs rayons de soleil, à l’image de leurs grand pères dont nous nous remémorons le 20 Août le double anniversaires de ces journées de gloires des années 1955 et 1956.
* Bibane = portes. Eddar = maison