Des centaines et centaines de jeunes se sont pressés d’aller porter secours à la population victime de cette nouvelle catastrophe qui a frappé et n’arrête pas de frapper une partie de l’Emilie-Romagne et menace d’empiéter encore dans plusieurs endroits de l’Italie. Le images du désastre sont accablantes (voir ici https://www.youtube.com/watch?v=4TYr8wixf8k, ici https://www.youtube.com/watch?v=3WCPyV9CsNQ e encore ici https://www.youtube.com/watch?v=jEgdUc7KmLM). L’alerte rouge continue à être maintenue encore pour demain 23 Mai.
Selon des chercheurs du CNR-IRPI (CNRS italien et Institut de Recherche pour la Protection hydrogéologique) il y a sans doute un lien entre ce qui arrive en Emilie-Romagne et les conséquences du changement climatique. L’augmentation des températures intensifie les épisodes de sécheresse, assèche le sol et réduit la perméabilité. En même temps, une grande quantité de pluie arrive en très peu de temps et avec une augmentation de son intensité. Alors les rivières et fleuves débordent, les écoulements de terre se déclenchent et tout se mêle pour conduire au désastre (notamment les matériaux qui bouchent les passages sous les ponts etc.).
Les tragédies à la suite d’inondations sont aggravées par une croissante et scélérate consommation du sol à force de bétonisation, de constructions d’immeubles à tout va, de routes et autoroutes, de grandes œuvres de déforestation etc.
Selon le CNR-IRPI: “Encore une fois sous une constante pression météo-climatique, notre territoire montre sa fragilité due à la dégradation géo hydrologique.
Hélas, l’Italie a une longue histoire d’inondations, d’écoulement de terre et de morts à cause de ces désastres.
Comme le rappelle quelques recherches historiques, c’est déjà en 1606 qu’on s’interrogeait sur les causes des inondations récurrentes et cela encore au début du XX siècle et surtout après les années 1960, la période du boom de la spéculation immobilière, des constructions sauvages, des coulées de ciments pour tomber les rivières et fleuves et pour bâtir des maisons de vacances jusque sur les plages (ce qui est le cas de la côte Adriatique, tout comme de celle tyrrhénienne, et encore en Sicile et en Sardaigne).
Le recensement des Aires Vulnerées Italiennes (Projet AVI), réalisé par le Groupe National pour la Défense de par les Catastrophes hydrogéologiques du CNR et du Département de la Protection Civile, atteste que au cours du XXe siècle on a eu plus de 21.000 écoulements de terre eu plus de 7.000 inondations, dans plus de 30.000 localités. Le MATTM (Ministère de l’Environnement e de la Protection du Territoire et de la Mer), a analysé les données des Plans de l’Assise hydrologique (PAI) rédigés par les Régions et les autres autorités du bassin; on y montre que le aires affectées par une criticité hydrogéologique élevée couvrent plus de 30.000 km2, 9,8% du totale du pays, dont 58% sont à risque d’écoulement de terre et 42% à risque d’inondations. Le recensement des Phénomènes d'Écoulements de terre (Projet IFFI de ISPRA et des Régions et Provinces Autonomes, a établi la map de plus de 460.000 écoulements de terre sur un territoire de 20.700 km2, c.-à-d. 6,9% du territoire national.
Comme le reconnaissent quelques élus locaux : «On a construit trop et là où il ne fallait pas le faire: voilà pourquoi l'inondation en Emilie-Romagne était bien prévisible».
L'Emilie-Romagne est l’une des régions italiennes avec la plus haute consommation de sol et les provinces les plus frappées par l’actuelle catastrophes sont aussi celles où récemment on a construit plus qu’ailleurs. CE sont les zones de la rivière adriatique toute asservie à attirer de plus en plus de touristes (Rimini, Riccione, Cesenatico etc. etc.). Et cela juste dans un territoire à haut risque d’inondation.
Ce désastre met à nu le coté les plus méprisable de la gouvernance locale de la part de l’ex-gauche. L'Emilie-Romagne a toujours été gouverné par la gauche et ensuite par l’ex-gauche la plus acharnée en soutien du capitalisme néo-libéral, voire du développisme à tout prix, en concurrence par rapport aux gouvernements locaux des droites, eux aussi responsables de nombre de catastrophes. Ce n’est pas un hasard que les droites ou pouvoir n’ont pas osé attaquer la gouvernance de l’ex-gauche en Emilie-Romagne car elles ont trop de “cadavres dans leurs placards”.
Il est certains que le gouvernement des droites néo-fascistes et tout le Parlement ne feront rien pour remédier aux crimes écologiques que n'arrêtent pas de se reproduire en Italie ainsi que les crimes sanitaires (les morts et les maladies provoqués par les contaminations toxiques) et les crimes économiques (les économies souterraines et l'hyper-exploitation des précaires et de travailleurs au noir).