Dans tout foyer familial, l’amour parental est le premier amour des enfants que toute société injuste finit toujours par détruire, excepté celui que nous conte Kitouni Hosni dans son roman intitulé « Ce que la mort m’a pris de toi », où le sentiment du garçon de sept ans, s’élève à une épopée victorieuse qui fait du maquis de l’ALN en pleine guerre un foyer à visiter avec bonheur malgré tous les dangers.
Nous savons que l’auteur est un chercheur en histoire mais pas que. Si l’historien étaye avec les faits, le romancier, lui, conte avec ses émotions que personne mieux que l’auteur ne peut décrire. Je vous invite donc à lire ce roman qui est un événement littéraire, dont la publication précède la loi sur la criminalisation qui, elle, est un événement politique majeur, malgré son retard dû à notre fragile fidélité à la Révolution et à ses martyrs dont le père Kitouni Abdelamalek
Sinon qu’est ce qui permet à la France de juger que la loi criminalisant la colonisation comme « une initiative manifestement hostile de la part de l’Algérie » ? C’est simplement dans le retard qu’elle-même, a entretenu, vaille que vaille, pour ne pas permettre à une telle loi de voir le jour et qui a fini enfin par être votée à l’unanimité par le Parlement.
Attention, ils sont tenaces ! Promulguée le 24 décembre 2025 on apprend le lendemain le débarquement d’un fonctionnaire « veste à double face», pour éviter de dire franco-algérien parce que je pense qu’il n’est ni l’un ni l’autre. Son arrivée n’a de sens qu’avec la nouvelle loi qui attend d’être signée par le Président. Disant que je le soupçonne d’être chargé par ses maîtres de venir la saborder. Vous devinez que je spécule pour ce qui est du secret des dieux.
Qualifier la colonisation de peuplement de crime contre l’humanité était sous entendu par l’écrasante majorité du peuple au lendemain de l’indépendance. Elle s’est estompée crescendo suite à nos fragilités nationales face au racisme des pouvoirs Français envers ses anciennes colonies. L’absence d’une forte réaction de nos parlementaires au lendemain de la loi Française du 23 février 2005 viendra le prouve car c’était le moment ou il fallait répliquer à la France jusqu’à lui « clouer son bec » de gaz, comme on le fait pour une alimentation, justement pour alimenter notre jeunesse de leur glorieuse histoire sans attendre le Hirak. Toute absence d’acte digne de nos martyrs face à l’acte indigne du colon marque un recul à notre victoire finale sur la France coloniale conclue le 19 mars 1962. Ce retard a permis de répandre plus d’un mensonge dont celui des indépendances octroyées par de Gaulle, le dernier des généraux génocidaires. C’est sous son autorité que les bombardements de nos villages prirent plus d’ampleur et que la torture s’est généralisée sur tout le territoire. Si ce Général a été un libérateur pour son pays, il a été plus qu’un nazi en Algérie que le FLN/ALN a éjecté de notre patrie, lui et son million de soldats suppléé par l’OTAN.
Ce retard de la loi dans les pays nouvellement indépendants a permis aux racistes aux sionistes aux islamistes, et à toutes les Droites et ses extrêmes à reprendre racine dans nos régions jusqu’à neutraliser, la conscience politique des plus hautes autorités des royaumes arabes et musulmans et les faire basculer dans le giron de l’Etat juif entraînant avec eux les République Égyptienne et Syrienne.
La criminalisation du colonialisme français qui est un colonialisme de peuplement a échoué en Algérie grâce à la Résistance populaire avec ses millions de victimes dont l’histoire ne mesure pas assez le mérite. Pour pallier à une telle faiblesse historique, leur victoire devrait être le fil conducteur du scénario du projet de film sur l’Emir Abdelkader.
De ce retard de la loi est né le projet d’écrire une mémoire commune entre la victime et son bourreau. C’était au paroxysme de l’illusion nourrie par la Réaction des deux rives que les visages hideux de Macron et des leaders Islamistes Algériens apparaissent comme les faces d’une même médaille car leur but final est d’ensevelir la mémoire de nos millions de martyrs, une troisième fois et mettre leur glorieuse victoire sur le colonialisme de peuplement sous le boisseau. La preuve est que nous sommes toujours vivants et en meilleurs santé que les bourreaux et leurs maitres.
Ce retard de la loi entretenait l’oublie de l’histoire de la Révolution au moment même où les pouvoirs parlaient de mémoire dans une commission qui nous balance les discours qui ont font du départ définitif en France, souvent sans raison majeure, comme la destination d’un foyer de la double nationalité, qui pour eux équivaut à une médaille sans revers.
Le Parlement Algérien avec la loi du 24 décembre peut être fier de commencer à combler ce retard de plusieurs décennies pour contribuer à la prise de la conscience politique du citoyen. Ce dernier écrira en tant que premier vainqueur de la colonisation de peuplement en Afrique où chemine naturellement notre récit national, suivant sa Révolution qui a retenti dans le continent jusqu’à atteindre l’universalisme à l’instar de celle de Russie, de Chine, du Vietnam, de Cuba et tant d’autres encore.
Qu’est venue faire le recteur de la mosquée de Paris auprès du Président ? Le dissuader du danger de cette loi sur la République française qui risque de voir la lutte dans ses colonies reprendre du poil de la bête. Le 24 décembre 2025 l’Algérie reprend le flambeau de nos martyrs et M. Hafiz ne devrait pas se mêler de politique sinon il agit en tant qu’islamiste, ce qui n’est pas encore criminaliser. Certes. On le sait. C’est bien de faire savoir à ce Monsieur qu’un Etat qui renaît grâce à sa Révolution ne peut pas dénoncer un crime de masse et se taire pour toujours sur l’autre qui est plus récent.
C’est avec une telle loi que nous nous solidarisons mieux avec la Palestine, le Sahara Occidental, tout en encourageant la conscience politique de tous ceux qui luttent contre la colonisation et son corollaire l’injustice. Les ambassadeurs doivent savoir que l’émotion ne sert pas la cause qu’ils défendent. Ils oublient que si la Diplomatie algérienne était au top comme on dit, au temps où elle était adossée au FLN/ALN, un vainqueur absolu durant sa courte carrière, demeurant néanmoins un exemple éternel excepté pour les leaders politiques et intellectuels des peuples vaincus.
A la question posée en ligne, quelle est la loi française qui qualifie le colonialisme de civilisation ? La réponse : Il n'existe pas de loi française qui qualifie le colonialisme de civilisation. Fin de citation. Alors que la loi française du 23 février 2005, dans son article 4, demandait aux programmes scolaires de reconnaître le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord. Et dire que les Français traitent les Anglais de suppôts d’Albion !
L’auteur ouvre le prologue de son livre, avec la conviction de l’enfant : « Il y avait le soleil et père, l’un rythmait le jour et l’autre nos vies ». Une fois convaincu que la famille ne peut plus revoir le père à la maison qui est sous surveillance continuelle par l’Armée coloniale, la famille va être prise en charge par un militant qui va les diriger vers leur second foyer. La description lumineuse de ce dernier est dans le chapitre « Au tempes des maquis ». Je vous laisse l’agréable surprise de lire ce livre qui me rappelle ma lecture du roman de Mohamed Dib intitulé « Un été Africain ».