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Nous prenons acte de la décision rendue par le Tribunal de Vienne. C’est bien sûr une déception.
Aujourd’hui, le Tribunal de Vienne acte que nous avons utilisé un herbicide mais pointe la nécessité de preuves supplémentaires sur la marque précise du produit utilisé. Nous avons fait tout notre possible pour apporter ces preuves mais Sabine ne pouvait par exemple pas avoir un huissier derrière elle quand elle a épandu le glyphosate.
Il est regrettable que la justice n’ait pas tenu compte de cette difficulté, inhérente à ce type de cas où une certitude à 100% n’est pas possible. Cela empêche les victimes d’obtenir justice.
Le comportement fautif de Monsanto qui a minoré la présentation de la toxicité du glyphosate a déjà été condamné des dizaines de fois aux Etats Unis. Malheureusement, le Tribunal a estimé que cette faute de la société américaine ne pouvait être imputée aux autres sociétés du groupe qui fabriquent, commercialisent ou font la promotion du glyphosate. Cette dilution de responsabilité empêche aussi les victimes d’obtenir justice.
Pendant des années nous avons analysé les études scientifiques sur la toxicité du glyphosate. Nous avons contacté des médecins qui étaient confrontés à des épidémies de malformations et cancers infantiles dans des zones de fort épandage de ce pesticide. C’est un travail d’enquête énorme qui ne devrait pas incomber à une simple famille qui se bat déjà pour sauver la vie de son enfant.
Les experts du Fonds d’Indemnisation des Victimes des Pesticides ont acté la solidité de ce dossier en reconnaissant Théo comme victime du glyphosate.
Il est urgent que le législateur protège les malades des pesticides avec des Lois qui prennent en compte cette difficulté probatoire et ces stratégies de dilution de responsabilité des grands groupes chimiques.
Nous pensons aujourd’hui aux nombreuses VICTIMES des pesticides qui se sont reconnues dans notre combat. Nous dire NON, c’est dire NON à toutes ces victimes qui seront confrontées aux mêmes difficultés si elles veulent obtenir justice.
Nous voulons aussi dire MERCI
- Aux médecins qui ont sauvé la vie de Théo
- A nos avocats pour la qualité du travail accompli
- Aux scientifiques qui ont mené les études démontrant la toxicité du glyphosate
- Aux associations qui nous ont aidés : Eko, Générations Futures, Alerte Médecins Pesticides, Phyto Victimes…
- Aux journalistes qui ont donné de l’écho à notre voix malgré les pressions parfois extrêmes
- MERCI aux plus de deux millions de CITOYENS qui ont signé les pétitions contre la Loi Duplomb.
Savoir que vous nous avez entendus, que vous vous êtes levés pour dire NON à l’empoisonnement de nos enfants, c’est pour nous DEUX MILLIONS DE VICTOIRES.
Le combat ne fait que commencer, ce procès n’était qu’une bataille dans une lutte qui sera encore longue pour la santé de nos enfants.
Ne lâchons rien, continuons à faire entendre nos voix.
Et surtout soutenons les AGRICULTEURS BIO qui sont notre avenir et qui travaillent dur pour que nos enfants grandissent sans pesticides !
Nous étions seuls, David contre Goliath, nous sommes maintenant des millions.