Ils étaient nombreux à accompagner cet ancien condamné à mort et cadre de la nation a sa dernière demeure.
Georges Acampora, l’enfant de Bab El-Oued a été enterré hier vers 14h30 au cimetière de Bologhine à Alger, à deux pas de chez lui, en présence d’un groupe de pompiers qui a présenté les honneurs à leur ancien commandant-instructeur, en présence d'anciens camarades de la lutte de libération nationale, d'anciens camarades de la construction des tâches d'édification nationale, d'anciens condamnés à morts, de sa famille, de voisins et d’amis.
Malgré la pluie, la neige et le froid, ils étaient nombreux à venir dire adieu à l'homme qui a su vivre dignement dans son pays, jusqu'à la fin. Une dizaine de discours ont rappelé la vie de cet homme, qui, arrêté par les forces d’occupation en août 1956, fut condamné à mort.
Personnellement je n'aime pas ceux qui l’ont qualifiés de "militant de la cause algérienne", cela me rappelle ces officiels et journalistes qui, parlant d'Henri Maillot disaient : "Il a aidé la cause algérienne". Le paradoxe est dans cette précision algérienne, qui les rend comme étrangers à leur terre, comme s'ils avaient juste épousés, juste la cause et non l’Algérie. Il me semble que dans le cas, concernant les Algériens de souche étrangère, les qualifier de militants de "la cause nationale" est plus appropriée. et ne fait pas d’eux forcément des nationalistes puisque parmi eux,nombreux étaient des communistes
Kouidri Saâdeddine
Alger le 14-02-2012
N.B article publié sur le Soir d'Algérie