De nombreuses associations, à Paris comme en province, appellent à manifester devant l’ambassade et tous les consulats de France, contre le projet de révision. Les Algériens de Nantes et du Grand Ouest sont également attendus, malgré quelques aléas, devant le consulat d’Algérie, situé rue Général Buat, samedi dès 14 h.
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Rencontre avec Mohammed Bououden, président du Conseil de la communauté algérienne à Nantes.
Sur le mur de son bureau, quelques drapeaux algériens discrets sont épinglés, Mohammed Bououden consulte sa messagerie. Le nombre de participants ne cesse de croître sur les réseaux sociaux.
Seulement, la nouvelle vient de tomber. La fédération à laquelle son association est affiliée, marque un repli. À cause de l’état d’urgence, elle n’a pas obtenu d’autorisation préfectorale. Un crève-cœur pour Mohammed Bououden qui craint un fléchissement de la communauté.
Le président confirme sa présence « j’y serai à titre personnel ».
Dans la pièce quelques adhérents approuvent, ils seront présents, eux aussi : « déjà l’Algérie est renfermée sur elle-même, avec cette réforme, elle se renfermera davantage ! Comment va-t-elle évoluer sans une ouverture vers le monde ? » interroge Adil Khadir, vice-président.
Discrimination, abus, ostracisme, les termes révèlent une souffrance : « on va avoir deux sortes d’Algériens, ceux de pleins droits et ceux minorés » dénonce Aissa Gherraz, secrétaire.
Le consulat de Nantes gère tout le grand Ouest, c’est presque 25 000 ressortissants dont 14 000 électeurs.
Pratique : samedi à 14 h, consulat d’Algérie, 57, rue Général Buat.