Bonsoir, je m’appelle Robert :
C’est moi qui ai eu l’idée saugrenue d’abolir la peine de mort. Tous ces fronts lombrosiens croisés dans le métro. J’aurais mieux fait de m’abstenir. Non, bien sûr, je parle comme un vieil homme aigri et frustré. Les fous ont des idées et des siècles après, les sages les suivent.
J’ai ce soir une confidence à vous faire. Pour supporter la pesanteur de ce siècle délirant, j’ai décidé depuis ma tendre enfance de placer ma vie sous le signe du conte, de faire de chaque instant un moment de poésie. Je me suis donc inventé un monde de rêve, un univers compensatoire dans lequel je peux basculer quand les choses me semblent trop rudes.
Alors, ce soir, je vous invite à me suivre dans mon monde farfelu. Venez avec moi…
J’ai été animé très tôt du désir ardent de devenir avocat. C’était à la fois une conviction et une vocation quasi sacerdotale. J’ai toujours aimé l’éloquence, la justesse d’un terme finement ciselé. Tout était pour moi prétexte à plaidoirie. Il n’existait pas de vains combats.
Que de fois ai-je enquiquiné ma mère, spectatrice malgré elle. Je me posais devant elle dans la cuisine lorsqu’elle rentrait des commissions. J’examinais longtemps cette nature morte qu’était le chariot chargé de victuailles. A l’âge de six ans, je cherchais une tonalité « testéronienne ». Je raclais la gorge, je faisais d’improbables mimiques qui m’auraient permis d’éviter la conscription. Je prenais mon air le plus sérieux, inquiétant pour ma mère. Je dévisageais le chariot et je lançais : « Entre ici chariot de courses avec ton cortège de poireaux qui n’ont pas parlé ». J’étais fier de ma déclaration. Ce n’était pas l’enfance d’un chef, c’était l’enfance tout court, dans la rigueur de sa simplicité avec son lot de certitudes imbéciles.
Dans le regard de ma mère, je percevais une nouvelle expression, source d’un nouveau concept psychologique que je nommerai, vous me pardonnerez le néologisme : « la const-admiration » ; un mélange subtil de consternation et d’admiration. Le paradis est trois fois sous les pieds de la mère.
Plus tard, dans notre petit appartement, je pris la posture empruntée du poète maudit. Je regardai Elizabeth et je lui dis avec gravité : « Toutes les explications du monde ne justifieront pas que vous vous croyiez toujours obligée de vous préoccuper de ma santé. Ma santé m’appartient qu'à moi, à l’instar de mes pensées. J’ai le droit car je suis un homme libre, c’est une règle non écrite, de préparer un terreau propice à l’hypertension artérielle. Alors de grâce, Elizabeth, passez-moi le sel ! ». Elizabeth me conseilla vivement de laisser Antigone reposer en paix. Ses yeux en disaient plus long qu’un discours détaillé. Une expression surprenante, à l’origine d’un nouveau courant psychiatrique que je qualifierai, c’est encore un néologisme : « la const-circonspection » : un mélange brutal de consternation et de circonspection. L’enfer est trois fois sous les pieds de l’épouse.
Quand l’épouse devient mère, elle se fait thaumaturge.
Je me suis toujours senti étranger dans une salle d’audience, comme si le lieu n’était pas fait pour moi, ni pour ma robe noire. L’univers du magistrat du siège, de celui du parquet, porte-parole d’une entité invisible, impalpable : « la société ». N’avez-vous jamais eu envie de jouer aux claquettes sur la tête de l’accusateur ? Moi, plus souvent qu’à mon tour. La société est une farandole infinie de ménagères de moins de cinquante ans. Méfiez-vous d’elles. Elles ne sont pas que l’apanage du CSA.
Entre « la langoureuse Asie et la brûlante Afrique1 » mon rêve impromptu fit le choix arbitraire de l’Afrique. Je quittai un instant la salle de la Cour d’Assises de Troyes ; je laissai derrière moi les questions prosaïques : « l’opinel presque neuf, plié dans la poche de son pantalon aurait-il pu être l’arme dont Bontems s’était servi pour égorger l’infirmière lors de la prise d’otage de la Centrale de Clerveaux ? ». Cette question essentielle à la vie de Bontems m’importait peu.
Je déambulais dans les rues d’Oran, dans un déhanché presque féminin. Je marchais sous les arcades, lorsque je fus accosté par le vieux Saïd. Il me demanda dans une langue qui m’était inconnue : « tet kelem lora el arabia », parles-tu l’arabe ? Et à la faveur d’un miracle nocturne, je devins polyglotte. Je répondis dans un parfait dialecte oranais : « ouah nehdar ».
Il me questionna : « as-tu traversé les quarante déserts ? ».
Je répondis : « Non, je suis un juif errant, et de là d’où je viens, il n’y a pas de désert ».
Il m’interrompit et me dit : « si forcément souviens-toi ».
Je répondis machinalement sans y mettre l’émotion qui accompagne naturellement l’évocation de notre enfance ».
« Je me souviens de ces matins d’hiver,
Dans la nuit sombre et glacée,
Quand je marchais à côté de mon frère sur le chemin des écoliers,
Quand nos membres encore tout engourdis de sommeil,
Grelottaient sous les assauts du vent,
Nous nous battions à grands coups de boules de neige,
En riant.
Nous arrivions dans la salle de classe,
Où le maître nous séparait,
Nous retrouvions chaque jour notre place,
Et l’on ne pouvait plus se parler.
Puis, bercés par les vagues d’une douce chaleur que nous prodiguait le vieux poêle,
Nos esprits s’évadaient pour se rejoindre ailleurs vers des plages.
Où il fait toujours beau,
Où tous les jours sont chauds,
Où l’on passe sa vie à jouer,
Où il fait toujours beau,
Où tous les jours sont chauds,
Où l’on passe sa vie à jouer ».
Sans songer à l’école en pleine liberté,
Pour rêver ». 2
Le vieux Saïd n’était pas dupe. C’était une enfance française. Mais en 1943, ce n’était pas tout à fait la mienne. Nous rentrâmes à Lyon. Notre appartement était occupé par une autre famille. Nous allâmes au procès pour le récupérer comme à maints égards, l’on récupère sa propre histoire. Le Président fut totalement indifférent à la déportation de mon père ; mais je lui en sais gré. C’est à la lumière de cette phrase que j’ai jeté tout mon être dans les combats du siècle. Voilà ma blessure intime, voilà la plaie intrinsèque : je n’ai jamais pu régler mon pas sur celui de mon père.
Le vieux Saïd me dit alors : « Tu vois sidi Robert, tu as sans le savoir traversé les quarante déserts ». J’en convins moi-même, j’étais comme apaisé par cette révélation que je portais en moi. Nous fondîmes dans la nuit oranaise, c’était une amitié virile. Nous nous dirigeâmes vers le front de mer. Je laissai toute la nuit mon corps exulter dans la danse et dans l’allégresse d’un mariage kabyle. Au petit matin, le vieux Saïd prit congé ; je voulus le suivre. Il me dit : « Si-Robert, je vais chercher mon fils, il fait des choses pour l’Histoire ».
« La grande ou la petite Histoire » demandai-je.
Il me répondit sèchement : « L’Histoire des peuples libres est toujours la grande Histoire !».
Le coup de coude de mon confrère Philippe LEMAIRE me ramena à la réalité : la salle de Troyes flambant neuve et un jury hostile à toute explication même cartésienne.
Finalement, vous parler de ces procès m’intéresse peu. La défense de deux personnalités tout à fait anonymes m’en apprit davantage sur la nécessité pour l’avocat de réussir grâce à ses mots une synthèse fraternelle. Plaider, ce n’est rien d’autre que rendre aux prévenus ou aux accusés les oripeaux de leur humanité. C’est leur rendre la légitimité de vivre parmi nous, les gens bien.
Je préfère aborder la défense des petites gens.
La défense de Stella :
Rappel des faits et de la procédure :
Elle avait les cheveux mi-longs et la raie au milieu ; même dans sa chevelure, elle exhalait la sagesse. Celle d'une madone trop prude. Elle revendiquait une appartenance à une haute entité métaphysique, celle des sept cieux et de tout l’univers. L’entité connaissante qui n’a jamais engendré, qui n’engendrera pas et que nul homme n'égale en sainteté.
Elle mesurait environ 1 mètre 60. Elle avait les épaules assez larges pour dire qu’elle croyait en Dieu ; elle avait des reins solides pour parer aux railleries des hommes du pouvoir temporel. Elle avait le bras long dans ses accointances avec le créateur du monde, le tout puissant, l’omniscient et l’omnipotent. Elle fut déférée au Parquet ; elle comparut devant le JDD, le Juge de la Détention et de la Détention. Son procès s’ouvrit devant la CBS, la Cour du Bannissement Social. Elle était là devant le juge à attendre un verdict social écrit d'avance. Elle n’en avait cure. Elle parlait un tout autre langage, celui de l’utopie et des promesses : l’utopie, c’est nulle part.
Elle allait sans crainte devant le Juge ; elle égrenait un chapelet transparent entre son pouce et son index droits, bien loin de la main du désastre. Elle faisait rouler ces billes qui tournaient à l’infini. Elle était forte de ses certitudes intimes.
Elle disait que Dieu est amour. Elle le criait parfois sur les places. Ces psalmodies entêtantes poussaient le voisinage à appeler les forces de l’ordre. L’administration de l’Intérieur lui offrait alors gracieusement un petit séjour en hôpital psychiatrique. Là, elle était considérée comme la plus folle. Elle disait à ses compagnons en débilité que les fous étaient les plus proches de Dieu. Elle l'avait lu dans Bernanos et Mauriac. Par rapport aux octogénaires contemporains, elle avait l’air d’avoir cent ans. Elle avait des siècles et des siècles.
Le Magistrat osa quelques questions :
« De quelle Eglise êtes-vous ? ».
« De l’Eglise de Dieu » répondit-elle
« Suffit, jeune fille, croire en Dieu est une grande folie par les temps qui courent ».
« Avez-vous des diplômes ? » risqua-t-il
« J’ai un diplôme d’humanité ; il est une quête substantielle, jamais un aboutissement » rétorqua-t-elle sereine.
Cet interrogatoire glissa sur Stella comme glisse n’importe quel poisson dans une mer amicale. Elle était méditation constante. Elle rêvait de transcendance pour tous les hommes de la terre. Cela faisait bien longtemps qu’elle avait fait sienne une formule sibylline : « Je suis comme vous dites, je suis illégitime, indigne de la vie et vouée à la mort ».
Dans sa tunique indienne, depuis toute petite, elle avait choisi de n’avoir droit à rien. De toutes les façons, hormis les bonnes notes en guise de câlins, elle n’avait jamais fait l’objet d’une démonstration d’affection. Elle avait grandi dans l’ombre d’une sœur trop belle dont les cheveux tombaient en cascade sur une chute de reins pleine de vilaines promesses.
Stella attendait les bulletins trimestriels pour avoir sa dose de douceur et d’attention. Les bonnes notes ne vous prennent pas dans leurs bras : les annotations, quant à elles, sont autant d’étreintes délicieuses parfumées au nectar vital de la reconnaissance sociale. Les professeurs de son collège de banlieue devinrent sa famille de cœur. Ils avaient écrit : « bonne élève, appliquée, mérite de réussir ». Dans sa tête de linotte d’enfant dépourvue de grille de lecture objective, cela voulait dire : « Je t’aime ma fille, je suis né une seconde fois le jour béni de ta naissance. Tes sourires me font chavirer le cœur ; tes moues boudeuses ôtent toute saveur à ma vie. Viens là, mon cœur, apaise tes peines. Désormais, ma fille, c’est toi et moi contre le reste du monde ».
Elle voulut entrer dans un Ordre qui eût professé les trois religions du livre. Elle ne parlait que d’amour, de compassion, d’empathie, d’entrer dans l’espérance, de la joie gidienne, de s’inscrire pour l’éternité dans l’insurrection de la bonté. 3Je plaidai pour elle avec mes tripes :
Le véritable crime, ce n’est pas de piétiner la loi pénale ou la loi sociale. Le véritable crime, c’est d’empêcher le rêveur de rêver, le songeur de songer, le contemplateur de contempler, le croyant de croire et la jeune fille d’aimer.
Le verdict tomba : la Cour du Bannissement Social, après en avoir délibéré, vous déclare coupable et en répression vous condamne à une peine de bannissement définitif.
Stella fut emmenée menottes aux poignets. Mais les menottes éclatèrent ; elles se lancèrent dans une sorte de grève contre l’arbitraire, craignant pour leur salut de bouts de ferraille. Stella s’évapora dans la foule. Elle passa les murs de la CBS. Le silence s’ouvrit comme la mer de Moïse pour lui faire escorte.
Pour la première fois de ma vie d’homme, je restai de marbre. Je ne portai pas sur Stella un regard de mâle. C’était un regard neutre, un regard pur, un regard marial. J’étais l’amoureux de Stella.
« Oh Stella, Stella saute-moi au cou,
Stella, Stella, cherche-moi des poux,
Enfonce bien des ongles et tes doigts délicats,
Dans la jungle de mes cheveux Stella ». 4
Une joie enfantine me chatouilla le cœur. Sept heures du matin. Ce n’était qu’un rêve. J’en parlai à Elisabeth qui me répondit « X-Y ».
La défense de Raphaël :
Rappel des faits et de la procédure :
Il naquit le divin enfant. L’accouchement fut rapide : le nourrisson glissa sur le toboggan vaginal comme une anguille qui s’exalte de sa vitalité. La baronne considéra avec angoisse les regards du maïeuticien et de la domestique. Elle bondit et retomba à pieds joints sur ses jambes à demi fléchies tel un sorcier vaudou.
Le nouveau-né était étrange, d’une étrangeté singulière pour qui n’avait encore jamais vu de bébé nain : le front bombé et la phalange lacunaire. Calmement, la baronne se souvint qu’elle n’était pas née baronne mais roturière. Elle se rappela avec effroi de la clause résolutoire figurant dans son contrat de mariage qui concernait précisément l’hypothèse très théorique de la naissance d’un bébé nain.
A aucun moment, elle ne se départit de son pragmatisme. La Rastignac en jupons convoqua son homme de loi. Le fin stratège exposa rapidement la marche à suivre. Il rédigea presque mécaniquement une assignation « du tonnerre de Zeus ». Il cita le rejeton ingrat en justice. Son raisonnement était fondé sur l’idée tout à fait ridicule de naître nain dans un monde qui célèbre la grandeur. Il prit soin de parer à toutes les attaques du nourrisson en verrouillant parfaitement l’acte : il souligna clairement que la grandeur s’entendait en l’espèce strictement de la taille et non d’éventuelles qualités humaines qui faisaient qu’un être pût paraître supérieur à ses semblables, alors qu’il était de taille normale.
J’acceptai de défendre Raphaël au titre de l’aide juridictionnelle totale devant la Cour du Bannissement Social. Je refusai de faire de la défense de mon petit client une riposte bon marché. Ma défense se voulait simple comme les évidences. Je voulais, prétentieux que j’étais, parler directement aux cœurs des hommes. Ma défense reposait exclusivement sur une sommation à faire preuve de davantage de discernement. Mais quelle naïveté !
Je plaidai en mitraillant du regard la baronne goguenarde.
Je dis : « Raphaël, ce petit être insignifiant pour vos yeux qui n’y voient rien est le meilleur d’entre nous, oui le meilleur », matraquai-je. Je lançai la prochaine salve que je pensais déterminante : « les hommes grands ne font pas les grands hommes ». Je répétai cette phrase comme une litanie. Rien n’y fit.
La CBS reconnut la culpabilité de mon client miniature ; elle reconnut au passage, soucieuse de créer une solide jurisprudence, la responsabilité civile et pénale du foetus après deux siècles d'hésitations et de controverses. À la suite d'une succession d'attendus, la juridiction zélée condamna l'être minuscule à quitter le château familial et à payer à sa maman la somme de 50 000 francs de dommages et intérêts en réparation du préjudice subi du fait de cette naissance indigne de son rang. Enfin, Raphaël fut condamné à une peine de bannissement social définitif.
Le nain procédurier porta l'affaire devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme. Les juges de l'Europe réconciliée se montrèrent agacés d'avoir encore une fois à connaître des turpitudes des justiciables français. Ils ne dirent pas autre chose que leurs homologues de l'Hexagone : il était absolument inadmissible de se croire autorisé à naître nain.
Raphaël me consola. Il accepta son sort.
Ce n'était encore une fois qu'une rêverie. Mais, une rêverie qui m'en apprenait beaucoup plus sur la nature humaine qu'une pléiade de connaissances encyclopédiques.
Je n'ai jamais supporté le moment du verdict. Je me suis toujours employé à rassurer mes clients ; mes frères en humanité. A ce moment précis où la vie d'un homme bascule, je convoquai Verlaine et son rêve familier. Le poème est la prière de l'agnostique que je suis. Verlaine était toujours disposé à venir me prêter main forte. Il était pour moi un précieux repère.
« Je fais souvent ce rêve étranger et pénétrant,
De ce juge inconnu et que j'aime et qui m'aime.
Et qui n'est chaque fois, ni tout à fait le même.
Ni tout à fait un autre et m'aime et me comprend.
Car, il me comprend.
Et ma plaidoirie transparente,
Pour lui seul hélas
Demeure un problème ». 5
Verlaine m'a aidé bien des fois à patienter. Pour Bontems et Buffet, il ne fut d'aucun secours. On a donné à la foule insatiable ce qu'elle attendait.
Pour Henry, devant l'extrême dignité des parents du petit Philippe Bertrand je devins pédagogue pour expliquer à la foule quelle devait être la juste peine pour mon client. La réclusion criminelle à perpétuité, c'est le temps d'une conscience que l'on met en sommeil. Le temps, le temps me répondit Henry:
« Le temps qui va,
Le temps qui sommeille,
Le temps sans joie,
Le temps des merveilles
Le temps d'un jour,
Temps d'une seconde.
Le temps qui court,
Ou celui qui gronde,
Le temps, le temps,
Le temps et rien d'autre,
Le tien, le mien
celui qu'on veut nôtre
Le temps, le temps
le temps et rien d'autre,
Le tien, le mien,
celui qu'on veut nôtre ». 6
A 79 ans, il était temps pour moi de me retirer. Mais, j'ai des regrets. J'aurais tant aimé avoir le temps d'édicter une loi sur le respect dû aux morts de toute foi. J'aurais tant aimé avoir le temps de rédiger une loi imposant à nos cœurs une once de fraternité. J'aurais aimé avoir le temps de créer une loi sommant aux avocats de plaider en rimes riches si possible, une autre loi peut-être imposant aux magistrats d'écrire leurs jugements en sonnets. Un peu de poésie que diable dans les salles d'audience !!!
Voilà tout. Merci de m'avoir suivi en hôtes délicats dans mon monde farfelu. Je regarde Elisabeth ; elle me dit XYZ. Je la prends par la main. Il est temps pour nous de marcher vers une fontaine. 7
Saliha SADEK, discours prononcé le 4 mai 2007
1Librement inspiré de Charles Baudelaire « La chevelure », extrait « Des Fleurs du mal ».
2Extrait « Les matins d'hiver » Gérard Lenorman 1972
3Hiver 1954 l'Abbé Pierre lança « L'insurrection de la bonté ».
4Librement inspiré de la chanson « Elisa » de Serge Gainsbourg 1969
5Librement inspiré de Verlaine « Mon rêve familier », extrait du recueil « Poèmes saturniens » 1866
6Extrait de la chanson « Le temps » Charles Aznavour 1964
7Extrait du Petit Prince d'Antoine de Saint-Exupéry : « Moi se dit le petit prince, si j'avais 53 minutes à dépenser, je marcherais tout doucement vers une fontaine ».