Kaïs Saïed, aujourd’hui assistant retraité, non docteur, se fait passer pour un « Professeur, docteur, académicien, chercheur, expert en droits humains,…», et, il se fait passer surtout pour un messie qui a répondu à un appel divin pour sauver la mère-patrie, comme il ressort, entre autres, des deux premières minutes de la vidéo ci-dessous 1) - reprenant une interview qu’il a accordée à la chaîne qatarie Al Jazeera, suite à sa qualification au second tour de l’élection présidentielle tunisienne 2019 - et de la deuxième vidéo 2), de la minute 2 :25 à la minute 3 :40. Voir aussi la troisième vidéo ci-dessous 3), de la minute 2 : 00 à la minute 3 : 35 où, non satisfait du contenu de son CV présenté, il a essayé de le valoriser un peu plus, en se lançant dans une longue tirade, avec des arguments qui donnent une idée de la portée réelle de ses soi-disant travaux de recherche et qui expliquent pourquoi il n’a jamais pu achever sa thèse de doctorat ! Pour s’arrêter, il a fallu que la présentatrice l’interrompe et le cadre à l’objet de l’émission.
Mais, qui est-il exactement ? Un élément de réponse est fourni par le poème suivant, extrait d’un autre poème 4) que j’ai fait paraître le 28 mai 2019, et mis à jour depuis.
Il y a aussi Kaïs Saïed, ce professeur de droit constitutionnel que, jadis, tu estimais
Qui fait feu de tout bois pour gagner la confiance et la bienveillance d’Ennahdha et y arriver
Pour qui l’homosexualité est, par des parties étrangères, financée et encouragée
Estimant qu’il est du devoir du responsable politique de combattre et de s’y opposer
Et l’égalité femme-homme occidentale, qu’ils souhaitent importer, ne réalise pas l’équité
Égalité juste pour la forme où chacun, selon ce qui lui revient, n’est pas traité
Qui plus est, il affirme que cette équité, dans l’islam, est complètement concrétisée
Dans la Sharia où, sur la justice et non sur l’égalité formelle, elle est basée
Fervent partisan de la peine de mort qu’il voudrait qu’elle soit effectivement appliquée
Quant aux associations, il compte les éliminer ; devant l’héritage, il s’oppose à l’égalité
Femme-homme : pour lui, « le Coran, sur cette question, qui n’est pas une priorité, a tranché»,
Question qui n’a jamais intéressé les Tunisiens, mais, par l’Union européenne fut dictée
Reprenant une opinion nahdhaouie que Souad le Pen-Palin avait déjà affichée [20]
Et, il ne cesse de débiter d’autres élucubrations, par le populisme étranger, inspirées
Toutes ces révoltantes déclarations scandaleuses sont dans les références [21] consignées
Positions islamisto-populistes, et l’on devine facilement à qui elles sont adressées
Il se déclare indépendant, alors qu’en vérité, comme tant d’autres, c’est un « frère » déguisé
Son volet populiste lui permettant de ratisser large et de laisser le doute planer
Sur le véritable projet de société qu’il a épousé, qu’il essaye de dissimuler
D’ailleurs, dans toutes ses interviews, les questions qui fâchent, il a su, adroitement, esquiver
Comme son appartenance au lobby du baron de la corruption Chafik Jerraya qu’il a cachée
Et sa proximité avec Ridha Belhaj qui œuvre pour que le califat soit restauré [22.a]
Avec le retour à la polygamie, la répudiation et les femmes adultères lapidées
Ridha Belhaj qui, suite aux funérailles du défunt président, en dépit de la trêve observée
A osé charger le regretté parce que, selon lui, du «droit chemin», il s’était éloigné
Le chemin de la Sharia, l’unique chemin salvateur, dit-il, par Allah et son Prophète décrété [22.b]
Défunt qui nous a rejoint, près d’un mois après que la fausse nouvelle de sa mort fût colportée
Et dont l’inattendue disparition a provoqué des élections présidentielles anticipées [22.c]
Dans ce cadre, sur la photo [23.a], on aperçoit les deux compères, dans un café, attablés
Son autre mentor est Rached Ghannouchi, avec qui sur la photo [23.b] il apparaît
Lors de l’enterrement de leur ennemi idéologique commun, le président regretté
Que ses sympathisants surnommèrent Bajbouj, et tout le peuple a adopté ce sobriquet
Après [ce clin d’œil] à notre président regretté, revenons aux photos du prétendu héritier
Photos qui, évidemment, ne sont pas parues sur ses pages Facebook et celles où il est admiré
De crainte, sûrement, que le citoyen-électeur découvre de quel bois «le Professeur» est chauffé
Surtout que c’est pour un indépendant qu’il essaye de se faire passer, «l’assistant-retraité»
Ainsi il croit s’assurer le soutien des corrupteurs, des « califatistes » et leurs armées
Et amadouer les électeurs d’Ennahdha pour s’imposer comme étant «l’oiseau rare» recherché [32]
Celui-là même qui, à la magistrature suprême, voudrait, par les urnes, candidater
Qui avoue : « Je n’ai jamais voté, ma vie durant, ni avant le 14 janvier, ni après » [24]
Ainsi, il va solliciter le vote des électeurs, alors que lui-même, le vote, a snobé
Oubliant que les individus ont des devoirs, à côté de leurs droits, en citoyenneté
Il ne devrait pas ignorer cela, compte tenu de son savoir et de sa spécialité
Prendrait-il les élections pour un jeu modulable à sa guise et selon ses intérêts
Et les Tunisiens pour une vache à lait pouvant lui fournir les vingt millions de dinars escomptés ?
Pension ou Salaire mensuels avec avantages qui, par plus d’un candidat, sont convoités
Monsieur le Professeur, si vous êtes élu, le pays ne sortira pas grandi, ni honoré
Par un président qui ne s’intéresse aux élections que quand il s’y croit, un protagoniste clé
Qui fut abstentionniste aux élections de la Constituante et de la Chambre des députés
Qui fut absent pendant la Révolution, pendant que les campus et amphis s’étaient révoltés
Et qui s’est fait connaitre par ses apparitions télévisées après le «14 janvier»
Apparitions qui l’ont sorti de l’anonymat en lui acquérant une certaine célébrité
Et, il se serait dit « pourquoi pas moi ? », à la manière des héros de la téléréalité
Sans passé politique, ni appui partisan, « comment faire ? », il se serait demandé
Et de constitutionnaliste en shariaiste, il a commencé par se transformer
Espérons pour lui qu’il n’aura pas le sort de Loana qui, par le Loft Story, fut propulsée
Déjà, Monsieur le Professeur, quel négatif exemple citoyen, à vos étudiants, vous donnez !
La seule et unique alternative qui vous reste pour retrouver votre honneur est de vous désister
De cette candidature qui souille votre faculté qui a connu tant de grands hommes, tant de célébrités
Dont plusieurs défenseurs des droits humains, des libertés individuelles et de la modernité
Marquée par un défaut de convictions, de néfastes positions et le non-projet que vous portez
Une voix théâtrale et quelques éparses idées ne font pas un homme politique avisé
Monsieur Kaïs Saïed, sitôt la strophe que je vous ai spécialement consacrée terminée
Vous, le premier candidat, voilà bientôt un an, aux présidentielles, à se déclarer
Est venu à moi Abdelfattah Amor, le patron de votre thèse de doctorat mort-née
(Celui qui, au lendemain de la Révolution, Monsieur anticorruption, fut nommé
Et strophe directement ci-dessus où j’ai développé tout ce que sur vous je savais)
Chose que j’ignorais, il m’a affirmé que ladite thèse, vous ne l’avez jamais achevée
Fait qui n’est pas conforme à votre CV que, auprès des médias, vous faites circuler [25]
En entretenant, depuis des années, une fausse réputation pour nous manipuler
Monsieur Kaïs Saïed, ce que m’a appris votre collègue Abdelfattah Amor m’a obligé
De rectifier certaines informations vous concernant, dans ladite strophe, exposées
Informations reprises à partir de plusieurs médias, nationaux et étrangers, réputés
Ainsi, par exemple, dans [25], comme Professeur des universités, vous vous désignez
Évidemment implicitement, car le dire explicitement, c’est un peu trop osé
Et vous laissez tous vos interlocuteurs par ce grade vous désigner, sans jamais les corriger
Et il en est ainsi dans toutes vos biographies, y compris celle de Wiki, que j’ai consultées
Ainsi que dans tous les médias, de toutes langues, qui vous ont cité ou interviewé
Et de tous genres, depuis notre Révolution, imposture qu’aucun parmi eux n’a relevée
Même les mieux informés, comme Le Monde ou Jeune Afrique [26], vous êtes arrivé à les tromper
Jusqu’à tromper Frida Dahmani, de Jeune Afrique, généralement bien renseignée
Professeur, docteur,… et je ne sais quoi encore, vous ont appelé ceux qui vous ont approché
Alors que votre grade réel est assistant, et, depuis l’année dernière, vous êtes retraité
L’imposture dure depuis bientôt neuf ans, il ne faut pas que le peuple continue à l’ignorer
Maintenant que, au Palais de Carthage, à la magistrature suprême, vous aspirez
Par rapport à ce que cette fonction exige, vous êtes loin du compte, sans vous offusquer
Ce n’est qu’avec un président à la vision claire, sans reproche, que le pays peut émerger
Le manque de transparence et le bonimensonge ne peuvent que, de la politique, nous dégoûter
Laissant les forces de l’obscurité triompher, en amenant les citoyens à s’en détourner
Se détourner de la chose publique, étiolant notre fragile vivre-ensemble apaisé
Il serait bon de rappeler quelques points essentiels sur les carrières à l’Université
Effectuer toute sa carrière universitaire au bas de l’échelle est une rareté
Qui frôle l’escroquerie en occupant un poste antichambre du doctorat, supposé passager
Un poste réservé normalement à ceux qui préparent une thèse, aux jeunes diplômés
Un assistant est, grosso-modo, un bénéficiaire d’un contrat de travail à durée déterminée
Car son statut est, par essence, évolutif, en fonction de ses recherches, de leur avancée
De leur sérieux, de leur portée, de la qualité des publications qu’ils auraient enfantées
Et l’activité de recherche pour un universitaire est une obligation bien cadrée
Devant aboutir, dans un premier temps, logiquement, à un doctorat, si elle est bien menée
Avec publication des résultats, de préférence dans des revues spécialisées bien cotées
Aussi, votre cursus n’est pas conforme à tout cela, comme il ressort de votre CV
Impliquant que c’est par effraction que, dans la vie politique, vous essayez d’entrer
Après avoir fait toute votre carrière sur un poste que vous auriez dû temporairement occupé
Pour dire vrai, Abdelfattah Amor m’a reproché ma légèreté de ne pas avoir vérifié
Votre parcours académique que j’ai esquissé, et c’est vraiment vivement qu’il m’a interpellée
Il faut dire que vous avez bien su tromper tout le monde, même les journalistes les plus rodés
En conclusion, arrêtez de vous faire passer pour celui que vous n’avez jamais été
Le professeur Abdelfattah Amor dont vous fûtes l’enseigné, m’a aussi informé
Qu’auprès de l’Institut arabe des droits de l'homme, en tant qu’expert, vous avez exercé,
Du temps de Ben Ali, pendant lequel vous fûtes aussi auprès de la Ligue arabe mandaté
Dans le cadre de la révision de ses statuts et de sa cour de justice projetée [25] a
Pendant lequel vous avez écrit sur la Constitution qu’il a amendée, mais, sans le critiquer
Amendement lui permettant de briguer de nouveaux mandats à la présidence, à sa volonté
Sur ce bricolage constitutionnel, jamais, aucune objection, vous n’aviez formulée
Il s’en suit qu’à travers vos publications, avec son régime, vous avez collaboré
Et, pour cette collaboration et ce silence, vous avez été récompensé
Récompensé par ces fonctions qui ne correspondent pas à votre CV
CV d’un doctorant perpétuel, au titre d’assistant, demeuré bloqué
Avant 2011, vous n’avez jamais ouvert la bouche, et, briseur de grèves, vous avez été [25] b
La Fédération générale de l’enseignement supérieur est là pour en témoigner
Mais, depuis, en révolutionnaire de la vingt-cinquième heure, vous vous comportez
Et l’on vous a même vu, dans les Sit-ins Kasbah 1 et Kasbah 2, pavoiser [25] c
Les travaux de l’Assemblée nationale constituante, vous n’avez pas cessé de les dénigrer
En parallèle, comme tout populiste, à la désorganisation du système, vous vous efforcez
Et, tout y passe : les partis, les associations, les élections nationales,… sont, pour vous, à jeter
Les élites, les médias, les corps intermédiaires socio-professionnels, vous les méprisez
Par la « complomania », la suspicion généralisée, votre rôle salvateur, vous êtes hanté
Quant aux militants politiques et associatifs, ne pensant pas à votre manière, vous les dédaignez
Avec le système de gouvernance représentatif actuel que vous comptez abandonner
Et, en défendant des positions islamisto-populistes, vous savez que vous attirez
L’électorat d’Ennahdha et celui habitant les cités urbaines et les régions négligées
Abdelfattah Amor m’a aussi informé d’un «Cours sur les droits de l’homme» que vous avez rédigé
Pourriez-vous, sur les pages Facebook officielles personnelles ou de votre candidature, le faire partager
Afin que les électeurs puissent avoir, sur votre compréhension des Droits humains, une claire pensée
Surtout ceux des minorités que, dans vos déclarations islamisto-populistes, vous avez fustigés
Déclarations qui, dans la strophe que je vous ai consacrée ci-dessus, ont été évoquées
Finalement, votre carrière fut celle d’un apprenti-chercheur, sur les honneurs faciles, porté
Honneurs, de préférence, auprès de nos cousins du Levant, et encore mieux s’ils sont rémunérés
Découlant de postes qui sont réservés aux fidèles du régime, comme tout un chacun sait
Fidèles répondant, habituellement, aux diplômes et expériences exigés
Ce qui n’était pas le cas pour cet «oiseau rare » qu’Ennahdha s’apprêterait à pistonner
Qui, sans doctorat, ni recherches soutenables, constitutionnaliste, s’est auto-proclamé
C’est comme si un étudiant de sixième année de médecine s’autoproclamait cardiologue spécialisé
Et exerçait auprès de l’Organisation mondiale de la santé en tant qu’expert considéré
Et, maintenant que vous aspirez à une carrière politique, préparez-vous à encaisser
Monsieur Kaïs Saïed, sachez qu’une omniprésence médiatique d’un candidat à qui l’on ne connaît
Ni engagement politique, syndical ou associatif, ni aura quelconque, dans son passé
Ne puisse le destiner à une éligibilité quelconque, et surtout au plus haut du sommet
Notamment s’il se considère ayant vocation à changer le monde, le messie, l’envoyé
Et cela, sans programme, sans projet sociétal, sans équipe sur laquelle il pourrait s’appuyer
Alors que les intentions véritables qu’il a arrêtées, il essaye de les camoufler
Par un discours populiste du type « c’est le devoir qui m’a appelé, en toute vérité
Ce sont les jeunes, les laissés-pour-compte, les sans-voix, les pauvres qui m’ont poussé à me présenter
Responsabilité dont je ne voulais pas, que je n’ai pas cherchée, mais, par le ciel, destinée
D’ailleurs, si jamais j’accédais à ce poste, je ne serais point heureux et surtout pas enchanté
Quand à mon programme, c’est le peuple qui doit décider, c’est à partir de la base qu’il doit monter»
Voir, à ce sujet, la vidéo [27.a] où, dès l’ouverture, pour être Docteur, il se fait passer
Notamment s’il a lâché ses supporters follement déchaînés pour dénigrer, insulter et menacer
Ses adversaires politiques jusqu’à leur promettre de les éradiquer et de, vivants, les enterrer
Ce qui a conduit plus d’un média chez qui ces déchaînés étaient invités à s’en excuser [27.b]
Notamment s’il a exploité un faux grade universitaire pour, auprès des médias, briller
Les conduisant à l’inviter, à toute occasion, à tout bout de champ, pour établir sa notoriété
En tant que Professeur de droit constitutionnel, titre que, sans pudeur, il s’est auto-octroyé
Comme si les Facultés de droit du pays, d’une pénurie dans cette spécialité, souffraient
Capitalisant ses apparitions à la télé pour en faire son fonds de commerce politisé
Débitant ses élucubrations politico-socio-économiques à longueur de journée
Où les sujets les plus importants et les plus divers sont traités avec légèreté
Utilisant des analyses farfelues, des fake news et des chiffres, par lui inventés
Parodiques, ridicules, fabriqués de toute pièce, volontairement recontextualisés
Des contenus erronés, voire mensongers, dans une réelle défiance généralisée
Des citoyens envers les politiques et les médias dont le discours est, aussi, craquelé
Dont le but est d’influer sur une frange de l’opinion publique dont la capacité
D’attention est limitée, pas assez regardante, pour la gagner, l’attirer, l’alarmer
Stratégie populiste [28] de marketing politique, sur les angoisses de l’électeur, axée
Portée par une rhétorique anti-système, simpliste, noyée dans un discours simplet
S’adressant, à priori, aux «sans-grade», généralement, sans aucune solution proposée
Essentiellement, de deux dimensions pas nécessairement exclusives, elle est composée
La première «protestataire» dirigée contre le système, où les élites sont dénoncées
La seconde «identitaire», défendant les «valeurs» supposées mises en péril par «l’étranger»
Stratégie poussant à «l’hypersonnalisation» du courant à travers un chef incontesté
Qui est le porte-voix du discours anti-«establishment», et, souvent, le seul à s'afficher
Avec des propos prônant, du peuple authentique, leur exclusive représentativité
Tout autre parti ou association sont, d’une manière ou d’une autre, illégitimés
Reconnaissable par son raisonnement discursif, de quelques vérités, saupoudré
Par exemple, il est affirmé dans [29] l’existence de « blanchisseurs » d’argent dont le budget
Dépasse des multiples de multiples du budget de l’État tunisien, dans sa totalité
L’existence de « blanchisseurs » d’argent et une vérité, mais ledit budget est une fausseté
Et, c’est ainsi qu’un inconnu, l’année de sa retraite, en présidentiable, s’est transformé
Pur produit mercatique des circonstances par le pays traversées, lancé par les journaux télévisés
Qui dans les sondages, de la seconde place avec un taux de près de 23%, est gratifié [30]
Dans les annales des élections de par le monde, cette performance mériterait un trophée
Salah HORCHANI
2) https://www.facebook.com/KaisSaied2019/videos/306089860341954/