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Billet de blog 2 décembre 2025

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Palestine : recours contre des partenariats universitaires contribuant au génocide

Avec mes consœurs Justine Banuls, Lyne Haigar, Amel Delimi et Damia Taharraoui, nous avons déposé des recours préalables contre le MESR, le MEAE et huit universités françaises pour des associations (dont l'UJFP et NIDAL) et syndicats afin de faire cesser les partenariats France–Israël violant les obligations de prévention du génocide, des crimes de guerre et de la colonisation illicite.

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Alors que de nombreuses universités à travers le monde — en Norvège, en Belgique, aux Pays-Bas, en Espagne, en Italie notamment — ont déjà suspendu ou rompu leurs coopérations avec des établissements israéliens (comme les universités flamandes via le VLIR), plusieurs universités françaises persistent à maintenir des partenariats institutionnels.

Illustration 1

Ces démarches interviennent alors que les crimes de génocide, crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis par l’État d’Israël à Gaza sont désormais établis par les plus hautes instances internationales.

La Cour internationale de Justice a reconnu un risque plausible de génocide et rappelé :
– l’obligation de prévention,
– l’interdiction de toute aide ou assistance,
– et le devoir de non-reconnaissance des situations illicites, dont l’occupation du Territoire palestinien.

Comme le souligne Navi Pillay, présidente de la Commission d’enquête de l’ONU :
« Lorsque des signes évidents de génocide apparaissent, l’absence d’action équivaut à de la complicité. »

Or, les universités israéliennes concernées jouent un rôle déterminant dans :
• l’élaboration de doctrines militaires ;

Illustration 2

• la production d’armement et de technologies de surveillance ;

• la normalisation académique de politiques qualifiées de colonisation et d’apartheid par des experts onusiens ;
• et plus largement, une économie d’occupation devenue “économie de génocide”, selon la Rapporteure spéciale de l’ONU.

La poursuite de ces partenariats expose dès lors les établissements publics français à un risque avéré de complicité, en violation :
– de l’obligation de prévenir le génocide,
– des interdictions de non-assistance et de non-reconnaissance,
– et des obligations erga omnes rappelées par l’Assemblée générale de l’ONU dans sa résolution du 18 septembre 2024, exigeant qu’Israël mette fin à sa présence illicite dans le Territoire palestinien occupé.

Nous demandons donc la suspension immédiate, puis la résiliation de ces partenariats.

Il est temps que les universités françaises cessent toute coopération susceptible de contribuer — même indirectement — aux crimes de génocide, aux crimes de guerre et à la colonisation du peuple palestinien.

C'est à la Une de l'Humanité : https://www.humanite.fr/societe/armee-israelienne/sur-les-campus-francais-la-mobilisation-sorganise-contre-les-partenariats-avec-les-universites-israeliennes-impliquees-dans-le-genocide-a-gaza 

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