Sara Calderon (avatar)

Sara Calderon

Enseignante-chercheuse

Abonné·e de Mediapart

172 Billets

0 Édition

Billet de blog 3 février 2021

Sara Calderon (avatar)

Sara Calderon

Enseignante-chercheuse

Abonné·e de Mediapart

Pour une autre gestion de la crise du Covid-19

Les mesures destinées à endiguer les nouveaux déploiements du Covid-19 continuent à se déployer un peu partout dans le monde, il est que d’autant plus regrettable de constater que le problème n’est envisagé partout que sur le court terme.

Sara Calderon (avatar)

Sara Calderon

Enseignante-chercheuse

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Outre l’usage déjà habituel des masques puis des mesures de distanciation sociale, un peu partout dans le monde ont été installés des couvre-feux et de nouveaux confinements sont envisagés. Les campagnes de vaccination ont commencé, mais rencontrent encore de problèmes. Il est regrettable néanmoins de constater que pratiquement personne ne semble penser la question du covid-19 dans le cadre plus large qui est celui de l’impasse de notre modèle civilisationnel. Plus que d’une erreur d’analyse, cela vient sans doute de l’absence d’analyse sur le long terme qui afflige depuis longtemps nos politicien.ne.s, plus soucieu.x.ses de réélections que d’idéal. Puis, cela vient également de l’approche biaisée qu’empruntent la plupart d’entre eux/elles, car il n’échappe à personne que bien de gouvernements ont donné priorité à l’économie plutôt qu’à la vie humaine.

Il semble évident que, si nous voulons contrer des pandémies futures, alors il nous faut correctement lire celle-ci. La crise du Covid-19 est en effet à comprendre comme l’un des signes que la planète nous envoie depuis longtemps déjà pour nous alerter sur l’impossibilité de reproduire à l’infini notre modèle de civilisation. Le réchauffement climatique, la montée des eaux, la réduction de la couche d’ozone, la montée des populations affectées par des problèmes respiratoires… en sont d’autres.

Nous souhaitons des gouvernements qui, tout en travaillant sur le court terme, réfléchissent également sur le long terme afin de nous prémunir au mieux de ce type de fléau. Ceci d’autant plus que les mesures à adopter pour obtenir ce résultat sont, en fait, connues. Parmi elles, les premières à adopter seraient ainsi venir à bout du modèle de l’élevage intensif comme modèle dominant, parer à la déforestation de la forêt amazonienne, freiner la pollution due aux transports et encourager la diminution de production de déchets dans tous les ménages -notamment en réduisant les plastiques….

Le modèle agricole dominant a été mis en place en France dans les années 1950, il est fondé sur une agriculture mécanisée, profuse en intrants chimiques et axée sur la monoculture et les grandes superficies parce principalement orientée vers le productivisme et la rentabilité. Ce modèle a par conséquence un recours abondant aux pesticides et aux engrains, qui permettent de produire plus en temps-réduit et avec moins de main-d’œuvre. Ces pratiques appauvrissent le sol et déséquilibrent l’écosystème, entraînant un recours de plus en plus abondant aux pesticides et aux engrais. La France était ainsi devenue en 2013 le premier consommateur de pesticides en Europe et le troisième au niveau mondial, ces pratiques produisant une destruction de la flore et de la faune, la pollution des sols et de l’eau et des maladies chez professionnels et riverains. L’utilisation excessive d’intrants chimiques est par ailleurs responsable de 12% des émissions de gaz à effet de serre, tandis que la fermentation entérique du bétail en produit entre 32% et 40%. Au niveau européen, l’agriculture industrielle occupe ainsi le troisième rang d’émission de gaz à effet de serre, derrière la combustion des carburants fossiles et les transports.

Le modèle agricole dominant a aussi abondamment recours aux OGM. Or, ceux-ci menacent la biodiversité et posent la question de la brevetabilité du vivant, ainsi que celle du droit à la souveraineté alimentaire sans pour autant résoudre le problème de la faim dans le monde.

L’agriculture industrielle favorise la monoculture, autre facteur de l’appauvrissement de la biodiversité, de la destruction d’écosystèmes naturels et la disparition des abeilles et autres insectes polinisateurs, indispensables à la reproduction des plantes. En un démi-siècle nous sommes passés d’une agriculture familiale à une agriculture industrielle monoculturale, dépendante des industries agro-chimiques. Tant et si bien que les savoirs traditionnels sont devenus l’apanage de personnes militantes, voire ont été partiellement perdus. Cela peut finir par nous mettre dans une impossibilité de retour en arrière si nous ne réagissons pas maintenant.

Car, en effet, des solutions existent bel et bien pour parer à cette perspective désolante. L’agriculture écologique est déjà mise en pratique : elle s’appuie sur les principes de l’agroécologie, dont les pratiques durables respectent l’environnement et coexistent en harmonie avec lui. Elles mettent à profit la biodiversité pour développer les cultures et protègent les sols, les eaux et le climat parce qu’elles se passent de produits chimiques et d’OGM. Les agriculteurs peuvent par là-même reprendre leur autonomie et se détacher des multinationales. Les insectes pollinisateurs, tels que les abeilles, se trouvent également préservés par ces techniques : ils sont à l’origine de 35% de notre alimentation, il est urgent donc de les protéger par des réglementations strictes des principales substances chimiques. Usuellement alliées à une distribution principalement locale, ces techniques diminuent par ailleurs la pollution qui decoule du transport.

De nombreuses études démontrent qui plus est que l’agriculture écologique est plus rentable pour les agriculteurs que le modèle intensit et plus à même de nourrir la population mondiale. Les méthodes modernes de l’agroécologie permettent en effet d’en augmenter les rendements. L’efficacité économique provient également de l’utilisation d’engrais naturels et de la lutte biologique contre les ravageurs, qui réduit les dépenses en produits chimiques. Dans les pays en développement l’agriculture écologique peut ainsi produire jusqu’à 80% de plus par hectare. C’est la seule option qui sera capable de nourrir d’ici à 2050 toute la population mondiale, grâce au recours à de petites fermes locales et productives. Les aliments ainsi produits ont en outre été démontrés plus riches en éléments nutritifs que les aliments issus de l’agriculture intensive : une étude californienne de 2010 montre ainsi que les fraises issues de l’agriculture biologique contiennent jusqu’à 10% d’antioxydants de plus que les fraises issues de l’agriculture intensive. Or, ceux-ci sont essentiels pour nous protéger contre les maladies.

Cependant, pour être vraiment efficace, la généralisation de ces pratiques alternatives doit s’accompagner d’une remise en question de notre modèle de vie lui-même. Il s’agit d’effectuer tout d’abord une remise en question de notre modèle alimentaire : il est indispensable de réduire notre consommation de viande et de produits laitiers. Puis, de remettre également en question l’organisation de nos habitats, en donnant plus de place aux perspectives municipalistes, susceptibles de conduire à une plus grande autonomie alimentaire et énergétiques des villes. En effet, produire une partie des aliments et de l’énergie que nous consommons localement diminuera la contamination des transports, diminuera le recours aux énergies fossiles et rendra nos villes plus agréables et autonomes en cas de crise comme celle que nous vivons. C’est une métamorphose complète qui doit accompagner le changement de modèle agricole : modèles de consommation, échanges commerciaux, modes et lieux de production, partage des connaissances, technologies de transformation et de stockage des aliments... Les forces vives pour ce faire existent déjà en réalité un peu partout de par le monde -éco-villages, pratiques des défenseuses de la terre, expansion des modèles alimentaires alternatifs et des mouvements zéro déchet... Il nous faut maintenant exiger à nos Etats d’y avoir recours, en se détachant explicitement du capitalisme comme modèle de toute évidence épuisé parce que non viable sur la durée.

Un autre point à traiter en priorité dans l’urgence planétaire est celui de la déforestation de l’Amazonie. Le bassin amazonien s’étend dans neuf pays sudaméricains et représente 5% de la surface terrestre. Il abrite encore de nombreux peuples autochtones ainsi que plus de la moitié des espèces animales et végétales de la planète. Il constitue donc un réservoir exceptionnel de biodiversité qui joue en outre un rôle essentiel dans la stabilisation du climat mondial. Malgré une prise de conscience qui a abouti à un ralentissement de la déforestation au tournant du XXe siècle, celle-ci est repartie à la hausse depuis 2016. Cette question est intimement liée à la précédente, puisqu’il apparaît que l’élevage bovin est responsable d’environ 80% de la déforestation amazonienne, même si ce n’est pas le seul facteur. Le Brésil est le premier exportateur mondial de bœuf et de cuir. Par ailleurs, le soja que l’UE importe chaque année pour nourrir les élevages industriels -environ 87% du total du soja importé- provient majoritairement de l’Amérique du Sud, dont une partie importante du Brésil. Il faut à présent, pour défendre l’Amazonie, faire davantage que passer des accords avec les multinationales pour responsabiliser les productions. Durant son troisième mandat en tant que président d’Equateur, Rafael Correa avait proposé de taxer les biens environnementaux, pour partager entre tous les pays le coût économique de leur préservation. En effet, même s’il est impératif de ne plus déboiser, le nord global ne peut plus persister dans des attitudes coloniales, en demandant aux pays émergeants -ceux où se trouvent la majorité desdits biens environnementaux- d’assumer seuls les coûts économiques de ne pas exploiter les ressources qu’ils recèlent, alors même qu’il ne remet presque pas en question le système capitaliste. Le moment est venu pour le nord global de commencer à se départir du colonialisme culturel, entre autres en acceptant de partager les coûts de maintien de richesses indispensables à la survie de l’humanité, des richesses planétaires.

Finalement, il va de soi que ces remaniements ne pourront pas s’effectuer à grande échelle sans un engagement de nos Etats pour un retour à l’indépendance des instances de production du savoir par rapport aux multinationales : non seulement il faut nourrir de nouveau une recherche fondamentale qui a été délaissée -avec les conséquences que la crise sanitaire a malheureusement bien mises en lumière-, mais il faut en outre faire place au sein de l’institution aux savoir alternatifs existants. Ils continuent aujourd’hui à se développer davantage en dehors des universités et autres centres de formation -épistémologies féministes et décoloniales ; théories de la décroissance ; transmission des techniques de l’agroécologie…

Nous ne voulons plus de dirigeants qui ne traitent que les symptômes, nous voulons des dirigeants qui s’attaquent aux maladies. Nous ne voulons plus recevoir de pansement pour l’énième signal d’alarme de l’urgence planétaire : nous voulons de vraies mesures de guérison qui viennent à bout de l’émergence planétaire.

Source des données: Greenpeace

En France nous soutenons le Parti pour la Décroissance et le NPA:

Illustration 1
Illustration 2
Illustration 3

Gustav Moreau, Le victorieux Sphinx, 1886

Tengamos otra gestión de la crisis del Covid-19

Las medidas destinadas a frenar la nueva progresión del Covid-19 siguen desplegándose por todo el mundo, es tanto mas lamentable tener que constatar que el problema sólo es contemplado a corto plazo en todo el mundo.

Más allá del uso ya habitual de las máscaras y de las medidas de distanciación social, en todo el mundo se han instalado ya toques de queda y de nuevo se contemplan los confinamientos. Las campañas de vacunación han empezado, pero todavía encuentran problemas. Es no obstante lamentable constatar que prácticamente nadie parece pensar la cuestión del covid-19 dentro del marco más amplio de la inviabilidad de nuestro modelo de civilización. Más que de un error de análisis, ello deriva sin duda de la ausencia de análisis a largo plazo que afecta a nuestr@s polític@s, más preocupad@s por ser reelegid@s que por un ideal. Además, ello viene también del enfoque orientado que adoptan la mayoría de ell@s, pues no se le escapa a nadie que muchos gobiernos han dado prioridad a la economía antes que a la vida humana.

Parece evidente que, si queremos controlar futuras pandemias, entonces tenemos que interpretar correctamente lo que nos dice esta pandemia. La crisis del covid-19 debe leerse en efecto como uno de los signos que el planeta nos está enviando desde hace ya tiempo para alertarnos sobre la imposibilidad de reproducir al infinito nuestro modelo de civilización. El cambio climático, la subida de las aguas, la reducción de la capa de ozono, el aumento de poblaciones afectadas por problemas respiratorios… son otros.

Deseamos gobiernos que, a la vez que trabajan sobre el corto plazo, reflexionen también a largo plazo, con el fin de preservarnos tanto como se pueda de este tipo de problema. Tanto más por cuanto que las medidas a adoptar para obtener ese resultado ya se conocen, en realidad. Entre las primera s a adoptar estarían así el terminar con el modelo de ganadería intensiva como modelo dominante, terminar con la deforestación de la selva amazónica, frenar la contaminación derivada de los transportes e incentivar la disminución de producción de deshechos en todas las familias -entre otras cosas, reduciendo los plásticos…

El modelo agrícola dominante fue instalado en Francia en los años 1950, se funda sobre el modelo de una agricultura mecanizada, profusa en insumos químicos y centrada en la monocultura y las grandes superficies porque está principalmente orientada hacia el productivismo y la rentabilidad. Ese modelo recurre por consiguiente abundantemente a los pesticidas y a los abonos que permiten producir más en tiempo reducido y con menos mano de obra. Dichas prácticas empobrecen el suelo y desequilibran el ecosistema, conllevando un recurso cada vez más abundante a los pesticidas y los abonos. Francia se había convertido así en 2013 en el primer consumidor de pesticidas en Europa y en el tercero a nivel mundial. Dichas prácticas producen una destrucción de la flora y de la fauna, contaminan los suelos y el agua y producen enfermedades entre los profesionales y los vecinos. La utilización excesiva de insumos químicos es además responsable del 12% de las emisiones de gases con efecto invernadero, mientras que la fermentación intestinal del ganado produce entre un 32% y un 40%. A nivel europeo, la agricultura industrial ocupa así el tercer rango de emisiones de gas con efecto invernadero, justo detrás de la combustión de carburantes fósiles y de los transportes.

El modelo agrícola dominante recurre también abundantemente a los OGM. Sin embargo, estos amenazan la biodiversidad y plantean el interrogante de la patentabilidad de lo vivo, así como la del derecho a la soberanía alimenticia, sin resolver por ello el problema del hambre en el mundo.

La agricultura industrial incentiva la monocultura, otro factor del empobrecimiento de la biodiversidad, de la destrucción de ecosistemas naturales y de la desaparición de las abejas y de otros insectos polinizadores, indispensables a la reproducción de las plantas. En cuestión de medio siglo hemos pasado de una agricultura familiar a una agricultura industrial de monoculturas, que depende de las industrias agro-químicas. Tanto es así que los saberes tradicionales se encuentra ahora sobre todo concentrados en personas militantes, o incluso se han perdido parcialmente. Esto puede terminar por imposibilitarnos la vuelta atrás si no reaccionamos.

Lo cierto es que, en efecto, existen ya soluciones para alejar este panorama desolador. La agricultura ecológica ya se practica: se apoya sobre los principios de la agroecología, cuyas practicas sostenibles respetan el medio ambiente y coexisten en harmonía con él. Aprovechan la biodiversidad para desarrollar los cultivos y protegen los suelos, las aguas y el clima porque prescinden de productos químicos y de OGM. Los agricultores pueden por tanto recobrar autonomía y desprenderse del dominio de las multinacionales. Los insectos polinizadores, como las abejas, también se encuentran preservados por dichas técnicas: están en el origen del 35% de nuestra alimentación, es por tanto urgente protegerlos reglamentando de forma estricta las principales sustancias químicas. Porque van  usualmente conjugadas a una distribución principalmente local, estas técnicas disminuyen además la contaminación que deriva del transporte.

Numerosos estudios demuestran por otra parte que la agricultura ecológica es más rentable para los agricultores que el modelo intensivo y más susceptible de alimentar la población mundial. Los métodos modernos de la agroecología permiten en efecto aumentar los rendimientos. La eficacia económica también deriva de la utilización de abonos naturales y de la lucha biológica contra las plagas, que reduce los gastos en productos químicos. En los países en vías de desarrollo la agricultura ecológica puede así producir hasta un 80% más por hectárea. Es la única opción que será capaz de alimentar de aquí a 2050 a toda la población mundial, gracias al recurso a pequeñas granjas locales y productivas. Se ha demostrado que los alimentos así producidos son además más nutritivos que los alimentos producidos por la agricultura intensiva: un estudio californiano de 2010 muestra que las fresas cultivadas de forma ecológica contienen hasta un 10% más de antioxidantes que las fresas que provienen de la agricultura intensiva. Los antioxidantes son esenciales para protegernos contra las enfermedades.

Sin embargo, para ser realmente eficaz, la generalización de estas prácticas alternativas debe verse acompañada por un cuestionamiento de nuestro modelo de vida. Se trata en primer lugar de reexaminar nuestro modelo alimenticio: es indispensable reducir nuestro consumo de carne y de productos lácteos. También cuestionar la organización de nuestros hábitats, dándole un mayor lugar a las perspectivas municipalistas, susceptibles de conducir a una mayor autonomía alimenticia y energética de nuestras ciudades. En efecto, producir una parte de los alimentos y de la energía que consumimos localmente disminuirá el recurso a energías fósiles y volverá nuestras ciudades más agradables y autónomas en caso de crisis como la que vivimos. Es una metamorfosis completa la que debe acompañar el cambio de modelo agrícola: modelos de consumo, intercambios comerciales, modos y lugares de producción, intercambio de conocimientos, tecnologías de transformación y almacenamiento de alimentos… Las fuerzas vivas para realizar este cambio ya existen en realidad en todo el mundo -eco-aldeas, prácticas de las defensoras de la tierra, expansión de modelos alimenticios alternativos y movimientos cero deshechos… Tenemos ahora que exigir a nuestros Estados que recurran a ellos, desmarcándose explícitamente del capitalismo como modelo de toda evidencia terminado porque inviable en el largo plazo.

Otro punto a tratar en prioridad dentro de la urgencia planetaria es el de la deforestación de la Amazonia. La cuenca amazónica se extiende en nueve países sudamericanos y representa un 5% de la superficie terrestre. Alberga todavía muchos pueblos autóctonos, así como la mitad de las especies animales y vegetales del planeta. Constituye por tanto una reserva excepcional de biodiversidad que desempeña además un papel esencial en la estabilización del clima mundial. A pesar de una toma de conciencia que ha llevado a que a finales del siglo XX disminuyera la deforestación, ésta volvió a aumentar desde 2016. Esta cuestión está íntimamente vinculada a la precedente, puesto que la ganadería bovina es responsable de alrededor del 80% de la deforestación amazónica, incluso si ese no es el único factor. Brasil es el primer exportador mundial de vacuno y de cuero. Por otra parte, la soja que la UE importa todos los años para alimentar a las ganaderías industriales -cerca del 87% del total de la soja importada- proviene mayoritariamente de América del Sur, una parte importante procede de Brasil. Para defender la Amazonia es necesario hacer ahora más que pasar acuerdos con las multinacionales para responsabilizar las producciones. Durante su tercer mandato en tanto que presidente de Ecuador, Rafael Correa había propuesto tasar los bienes ambientales, para repartir entre todos los países los costes económicos de su preservación. En efecto, incluso si ya es imperativo no deforestar, el norte global no puede persistir en sus actitudes coloniales, pidiendo a los países emergentes -aquellos donde mayoritariamente se encuentran los bienes ambientales- que asuman solos los costes económicos de no explotar los recursos que en ellos se encuentran, a mayor motivo porque casi no cuestiona el sistema capitalista. El momento ha llegado para el norte global de empezar a desprenderse del colonialismo cultural, entre otras cosas aceptando compartir los costes de mantenimiento de las riquezas indispensables a la supervivencia de la humanidad, de las riquezas planetarias.

Finalmente, es evidente que estos cambios no podrán efectuarse a gran escala sin que nuestros Estados se comprometan a trabajar para que las instancias de producción del saber vuelvan hacia una mayor independencia con relación a las multinacionales: no sólo hay que volver a financiar la investigación fundamental, que ha sido dejada al abandono -con las consecuencias que la crisis sanitaria por desgracia ha desvelado-, sino que además hay que permitir la entrada en la institución de los saberes alternativos que existen. Todavía hoy se desarrollan sobre todo fuera de las universidades y otros centros de formación -epistemologías feministas y decoloniales; teorías del decrecimiento; transmisión de las técnicas de la agroecología…

No queremos ya dirigentes que sólo traten los síntomas, queremos dirigentes que combatan las enfermedades. No queremos que recurran a tiritas para tratar la enésima señal de alarma de la emergencia planetaria: queremos medidas que curen la emergencia planetaria.

Fuente de datos: Greenpeace

En Espana apoyamos a Iniciativa Feminista y a PACMA:

Illustration 4
Illustration 5

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.