L'affaiblissement de l'emprise des services secrets sur l'Etat et la société est perçue de plus en plus comme la condition principale pour asseoir une gestion rationnelle des affaires du pays dans le cadre de la progression de l'Etat de droit. C'est devenu l'exigence vitale centrale du développement national.
Les récentes mesures de restructuration du DRS sont, pour le blogueur, la bonne nouvelle de la rentrée. Ces changements ont sans doute été accélérées par la gestion quasi-séditieuse de la crise politique née de la maladie du chef de l'Etat. Gestion relayée par les journaux "indépendants" sous influence qui ont soumis les Algériens à un véritable bombardement apocalyptique.
Les derniers mois ont mis à l'épreuve la capacité des rédactions à donner les informations permettant de mesurer les enjeux politiques qui concernent les Algériens. Les journaux "indépendants" ont failli à cette mission.
Jusqu'ici, pour informer sur les luttes politiques et en dégager les tendances les plus significatives, ces journaux choisissent le raccourci des "sources" provenant du DRS, de la présidence ou de l'Etat-major. Ou de systèmologues attitrés, dont les pronostics, servant à étayer l'opération médiatique spéciale du moment, sont toujours démentis.
Aujourd'hui, la presse "indépendante" souffre d'une crise de crédibilité inédite, vingt ans après sa mise en place sous contrôle des services secrets. L'échec devenu patent du "journalisme de sérail", pourra-t-il libérer les vrais journalistes, qui défendent la déontologie du métier. Les mesures de réorganisations du DRS même si elles peuvent se traduire conjoncturellement par un desserrement de l'emprise sur les rédaction, ne garantissent pas la liberté de la presse car tout pouvoir est par nature enclin à contrôler ce qui se dit.
Saoudi Abdelaziz, 19 septembre 2013