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Billet de blog 28 juillet 2013

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Le rôle du général Al-Sissi vu par les journalistes algériens

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"Le ministère de l’Intérieur a estimé que les manifestations des anti-Morsi, à l’appel du    général El-Sissi, lui donnent mandat de finir avec le terrorisme. L’Égypte s’oriente vers l’inconnu", note. Sofiane Aït    Iflisdans Le Soir d'Algérie.  

Pas d'inquiétude ce matin pour Tayeb Belghiche qui écrit dans son éditorial d'El Watan:  "Le limogeage de Morsi, s’il ne passe pas comme une lettre à la poste, constitue    un gage pour l’avenir des libertés et une déroute pour l’islamisme". Unec orrespondance du Caire de Farah Souamès fait la une du quotidien. L'envoyé spéciale est sur    la place Tahrir :  "     Un petit groupe portant une affiche du mouvement Tamarrod nous    arborait un grand portrait d’Al Sissi entre les mains : «Les barbus nous considèrent comme des mécréants depuis leur arrivée au pouvoir. Si le général Al Sissi se présente à la présidence de la    République, nous voterons sûrement pour lui. Nous voulons dire non au terrorisme et dire à l’armée, à la police et à Al Sissi : ‘Nous sommes avec vous, nous ne vous laisserons pas    tomber’».  

"Ce qui devait arriver, arriva, écrit Karim Mohsen dans l'éditorial de l'Expression. Mais ce qui est inédit dans le cas de l'Egypte, c'est bien cette    sollicitation de l'armée au peuple, l'appelant à descendre dans la rue. Du jamais-vu dans les annales politiques. S'il y avait atteinte à la sécurité publique, les forces de sécurité sont    suffisamment armées juridiquement pour faire leur devoir de maintien de l'ordre. Dès lors, qu'il s'agit d'un contentieux politique, seuls des politiques peuvent lui trouver des solutions.    Certainement pas la rue. D'autant plus que c'est là un blanc-seing que l'armée demande au peuple pour «lutter contre la violence et le terrorisme». Cela peut se révéler à double tranchant et se    retourner contre la «rue» si demain l'idée lui venait de contester (à son tour) l'action de l'armée. A-t-on ouvert la boîte de Pandore en Egypte?  

    M. Saadoune écrit ce matin dans Le Quotidien    d'Oran:     "Cette    intrusion de l'armée, même si elle se drape d'un appel de la société civile et du soutien de très nombreux manifestants dans la rue, a littéralement tué la politique. (...). Et quand le général    Al-Sissi, ministre de la Défense, agit en «chef de parti» en appelant à des manifestations de rue pour en «finir» avec l'autre camp, on n'est pas dans la politique. On bascule déjà dans une    optique de répression à large échelle qui plonge l'Egypte dans l'irréparable".

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