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Billet de blog 1 novembre 2024

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Enfance bâillonnée

De nombreuses affaires de violences faites aux enfants ont éclaté durant le mois d’octobre, qui permettent de réaliser à quel point la culture rend encore difficile à l’enfance de dénoncer des éventuels sévices.

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Novembre 2024

Bien que notre culture encense l’enfance dans le discours, se nourrissant pour préserver ses structures sociales de mythes de protection, dévouement et amour filial, plusieurs affaires ont éclaté ce mois d’octobre pour nous rappeler que les violences exercées sur les enfants se trouvent encore parmi celles que la société occulte, minimise et nie le plus.

Des affaires de maltraitance en crèche ont d’abord été mises à jour, qui ont particulièrement touché l’opinion, pour la jeunesse des victimes. La parution le 18 septembre du livre Les Ogres du journaliste Victor Castanet a fait scandale. Son enquête pointe les crèches privées en particulier, démontrant la « dynamique de low cost » qui s’est emparée du secteur et favorise des épisodes de maltraitance. Le groupe People&Baby figure parmi ceux qui se trouvent dans l’œil du cyclone. A ce point, que le 7 octobre la clôture d’une bataille judiciaire de quatre ans le concerne encore. Le tribunal correctionnel de Lille a rendu ce jour sa décision, suivant laquelle une ancienne directrice et une infirmière exerçant à Villeneuve-d’Ascq (Nord) dans une crèche du réseau sont coupables de violences sur des bébés, commises entre 2019 et 2021. Elles ont écopé d’une peine de prison de dix mois avec sursis et d’une interdiction d’exercer en contact avec des mineur.es durant trois et cinq ans respectivement. A Marseille, les parents d’un bébé de 14 mois aujourd’hui ont déposé plainte contre la crèche Nursea. Le bébé a eu deux fractures en six mois. Si la structure dément toute maltraitance, le parquet a ouvert une enquête préliminaire. Ces cas ne sont pas les seuls, comme Victor Castanet l’a bien démontré, d’autres éclatent dans tout le pays.

Des scandales se sont multipliés aussi dans le domaine de la protection à l’enfance. 400000 jeunes retirés à leur famille sont suivis ou placés par l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE). Depuis la rentrée, des procès ont été annoncés presque chaque jour. Mediapart les avait recensés, pour illustrer l’aspect systémique des dysfonctionnements. Un point d’achoppement récurrent est l’absence d’agrément des familles, qui empochent jusqu’à 630000 euros d’argent public, souvent sans le déclarer au fisc. Elles infligent parfois aux pupilles de l’Etat des maltraitances sévères. Les violences sexuelles en font partie : en Loire-Atlantique, un assistant familial est accusé de viol sur mineure – une enfant de quatre ans gravement handicapée- ainsi que d’actes de torture. Il dispose de l’agrément, il a été repéré parce qu’il partageait des vidéos avec d’autres cyberpédocriminelles. Une estimation de 2022 avance le chiffre de 15000 mineures confiées l’ASE sexuellement exploitées. La prostitution et le trafic de drogues sont des fléaux qui affectent ces enfants et adolecent.e.s. Un éducateur d’Ile-de-France expliquait ainsi qu’il arrive que les adolescentes placées soient abordées par des proxénètes qui les prostituent dans des appartements. Le personnel de l’ASE dispose, dit-il, de très peu de possibilité de réaction, surtout en raison des sous-effectifs. A Paris, la brigade des stups a saisi dans un foyer une valise chargée de drogue, gardée par une mineure pour une officine de dealers. En Tarn-et-Garonne, une employée du Conseil départemental aurait transmis des informations confidentielles à son compagnon, proxénète et recruteur, déjà accusé de viol et de corruption de mineurs. Si l’employée avait été suspendue, elle a été réintégrée.

Constatées de longue date, les défaillances de la protection à l’enfance inquiétaient déjà l’Etat. Des travaux à ce sujet avaient été stoppés en raison de la dissolution de l’Assemblée à la suite des élections européennes. Celle-ci a voté leur reprise le 9 octobre, mettant en place une commission d’enquête. Malgré ce bon augure, le budget austérité annoncé pour 2025 pourrait freiner l’initiative. En effet, la reprise de la commission d’enquête se fait dans un contexte moins propice que jamais aux avancées.

Le 12 octobre, une marche blanche a réuni à Maurepas une centaine de personnes, dont quelques élus locaux. Elle rendait hommage à Ginger et Seydou, deux petites filles tuées par leur père au moment où leur mère, Sekina, avait porté plainte contre lui pour violences conjugales et projetait de le quitter. Leur décès intègre la problématique des infanticides commis par les pères dans un cadre de violences conjugales exercées sur leurs compagnes. Au 13 octobre, 44 enfants étaient décédés dans ces conditions. L’association Protéger l’enfance estime ainsi qu’un enfant meurt tous les 5 jours en France dans ces circonstances. Comme souvent en cette situation, le mari de Sekina utilisait ses enfants pour punir leur mère. Il s’agit d’un crime de propriétaire. En Espagne on nomme les violences mises en place sur les enfants pour atteindre leur mère « violences vicariantes ». Entrées dans le Code pénal, elles apparaissent à côté des violences conjugales, l’infanticide en est le paroxysme. La tragédie vécue par Sekina est un double infanticide vicariant. Le système judiciaire y est encore pour beaucoup, car les mères qui veulent protéger leurs enfants se heurtent souvent à une chape de plomb : leurs proches refusent de les croire et le déni se répète dans les institutions. La parole des enfants est encore moins crue que celle des femmes. Pourtant, ils assistent à la scène dans un tiers de féminicides, fait qui constitue à lui seul une violence aux conséquences irréversibles.

Le refus du gouvernement de prolonger le mandat de la CIIVISE en l’état disait en décembre 2023 la difficulté qu’il y a encore à parler de l’inceste. Bien qu’il ait emporté et détruit des milliers de personnes, il reste une des violences les plus difficiles à nommer. Le rapport de la CIIVISE faisait état de la gravité de la situation : dans 81% des cas de violences sexuelles sur l’enfant, l’agresseur est un membre de la famille ; dans 22%, un proche. Elles sont commises dans un cadre institutionnel en 11% des cas et en 8% dans l’espace public, par un inconnu. Dans le cas d’inceste, pour 51% des victimes, les violences ont duré plus d’un an ; pour 25%, plus de 5 ans ; pour 10%, plus de 10 ans. Si la première CIIVISE a effectué un travail remarquable, l’éviction à sa tête du juge Durand, trop dérangeant, a montré les limites de l’engagement de l’Etat en ce domaine.

Le cadre désolant ainsi brossé rend visibles des phénomènes communs à toutes ces violences. La parole et la conscience de l’enfant restent dépréciées à tel point que cela rend difficile aux victimes le dépôt de plainte et même la simple dénonciation verbale à un.e proche. A la fois que règne dans chaque publicité le discours de l’enfant-roi et de l’amour filial érigé en valeur suprême -hétéropatriarcat oblige-, l’enfant est abordé comme une chose. Il est réifié. Conjugué à sa fragilité physique, ce prisme le rend particulièrement vulnérable aux impulsions violentes de ce type de psychisme. Il faut dire que l’appareil symbolique et rhétorique patriarcal fonctionne à plein régime pour rendre ces violences possibles dans la conscience de l’agresseur (le plus souvent masculin) et les invisibiliser et minimiser dans celle de l’ensemble de la société. Tout se passe comme si un seul scénario était possible : celui idyllique et idéal, préétabli, de deux parents aimants, un père bon chef de famille et une mère dévouée, dont l’enfant est heureu.x.se de baigner dans tant d’amour. Le temps est largement venu pour que toute la société écoute la parole des enfants victimes de violences ainsi que celle des militant.e.s. Les temps est venu pour qu’elle assimile que ces violences systémiques sont statistiquement « normales », comme le disaient Iris Brey et Juliet Drouar à propos de la « culture de l’inceste » (1). La perspective pour aborder l’enfance doit changer, afin que cesse aussi cette chape de plomb et de silence qui pèse sur elle. Nous devons reconnaître l’enfant pour ce qu’il/elle est : une conscience lucide en devenir, un.e adulte en formation, tout aussi digne d’écoute et de respect que n’importe qui et aussi empreint.e d’humanité. Les mécanismes de résistance du système de domination foisonnent cependant, en même temps que se livre bel et bien cette bataille. Que les chiffres et phénomènes actés résultant d’enquêtes et d’études scientifiques coexistent toujours avec le phantasme publicitaire de l’enfant-roi en est un. Il fait vivre le paradoxe meurtrier qui permet ces violences. Le syndrome d’aliénation parentale (SAP), autour duquel se livre depuis déjà des années une lutte acharnée, en est un autre.

Déconstruire les imaginaires formés par le système de domination pour exister et se maintenir a toujours été une question de vie ou de mort, mais ce système jouissait par le passé d’une telle prééminence qu’il était impossible ne serait-ce que d’évoquer le sujet. Les enjeux sont désormais reconnus et la question se pose aujourd’hui avec force. Les personnes qui se battent pour qu’enfin la société s’attèle à cette tache sommes bien conscientes que cela est en soi une victoire. Il n’empêche, il s’agit d’une victoire encore amère, comme l’ont bien prouvé les faits de ce mois d’octobre.

  • Brey, Iris ; Drouart, Julie (sous la direction de), La culture de l’inceste, Paris, Seuil, 2022.
Illustration 1

Gustav Moreau, Le Victorieux Sphinx (détail), 1886.

Infancia amordazada

Este mes de octubre han estallado numerosos casos de violencias cometidas sobre niñ@s. Permiten constatar hasta qué punto la cultura todavía les pone difícil denunciar eventuales maltratos.

Noviembre de 2024

Aunque en el discurso nuestra cultura sacralice la infancia, nutriéndose para preservar sus estructuras sociales de mitos de protección, devoción y amor filial, varios casos han estallado este mes para recordarnos que las violencias ejercidas sobre niñ@s todavía se encuentran entre las que la sociedad más oculta y minimiza.  

Han salido a la luz varios casos de malos tratos en guarderías, que han removido especialmente a la opinión pública por la corta edad de las víctimas. El 18 de septiembre se publicó el libro Los ogros de Víctor Castanet. Dicha investigación se concentra sobre las guarderías privadas, demostrando que la “dinámica low cost” que se ha amparado del sector fomenta que se desarrollen malos tratos. Entre los grupos que están en el ojo del huracán se encuentra People&Baby. Un grupo también concernido por el cierre de una batalla jurídica de cuatro años este 7 de octubre. El tribunal correccional de Lille ha dictado una sentencia según la cual una antigua directora y una enfermera que ejercían en una de sus guarderías, situada en Villeneuve-d’Ascq (Norte,) son culpables de violencias sobre bebés, cometidas entre 2019 y 2021. Han sido sentenciadas a una pena de diez años de libertad condicional y prohibición de ejercer en contacto con menores durante tres y cinco años respectivamente. En Marsella, los padres de un bebé que tiene ahora 14 meses han presentado una denuncia contra la guardería Nursea. Su bebé ha sufrido dos fracturas en seis meses. La estructura desmiente cualquier maltrato, pero la fiscalía ha abierto una investigación preliminar. Como Victor Castanet lo ha puesto en evidencia, estos casos no son los únicos y otros estallan por todo el país.

También han estallado escándalos en el ámbito de la protección de la infancia durante este mes. La Ayuda Social a la Infancia (ASE) sigue y aloja a unos 400000 jóvenes cuya custodia ha sido retirada a su familia. Se han anunciado juicios en su contra casi cada día desde septiembre. Mediapart los había reunido para ilustrar el aspecto sistémico de los disfuncionamientos. Un obstáculo recurrente es la falta de acreditación de las familias, remuneradas con hasta 630000 euros de dinero público, a menudo no declarado. A veces infligen maltratos severos a estos pupilos del Estado. Las violencias sexuales forman parte de ellos: en Loire-Atlantique, un asistente familiar es acusado de violar a una menor -una niña de cuatro años afectada por una grave minusvalía- así como de actos de tortura. Aunque dispone de acreditación, ha sido identificado por compartir videos con otros ciberpedocriminales. Un estudio de 2022 estima en 15000 los menores sexualmente explotados que han sido confiados a l’ASE. La prostitución y el tráfico de drogas son plagas que afectan a es@s niñ@s y adolescentes. Un educador de Ile-de-France explicaba así que sucede que las adolescentes confiadas a familias de acogida sean abordadas por proxenetas que las prostituyen a la fuerza en sus apartamentos. El personal de l’ASE dispone, dice, de pocas posibilidades para reaccionar, sobre todo a causa de los pocos efectivos. En Paris, la brigada de narcotráfico ha incautado una maleta de droga en una residencia para menores, escondida por una de ellas a petición de narcotraficantes. En Tarn-et-Garonne, una empleada del Consejo departamental habría transmitido informaciones confidenciales a su pareja, un proxeneta y reclutador, que ya había sido acusado de violación y corrupción de menores. Si bien la empleada había sido suspendida, se la había reincorporado.

El Estado ya trabajaba en eliminar todas esas deficiencias, constatadas desde hace mucho, pero los trabajos emprendidos en ese ámbito se habían suspendido a causa de la disolución de la Asamblea tras las elecciones europeas. A pesar del buen presagio que supone que se reanuden, los recortes en el presupuesto anunciados para 2025 podrían frenar la iniciativa. La comisión de investigación reanuda su trabajo en un contexto menos propicio que nunca a que se realicen avances.

El 12 de octubre una marcha blanca reunió en Maurepas a un centenar de personas, entre las cuales algunos cargos regionales. Era un homenaje a Ginger y Seydo, dos niñas asesinadas por su padre cuando su madre, Sekina, lo denuncia por violencias de género y se dispone a dejarlo. Su muerte integra la problemática de los infanticidos cometidos por los padres en el marco de violencia de género ejercida sobre sus parejas. El 13 de octubre, 44 niñ@s habían fallecido en esas condiciones. La asociación Proteger la infancia estima así que un.a niñ@ muere cada 5 días en Francia en esas circunstancias. Como a menudo en dicha situación, el marido de Sekiba utilizaba a las niñas para castigar a su madre. Se trata de un crimen de propietario. En España se denominan a las violencias ejercidas sobre l@s hij@s para alcanzar a la madre “violencias vicarias”. Aparecen en el código penal junto a las violencias de género y el infanticidio es su paroxismo. La tragedia que Sekina ha vivido es un doble infanticidio vicario. El sistema judicial tiene aún mucha responsabilidad en ello, pues las madres que quieren proteger a sus hij@s chocan a menudo con una capa de hormigón: su entorno se niega a creerlas y las instituciones también. Todavía se da menos crédito a la palabra de los niñ@s que a la de las mujeres. Sin embargo, en un tercio de feminicidios asisten a la escena, lo que constituye en sí una violencia de consecuencias irreversibles.

El rechazo del gobierno a permitir que la CIIVISE prosiga su trabajo en su configuración inicial revelaba en diciembre de 2023 lo difícil que es aún hablar del incesto. Aunque haya destruido y conducido a la muerte a miles de personas, sigue siendo una de las violencias más difíciles de decir. El informe de la CIIVISE mostraba lo grave de la situación: en un 81% de los casos de violencias sexuales sobre l@s niñ@s, el agresor es un miembro de la familia; en un 22%, alguien del entorno cercano. En un 11% de los casos éstas se cometen en un marco institucional y en un 8% en el espacio público, por un desconocido. En caso de incesto, para un 51% de las víctimas las violencias duran más de un año; para el 25%, más de 5 años; para un 10%, más de 10 años. Aunque la primera CIIVISE había efectuado un trabajo de gran calidad, el cese a su frente del juez Durand, demasiado molesto, ha demostrado los límites del compromiso del Estado en ese ámbito.

Este panorama desolador visibiliza fenómenos comunes a todas estas violencias. La palabra y la conciencia de l@s niñ@s se siguen despreciando hasta tal punto que ello dificulta que las víctimas presenten denuncia e incluso se lo digan a alguien cercano. A la vez que reina en cada publicidad el discurso del niño-rey y del amor filial erigido como valor supremo -heteropatriarcado obliga-, el/la niñ@ es abordad@ como cosa. Es reificado. Conjugado a su fragilidad física, dicho prisma lo vuelve particularmente vulnerable a las impulsiones violentas de ese tipo de psiquismo. Hay que decir que el aparato simbólico y retórico patriarcal funciona a toda potencia para hacer posibles esas violencias en la conciencia del agresor (casi siempre masculino) e invisibilizarlas y minimizarlas en la del conjunto de la sociedad. Todo sucede como si sólo un escenario fuese posible: el idílico e ideal, preestablecido, de dos padres llenos de amor, un padre jefe de familia y una madre abnegada, cuy@ hij@ rebosa felicidad por bañar en tanto amor. Ha llegado el momento para que toda la sociedad escuche la palabra de l@s niñ@s víctimas de violencias, así como la de l@s militantes. Ha llegado el momento para que asimile que estas violencias sistémicas son estadísticamente “normales”, como decían Iris Brey y Juliet Drouar acerca de la “cultura del incesto” (1). La perspectiva para abordar la infancia debe cambiar, para que al fin cese la capa de hormigón y silencio que pesa sobre ella. Debemos considerar a l@s niñ@s como lo que son: una conciencia lúcida en devenir, un adulto en formación, tan digno de escucha y respeto como cualquiera y también tan lleno de humanidad. Los mecanismos de resistencia del sistema de dominación abundan, sin embargo, al tiempo que se libra esa batalla. Que las cifras y fenómenos que reflejan encuestas y estudios científicos sigan coexistiendo con la fantasía publicitaria del niño-rey es uno de ellos. Permite que sobreviva la paradoja asesina que da pie a esas violencias. El síndrome de alienación parental (SAP), que también es objeto desde hace años de una batalla encarnizada, es otro.

Deconstruir los imaginarios formados por el sistema de dominación para existir y mantenerse siempre ha sido una cuestión de vida o muerte, pero antes el sistema gozaba de tal salud que era imposible plantear la cuestión. Hoy se reconoce lo que está en juego, por lo que se plantea con fuerza. Las personas que luchan por que al fin la sociedad emprenda seriamente esa tarea somos muy conscientes que ese simple hecho es en sí una victoria, lo que no impide que sea una victoria amarga, como lo ha demostrado lo sucedido este mes de octubre.

  • Brey, Iris ; Drouart, Julie (sous la direction de), La culture de l’inceste, Paris, Seuil, 2022.

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