Suite à sa mise au ban comme terroriste par l'administration Trump, Francesca Albanese est confrontée à une persécution inimaginable pour le commun des mortels. Elle ne peut plus détenir de compte bancaire, ni de carte de crédit, et ne peut plus voyager librement, ni même recevoir de cadeaux ou d'aide de ses proches, car ils seraient immédiatement bannis pour terrorisme.
Le directeur général de la Banque Éthique Italienne, Gabrielli explique pourquoi il a dû refuser à Albanese le droit d'ouvrir un compte.
Il y a là la démontration que la finance européenne est sous la coupe des États-Unis – et donc de Trump – qui a le pouvoir et les lois de menacer une citoyenne italienne libre – coupable d'avoir utilisé uniquement les armes de l'intellect – lorsqu'elle envisage d'ouvrir un compte bancaire dans son propre pays.
Les avoirs d'Albanese aux États-Unis ont été gelés, et elle fait également l'objet de mesures sévères contre toute personne ayant des relations financières avec elle, y compris les membres de sa famille. Cette situation grave (qui accroît le prestige du juriste à l'échelle mondiale) n'est pas suffisamment prise en compte par les commentateurs traditionnels (qui évitent souvent les sujets de discorde ou de division) ni par la moindre solidarité des autorités italiennes, puisque Mme Meloni est amie de Trump et le président Matterella ne souhaite pas causer trop de problèmes au gouvernement.
Gabrielli:
Ces derniers mois, Banca Etica a reçu une demande d'ouverture de compte bancaire de la part de la Docteure Francesca Albanese. Nous avons accepté cette demande avec la volonté d'offrir nos services à une personne que nous respectons et qui joue un rôle crucial et précieux dans le cadre du mandat des Nations Unies pour la défense des droits de l'homme.
Lors des vérifications requises par les réglementations italienne et européenne en matière de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, il est apparu que M.me Albanese figure sur les listes de sanctions américaines, notamment la liste ASDN de l'OFAC. La législation nationale, et plus précisément le décret législatif 109 de 2007, qui met en œuvre la réglementation européenne, oblige les banques à vérifier que les données d'identification des clients ne correspondent pas à celles figurant sur les listes des entités sanctionnées. Si tel est le cas, comme dans ce cas, une alerte de blocage est déclenchée, car la banque s'expose à de lourdes sanctions en cas d'ouverture d'un compte courant. Les listes de l'OFAC, bien qu'émanant d'une agence américaine, ont un impact sur l'ensemble du système financier mondial. Les banques européennes qui ne s'y conforment pas peuvent être soumises à des sanctions secondaires, notamment l'impossibilité d'opérer en dollars, l'exclusion des réseaux de paiement internationaux, voire des sanctions financières d'un montant pouvant aller jusqu'à 100 %. Des montants non insoutenables. Face à cette situation, nous n'avions pas le choix. Ouvrir un compte courant au nom de M.me Albanese alors qu'elle figure sur la liste des personnes signalées exposerait Banca Etica au risque de compromettre ses opérations internationales, avec des conséquences dramatiques pour tous nos membres et clients. Par conséquent, ne pas ouvrir de compte courant était une décision difficile, mais nécessaire, prise exceptionnellement avec la participation directe du conseil d'administration de la banque.
Cette décision ne constitue en aucun cas un jugement sur la personne ou ses actions, mais résulte de contraintes réglementaires et procédurales qui s'appliquent à toutes les banques. Nous sommes conscients de la gravité de cette situation. Lorsque des outils conçus pour cibler des activités criminelles ou terroristes finissent par empêcher un représentant des Nations Unies d'exercer des droits fondamentaux, tels que l'ouverture d'un compte courant, cela crée une distorsion qui remet en question les principes mêmes de justice et de liberté.
Banca Etica continuera d'attirer l'attention des institutions sur ces limites, car nous pensons que le système financier ne peut devenir un mécanisme d'exclusion financière injustifiée. Je conclus en renouvelant notre solidarité avec le Dr Albanese et notre estime pour son travail en faveur de la paix pour les Le peuple palestinien est en attente et espère que les institutions contribueront à mettre fin au plus vite à une injustice qui l'affecte directement, mais qui compromet également le bon fonctionnement de la démocratie et du droit international.
MAIS COMMENT EST-IL POSSIBLE QU'IL N'Y AIT AUCUN MOYEN D'ECHAPPER A CETTE DOMINATION FASCISTE ?