Il y a actuellement dans les prisons maliennes trois personnalités politiques, tous des dignitaires du régime du président Ibrahim Boubacar Keita: Bakary Togola, puissant patron du syndicat des agriculteurs (APCAM) ; Adama Sangaré, maire Central de Bamako ; Mamadou Camara, ex-directeur de cabinet du président de la république et ancien ministre. Ils sont tous poursuivis dans des affaires de corruption et malversations financières. Aucune de ces personnalités n’est en conflit ou dans une quelconque opposition, ni avec le président de la république, ni avec le parti présidentiel. Si ces individus avaient été des opposants, une certaine opinion nationale et internationale aurait crié au scandale et dénoncé des "cabales politiques", "une justice aux ordres". Cette attitude relève, à mon humble avis, d’une forme de faiblesse intellectuelle.
En RDC, dès que le directeur de cabinet du président Tshisekedi a été arrêté dans une affaire où il est soupçonné d’avoir détourné 50 millions de dollars (plus de 30 milliards CFA), les partisans de Vital Kaméré ont crié au complot pour l’empêcher de succéder au président actuel à la prochaine présidentielle (2023). Cela s’appelle de la pire malhonnêteté.
En Côte d’Ivoire, un chômeur qui n’a jamais exercé aucune autre fonction dans sa vie à l'exception des postes politiques, guillaume soro pour ne pas le citer, est condamné pour détournement de deniers publics et il y en a qui veulent y voir un simple règlement de compte politique. C’est une injure à notre intelligence, vu les preuves irréfutables présentées lors du procès et les aveux publics de l’intéressé lui-même. Ce politicard nous nargue avec sa fortune estimée à plus de 1000 milliards de CFA qu’il n’a héritée d’aucun de ses parents et certains voudraient qu’il bénéficiât d’une "immunité d’opposants" qu’on veut inventer en Afrique. Subitement. No passaran ! Ça ne passera pas ! Restons lucides.
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