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L'ambulance vient de partir pour emmener une jeune fille aux Urgences. Masque, chaleur étouffante dans le Sud-Ouest...on eu raison de sa résistance. Simultanément, un jeune homme sort du bureau du CPE car il a été exclu de son cours, pourtant primordial, de littérature anglaise, au motif qu'il ne portait pas correctement le masque...
Une collégienne assiste impuissante au quasi-malaise de son professeur de français...."Les enfants, je ne me sens pas bien...Il faut que je respire..."
Il semblerait que les dernières directives du ministère de l'Education nationale, aux dires du même CPE, se soient tendues et que les professeurs soient en première ligne, stressés, forcés de les faire appliquer.
En revanche, dans le CFA où j'enseigne, les formateurs ont la liberté d'imposer le masque aux jeunes ou pas selon la jauge de la classe. Si ceux-ci sont moins de quinze, on aère généreusement la salle, on baisse les masques et on s'assoit à deux chaises de distance.
Quel soulagement, car ce n'est pas toujours le cas, d'enseigner sans le masque.
Le professeur Desuter en Belgique alerte d'ores et déjà sur les risques de kystes, nodules, autres joyeusetés ORL qui pèsent sur les professeurs dont les cordes vocales sont hyper-sollicitées par le fait de pousser en permanence leur voix sous le masque pour faire cours. L'article est à lire ici : https://www.sudinfo.be/id247670/article/2020-09-08/le-port-du-masque-en-permanence-dangereux-pour-les-professeurs-il-sera-haut.
Plusieurs retours de jeunes évoquent des cris des professeurs,des CPE, envers des lycéens un peu "rebelles" qui osent porter leur masque sous leur nez, simplement pour respirer, simplement parce qu'ils en ont assez.
Ce comportement mérite-t-il vraiment des cris, des exclusions de cours? Ne devrait-on pas plutôt penser collectivement, convoquer des représentants des élèves et des professeurs, afin d'envisager de demander des assouplissements des règles contraignantes relatives au COVID?
Alors que l'on entend des messages de certains professeurs de médecine qui exhortent à cesser d'angoisser la population, et que l'on peut voir des chiffres très bas d'admissions en réanimation et de décès liés à la COVID, nos enfants, les enseignants, formateurs, se voient contraints de vivre le précieux temps scolaire dans la peur, la souffrance, les réprimandes, en espérant que la répression ne vienne pas en seconde ligne.
Ne serait-il pas temps de procéder urgemment à un premier retour d'expérience sur ce mois de septembre dans l'enseignement ? Pour le bien de la collectivité, pour dépassionner le port du masque, pour rétablir le lien entre élèves et enseignants?