Des jeunes activistes et un vétéran politique sont encore en prison. Ces mesures répressives ne touchent pas frontalement les marches des millions de marcheurs du Hirak. Elles ciblent des activistes marginaux et créent un abcès de fixation, très médiatisé.
Cette opération provocatrice porte la marque du DRS. Elle place sur la défensive les forces politiques organisées de manière autocentrée loin du hirak. Elle pousse les uns à s'agripper à l'exigence d'une "période de transition" écartant l'Etat major dès la première étape, exigence proclamée par Saïd Sadi qui se pose en leader de la révolution soutenu par le très usé Ali Laskri du FFS. L'opération DRS suscite chez de nombreux autres détenteurs de "fil à la patte" l'allégeance progressive à leur maison-mère qui a repris du poil de la bête.
Il est probable que ce plan a prévu des libérations et des "mesures d'apaisement" pour le jour J fixé par les stratèges de la manipulation.
Assistons-nous sous l'égide de l'Etat major à la relance de la gouvernance DRS? Cette ligne est vouée à l'échec. Elle est usée jusqu'à la corde.
Cette évolution confirme la justesse de la stratégie non écrite du Hirak : garder ses leaders dans l'anonymat, ne rien proposer, fixer la barre haut et exiger de ceux d'en haut qu'ils avancent à son rythme. Encore un effort messieurs de l'Etat major et de la classe politique !