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Billet de blog 1 janvier 2024

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Narges Mohammadi, une vie de combats pour mettre en échec le régime iranien

Actuellement emprisonnée en Iran pour ses activités journalistiques et militantes, Narges Mohammadi a reçu en 2023 le prix Nobel de la paix, pour son combat contre l’oppression des femmes et pour les droits humains. Par la force des choses, j’introduis en note une mention à l’affaire Depardieu, que Mme Mohammadi me pardonne.

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Janvier 2024

Ce 10 décembre, le prix Nobel de la paix a été remis à Oslo à la militante et journaliste iranienne Narges Mohammadi, par l’intermédiaire de sa famille, « pour son combat contre l’oppression des femmes en Iran et sa lutte pour la promotion des droits humains et la liberté pour tous ». Vice-présidente du centre de défense des droits humains, fondé par Shirin Ebadi, journaliste dans des journaux réformateurs et figure emblématique du mouvement Femme, vie et liberté, Mohammadi se trouve emprisonnée dans la prison d’Evin, ironiquement surnommée « l’université », en raison du nombre d’intellectuels, artistes, journalistes et étudiants que la république islamique d’Iran y a incarcérés pour des motifs politiques. Le cumul des peines de Narges Mohammadi atteint plus de 31 ans de prison et 154 coups de fouet. Son engagement contre l’apartheid de genre et le voile obligatoire, ainsi que ses combats pour les droits des femmes, figurent parmi les griefs à son encontre.

Sous les chapes de plomb constituées par l’autoritarisme des différents gouvernements qu’elle a connus au cours du XXème et XXIème siècles, la société iranienne a vécu craquelée par des courants d’idées contradictoires, qui ont conduit des secteurs entiers à nourrir des aspirations politiques opposées. Si entre 1925 et 1979 le régime des chahs imposait à ses sujets modernisation et sécularisation, depuis 1979 celui des mollahs les contraint au traditionalisme et à la religiosité. Les deux ont eu recours à la force pour imposer leurs projets politiques. Peut-être parce que le régime des chahs défendait l’égalité des sexes, la révolution islamique a fait de la différenciation et la subordination des femmes une de ses lignes de force, dès le début. La subordination des femmes caractérise toutes les sociétés patriarcales, mais lorsque cette oppression s’exprime à travers des normes religieuses, la violence qu’elle engendre et légitime devient extrême. Ainsi, c’est davantage comme outil d’emprise politique, destiné à soumettre toute la société, que comme simples objets religieux ou culturels que le régime iranien a envisagé le système d’apartheid de genre et le voile obligatoire. Lucide sur ce point, Narges Mohammadi aura consacré sa vie à les combattre.

Ni la rigueur imposée par le gouvernement iranien ni les souffrances encaissées découragent cette guerrière. Ses mobilisations se poursuivent en prison, même si elle est séparée de sa famille -elle n’a le droit de recevoir ni photos ni appels- et qu’elle a effectué plusieurs passages en cellule d’isolement. Depuis sa geôle, elle a manifesté son soutien à la révolte Femmes, vie et liberté et écrit des tracts pour la nourrir. Dans son enfermement, elle s’est exprimée contre les violences sexuelles dans le monde carcéral, elle a commémoré avec trois autres prisonnières l’anniversaire de la mort de Masha Amini en brûlant son voile et elle a mené une grève de la faim pour avoir le droit d’être admise et soignée à l’hôpital sans porter le voile obligatoire.

De son expérience à l’isolement, ainsi que de celle de 16 autres détenues dont elle a recueilli les témoignages, elle a tiré le livre-documentaire White Torture. Dans un contexte de privation sensorielle extrême, l’isolement complet entre quatre murs blancs, sans lumière naturelle, meurtrit les sens, égare l’esprit et finit par détériorer jusqu’aux capacités rationnelles de l’individu qui le subit. Dès 1988, lors de sa première arrestation, le régime iranien a utilisé cette arme psychologique abominable contre Mohammadi.

A travers des entretiens donnés à la presse occidentale, dont Mediapart, cette militante a évoqué sa résistance héroïque. Sa profonde conviction du droit à la liberté que possède chaque individu et la perspective d’obtenir qu’un régime politique démocratique le garantisse un jour dans son pays en constitueraient le pilier inamovible. Pour elle, la lutte pour obtenir la démocratie, la liberté et l’égalité investit d’un sens ses souffrances. Pour affronter l’enfermement, Mohammadi s’appuie aussi sur sa connaissance des mécanismes de répression et la solidarité entre prisonnières. Elle a récréé une normalité quotidienne par le biais de ses gestes et activités, qui lui donne l’impression que la vie continue. Elle a formé également une sorte de grande famille avec les autres prisonnières politiques, toutes animées par la solidarité, l’empathie et l’esprit de lutte.

L’engagement et l’opiniâtreté de Mohammadi s’insèrent naturellement dans un entourage familial qui partage ses valeurs et la soutient sans relâche. Sa mère, engagée dans le combat des femmes, a constitué pour elle un modèle d’autonomie. Son père a financé ses études et célébré ses succès. Depuis de longues années, elle a parcouru le chemin du combat pour la démocratie accompagnée de son mari, l’écrivain et journaliste Taghi Rahmani, auquel ses écrits ont valu plus de 14 ans de prison et de nombreux sévices. En presque 25 ans de mariage, le couple n’a connu que cinq ou six ans de vie commune. Exilé à Paris depuis 2012, Taghi Rahmani n’a pas vu sa femme depuis onze ans. Leurs jumeaux, Ali et Kiana, qui ont aujourd’hui 17 ans, vivent avec leur père depuis 2015, en des conditions de grand dépouillement. Successivement privés durant leur enfance de leur père puis de leur mère, ils comprennent leur engagement et partagent avec eux la souffrance de la séparation. Narges Mohammadi n’a pas vu Kiana et Ali depuis leurs neuf ans. Tout le cadre familial de la lauréate semble ainsi partager son dessein et cheminer vers lui d’un seul pas.

Le prix Nobel de la paix 2023 reconnaît à juste titre la force, le sacrifice et la légitimité d’une combattante acharnée. Il est à célébrer aussi pour d’autres raisons. En prenant le relai de prix antérieurs, comme celui accordé en 2018 à Denis Mukwege et Nadia Murad, qui visibilisait les violences spécifiques exercées sur les femmes en contextes d’affrontement armé ou dictatoriaux, ou celui décerné en 2003 à Shirin Ebadi, qui mettait l’accent sur la nécessité de rétablir des régimes démocratiques pour garantir les droits des femmes et des enfants, le prix octroyé à Mohammadi met en avant un véritable chantier de lutte mondiale. Il intègre un fil qui pointe les oppressions structurelles sur les femmes et les enfants et célèbre la valeur de ceux et celles qui œuvrent à les abolir. De la même façon, le prix Nobel de la paix 2023 désamorce l’oubli dans lequel le régime iranien prétend plonger le mouvement Femme, vie et liberté ainsi que l’invisibilité qu’il dépare à d’autres figures militantes partageant les vues de Narges Mohammadi, telles que l’avocate Nasrin Sotoudeh, incarcérée comme elle dans la prison d’Evin, où elle purge une peine de 38 ans et 148 coups de fouet pour sa défense des droits des femmes et des droits humains. Elle avait plaidé notamment en défense des femmes ayant ôté leur voile obligatoire.

La lauréate disait voir dans la révolte Femme, vie et liberté un point de non-retour. Engendrée par la confluence de différents mouvements contestataires, elle lui paraissait supposer un élan sans précédent vers la démocratie, la liberté et l’égalité, car elle touchait des cercles très larges et rendait visible l’émergence d’une sensibilité nouvelle au respect des droits humains. Il me semble que le prix accordé à Narges Mohammadi nous rapproche aussi, par l’exemple que son parcours et le rappel du mouvement Femme, vie et liberté constituent, de l’invention d’une société égalitaire propre aux pays non occidentaux, bâtie sur leurs normes. Cette création, qui reste à venir, sera capable de briser le stéréotype néocolonial selon lequel l’égalité de droits entre les sexes serait l’apanage de l’Occident, une idée reçue qu’il est urgent de rompre, en ce sens qu’elle constitue à elle seule un obstacle, un redoutable facteur d’immobilisme.

NB : Je n’ai pas voulu céder une fois de plus à l’imposition de traiter des exactions des hommes, plutôt que des succès des femmes, et consacrer ce billet à Gerard Depardieu. La prise de position du président de la République m’oblige cependant à faire mention de l’affaire.

Personne n’a jamais attaqué l’art ou la culture française. Confondre l’acteur et l’individu constitue un stratagème évident pour obtenir le silence sur les sévices dont est accusé Depardieu. A ce propos, la question que soulève en son cas la dualité professionnel-personnel serait plutôt : comment un acteur capable de jouer dans toutes ses nuances des rôles si complexes (Cyrano de Bergerac, Jean de Florette…) peut être aussi le monstre qui aujourd’hui se dévoile ? comment deux aspects de la personnalité qui devraient se contredire peuvent se retrouver en une même personne ? Car c’est notre culture qui rend cela possible, il nous appartient de la questionner et l’infléchir pour que de telles contradictions n’existent plus.

Il est regrettable qu’Emmanuel Macron ou Carla Bruni-Sarkozy se soient prononcés à propos des accusations qu’on formule à l’égard de Gérard Depardieu, surtout dans le sens où ils l’ont fait. Cela suppose de considérer une attaque l’aspiration des victimes à ce que justice soit faite, donc de prononcer une sentence avant l’heure, de manière parfaitement illégitime. Emmanuel Macron et Carla Bruni-Sarkozy représentent les institutions, il est grand temps que celles-ci abordent les hommes et les femmes avec neutralité, dans le simple respect des droits de tout individu, indépendamment de son sexe.

Illustration 1

 Gustav Moreau, Le Victorieux Sphinx (détail), 1886.

Narges Mohammadi, una vida de lucha para terminar con el régimen iraní

Actualmente encarcelada en Irán por sus actividades periodísticas y militantes, Narges Mohammadi ha recibido el premio Nobel de la paz de 2023, por su combate contra la opresión de las mujeres y en favor de los derechos humanos. Forzada por las circunstancias, introduzco una nota final a propósito del caso Depardieu. Que la insigne luchadora me perdone por ello.

Enero de 2024

Este diez de diciembre, el premio Nobel de la paz ha sido entregado en Oslo a la militante y periodista iraní Narges Mohammadi, a través de su familia, “por su combate contra la opresión de las mujeres en Irán y su lucha en favor de los derechos humanos y la libertad para todos”. Vicepresidenta del centro de defensa de derechos humanos, fundado por Shirin Ebadi, periodista en periódicos progresistas y figura emblemática del movimiento Mujer, vida y libertad, Mohammadi se encuentra encarcelada en la prisión d’Evin, conocida irónicamente como “la universidad” debido al número de intelectuales, artistas, periodistas o estudiantes que la república islámica de Irán ha encerrado en ella por motivos políticos. El cómputo de las penas de Narges Mohammadi es de 31 años de cárcel y 154 latigazos. Su compromiso contra el apartheid de género y el velo obligatorio, así como sus combates en defensa de los derechos de las mujeres, figuran entre los cargos contra ella.

Bajo las losas constituidas por el autoritarismo de los distintos gobiernos que ha conocido, la sociedad iraní ha vivido durante los siglos XX y XXI resquebrajada por corrientes ideológicas contradictorias, que han conducido a que sectores enteros alberguen aspiraciones políticas antagónicas. Si entre 1925 y 1979 el régimen de los chahs imponía modernización y secularización, desde 1979 el de los mollahs obliga al tradicionalismo y la religiosidad. Ambos han recurrido a la fuerza para imponer sus proyectos políticos. Quizá porque el régimen de los chahs defendía la igualdad entre hombres y mujeres, desde el principio la revolución islámica ha convertido la diferenciación y la subordinación de las mujeres en una de sus líneas rectoras. Todas las sociedades patriarcales subordinan a las mujeres, pero cuando esa opresión se expresa a través de normas religiosas, la violencia que engendra y legitima se hace extrema. El sistema de apartheid de género y el velo obligatorio han sido enfocados por el régimen iraní más como herramienta de control político destinada a someter toda la sociedad que como simples objetos religiosos o culturales. Por su lucidez en cuanto a ello, Narges Mohammadi ha consagrado su vida a combatirlos.

Ni el rigor que le ha impuesto el gobierno iraní ni el sufrimiento encajado desaniman a esta luchadora. Ha seguido movilizándose en la cárcel, aunque la hayan separado de su familia -no puede recibir ni fotos ni llamadas- y haya pasado varias veces por células de aislamiento. Desde su celda ha manifestado su apoyo a la revuelta Mujer, vida y libertad y escrito panfletos para alimentarla. Desde su encierro se ha expresado contra las violencias sexuales en el mundo penitenciario, ha conmemorado junto a tres detenidas el aniversario de la muerte de Masha Amini quemando su velo y ha realizado una huelga de hambre para reivindicar el derecho a recibir asistencia médica sin llevar el velo obligatorio.  

De su experiencia del aislamiento y de la de otras 16 detenidas, cuyo testimonio ha recogido, Narges Mohammadi ha extraído el libro-documental White Torture. En un contexto de privación sensorial extrema, el aislamiento completo entre cuatro paredes blancas, sin luz natural, daña los sentidos, extravía el espíritu y hasta deteriora las capacidades racionales del individuo que lo sufre. Desde 1988, primera vez que fue arrestada, el régimen iraní ha utilizado varias veces dicha abominable arma psicológica contra ella.

A través de distintas entrevistas concedidas a prensa occidental, como las que ha hecho con Mediapart, esta militante ha evocado su heroica resistencia. La profunda convicción del derecho a la libertad que posee todo individuo y la perspectiva de obtener un día que un régimen democrático lo garantice en su país constituyen un pilar inamovible. La lucha para obtener la democracia, la libertad y la igualdad da sentido a su martirio. Para afrontar el encierro, Mohammadi se apoya también sobre el conocimiento que tiene de los mecanismos de represión y la solidaridad entre detenidas. Gracias a sus gestos y actividades ha recreado una normalidad cotidiana que le da la sensación de que la vida continúa. Del mismo modo, ha formado una gran familia con las demás prisioneras políticas, movidas todas por la solidaridad, la empatía y el espíritu de lucha.

El compromiso y el tesón de Mohammadi integran con naturalidad un entorno familiar que comparte sus valores y la apoya sin descanso. Su madre, comprometida con la lucha de las mujeres, ha sido para ella un modelo de autonomía. Su padre ha financiado sus estudios y celebrado sus éxitos. Su marido ha sido desde hace años también un compañero en el camino de la lucha por la democracia. Taghi Ramani ha purgado más de 14 años de cárcel y sufrido numerosas torturas por sus escritos. En casi 25 años de matrimonio, la pareja sólo ha podido convivir cinco o seis años. Exiliado en Paris desde 2012, Taghi Rahmani no ha visto a su mujer desde hace once años. Sus gemelos, Ali y Kiana, de 17 años hoy, viven con su padre desde 2015, en condiciones de gran austeridad. Privados sucesivamente del padre y de la madre durante la infancia, comprenden su compromiso y comparten con ellos el sufrimiento de estar separados. Narges Mohammadi no ha visto a Kiana y Ali desde que tenían nueve años. Toda la familia de la premiada parece por tanto compartir su ideal y encaminarse hacia él al unísono.

El premio Nobel de la paz de 2023 reconoce con toda razón la fuerza, el sacrificio y la legitimidad de una luchadora empedernida. También debe alegrarnos por otros motivos. Al tomar el relevo de premios anteriores, como el acordado en 2018 a Denis Mukwege y Nadia Murad, que daba visibilidad a las violencias específicas ejercidas contra las mujeres en contexto de conflicto armado o dictatorial, o el otorgado en 2003 a Shirin Ebadi, que subrayaba la necesidad de restablecer regímenes democráticos para garantizar los derechos de las mujeres y de los niños, el premio concedido a Mohammadi pone el foco sobre una problemática que atañe a todo el planeta. Integra un hilo que expone las opresiones estructurales sobre las mujeres y l@s niñ@s y celebra el valor de l@s que trabajan por abolirlas. El premio Nobel de la paz de 2023 impide por otra parte el olvido en el que el régimen iraní pretendía sumir al movimiento Mujer, vida y libertad, así como la invisibilidad que deparaba a figuras militantes que comparten las perspectivas de Narges Mohammadi, como la de la abogada Nasrin Sotoudeh, como ella encarcelada en la prisión de Evin, donde purga una pena de 38 años de cárcel y 148 latigazos por defender los derechos de las mujeres y humanos. Varias veces ha defendido en juicios a mujeres que habían abandonado el velo obligatorio.

La premiada decía ver en la revuelta Mujer, vida y libertad un punto sin retorno. Engendrada por la confluencia de distintos movimientos contestatarios, le parecía suponer un impulso sin precedente hacia la democracia, la libertad y la igualdad, ya que tocaba círculos muy amplios y volvía visible la emergencia de una nueva sensibilidad al respeto de los derechos humanos. Me parece que el premio otorgado a Narges Mohammadi también nos acerca, por el ejemplo que constituyen su recorrido y el movimiento Mujer, vida y libertad, a la invención de una sociedad igualitaria que sea propia a los países no occidentales, edificada sobre sus propias normas. Dicha creación, que todavía queda por venir, podrá romper el estereotipo neocolonial según el cual la igualdad de derechos entre hombres y mujeres le pertenecería sólo a Occidente, un prejuicio que urge romper, ya que constituye en sí un obstáculo, un temible factor de inmovilismo.  

Nota: No he querido ceder una vez más a la imposición de tratar de las exacciones de los hombres, no de los logros de las mujeres, y dedicarle el artículo a Gerard Depardieu. El posicionamiento del presidente de la república me obliga sin embargo a mencionar la polémica.     

Nadie ha atacado el arte o la cultura franceses. Confundir el actor y el individuo constituye una estratagema evidente para obtener que sean silenciadas las violencias sexuales de las que se acusa a Depardieu. El interrogante que en su caso provoca la dualidad profesional-personal sería más bien: ¿cómo un actor capaz de interpretar con todos sus matices papeles tan complejos (Cyrano de Bergerac, Jean de Florette…) puede ser también el monstruo que hoy se revela? ¿cómo dos aspectos de la personalidad que deberían ser antagónicos se encuentran en una sola persona? Nuestra cultura lo hace posible, nos corresponde a nosotr@s cuestionarla e incidir en ella para que tales contradicciones dejen de existir.

Es lamentable que Emmanuel Macron o Carla Bruni-Sarkozy se hayan pronunciado a propósito de las acusaciones de las que es objeto Gerard Depardieu, sobre todo en el sentido en que lo han hecho. Ello supone considerar un ataque la aspiración de las víctimas a que se haga justicia, esto es, pronunciar una sentencia antes de tiempo, con completa ilegitimidad para hacerlo. Emmanuel Macron y Carla Bruni-Sarkozy representan a las instituciones, ya es hora de que éstas aborden a hombres y mujeres con neutralidad, en el sencillo respecto a los derechos de todo individuo, independientemente de cuál sea su sexo.  

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