Maurice Baglietto dit affectueusement Momo ,nous a quittés hier. Il est né le 23 Mai et s'était très tôt engagé dans le syndicalisme, à la Cgt, puis en politique quand il adhéré au Parti Communiste Algérien (PCA) en 1945; il avait alors 20 ans.
Ce fils de Belcourt, à Alger, vivait au milieu des Algériens soumis à l'injustice du système colonial et à l'indigénat.
Sa révolte lui fait épouser la cause du mouvement pour l'indépendance au sein duquel il s'engage durant la guerre de libération. Il est interné pour cela au camp de Lodi, dans l'Algérois, en compagnie de plusieurs Français d'Algérie qui s'étaient investis comme lui pour la cause algérienne.
Quand il est libéré en 1962, il est expulsé avec femme et enfants à Marseille. Il revient peu après en Algérie et milite infatigablement au Parti de l'Avant-Garde Socialiste (Pags), puis au mouvements progressistes Ettahaddi et MDS.
Au plus fort de la déferlante terroriste islamiste et malgré elle, il ne quittera pas l'Algérie et continuera la lutte pour les idéaux auxquels il s'était toujours voué. On le verra souvent à Boufarik, dans la Mitidja, en compagnie des patriotes en lutte contre les terroristes du GIA.
«Un jour, pendant le terrorisme des années 1990, un policier m’a arrêté à un barrage. Quand j’ai montré ma carte d’ancien moudjahid, il n’en revenait pas qu’un « Français » ait combattu pour l’indépendance. Alors, il m’a fait le salut militaire.»
Maurice Baglietto sera inhumé mardi 23 février en sa terre natale, son pays, au cimetière de Kouba, à Alger. par N.Fethani (sauf le titre et la phrase du début)