L’immonde dessin, paru dans le numéro du mercredi 13 courant de Charlie Hebdo et signé Riss - de son vrai nom Laurent Sourisseau, le directeur de publication de cet hebdomadaire qui est aussi, avec ses 70% d’actions1), son indiscutable patron - représentant le petit Aylan devenu agresseur sexuel à l'âge adulte2), n’est pas le premier dessin de ce patron-journaliste prenant le cadavre du gamin de trois ans, noyé et échoué sur une plage turque3), comme un juteux sujet de marketing pour son journal, et cela, en dehors de toute morale, comme l’attestent ses deux dessins suivants :
Malgré l’émoi et/ou les incompréhensions dans les réseaux sociaux et dans la presse nationale et internationale4) et la sollicitation de cette dernière pour l’interroger sur la controverse suscitée par son dessin, le patron-journaliste n’a manifesté, jusqu’à ce jour, aucune réaction et l’« équipe de Charlie Hebdo [a] dit qu’elle ne souhaite pas communiquer sur cette affaire »2),5).
Finalement, contrairement à Jésus, Riss marche sur la tête !
N.B. En tant que patron-journaliste averti, soucieux de la rentabilité de son entreprise, Riss n’a pas fourni de produit caricatural mettant en scène les jeunes victimes du Bataclan ou des terrasses des cafés parisiens. Il en est de même pour ses employés journalistes. Car, un tel produit aurait un impact négatif certain sur la partie du chiffre d’affaires de Charlie Hebdo d’origine française.
Salah HORCHANI
2) Voir à ce sujet, par exemple :
3) Voir mon poème intitulé « À Aylan », paru sous le lien suivant :
https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/100915/aylan
4) bien résumés par le dessin ci-dessous dû au crayon du dessinateur brésilien Vini Oliveira :
5)http://www.legrandsoir.info/charlie-hebdo-ou-la-derive-anticommuniste-et-le-racisme-larve.html