Au cas où nous aurions oublié que dans l’ordre actuel des choses nous sommes toujours en grande mesure des symboles, quelque chose est venu nous le rappeler dernièrement : la pléthore de premières dames que la relève de différents gouvernements ainsi que quelques événements officiels ont incorporé à la scène institutionnelle. Il y a Melania Trump, évidemment. Trump et le recours au supposé manque d’intelligence des femmes qui sont belles et qui font preuve d’une préoccupation évidente pour s’ajuster autant que possible aux canons esthétiques patriarcaux du moment. Trump. Il y a Brigitte Macron, un autre style. Macron et la transgression des lois implicites du patriarcat. Macron et sa luminosité silencieuse, Macron que certaines d’entre nous regardons avec une certaine sympathie à priori du fait de sa trempe, de sa sérénité, de sa naturalité enjouée au milieu de tempêtes qui sentent la naphtaline. Il y a Gauthier Destenay, l’époux du premier ministre du Luxembourg, qui s’est trouvé dernièrement au centre d’une certaine agitation pour avoir eu l’audace –et la sympathie- de poser pour la photo des premières dames des leaders de l’OTAN. Nous sommes quelques unes à l’en remercier et, sans lui ôter du mérite, à souhaiter que la prochaine fois le mari d’une femme pose aussi. Que la prochaine photo ne soit pas celle de cette relève de l’ordre symbolique que l’on appelle première dame, et que certaines d’entre nous préféreraient appeler tout simplement conjoint. Que certaines d’entre nous préféreraient d’ailleurs voir perçue plutôt en tant qu’individu qu’en indicateur de la crédibilité, sens convenu de l’à propos et sérieux de son illustre mari. Ce n’est pas que cette logique n’ait pas l’air de freiner, c’est qu’elle est devenue coextensible à tant d’autres domaines, comme dans le cas notoire des attaques au footballeur Piqué par le biais de sa compagne Shakira lorsqu’ils étaient en couple. Que ces dames ne se soucient pas au delà du soutien naturel à leur compagnon : lorsqu’un adversaire a décidé d’attaquer son rival il trouvera toujours un motif dans sa femme, depuis les vêtements jusqu’aux cheveux en passant par ses activités. Qu’elles émulent Macron, elles auront déjà assez fort à faire d’afficher une compassion hyperbolique jusqu’à l’artifice et d’aimer les chattons par décret afin d’instruire les autres. Elle est dure la vie de symbole du patriarcat.
Primeras damas
La aparición sucesiva en los medios de varias primeras damas, y la agitación en el centro de la cual se han encontrado, proporciona la ocasión para esta reflexión.
Por si acaso habíamos olvidado que en el orden actual de las cosas seguimos siendo en gran medida un símbolo, algo ha venido a recordárnoslo últimamente : la plétora de primeras damas que el cambio de distintos gobiernos y algún acontecimiento oficial ha integrado a la escena institucional. Está Melania Trump, por supuesto. Trump y el recurso a la supuesta falta de inteligencia de las mujeres que son guapas y denotan marcada preocupación por ajustarse tanto como sea posible a los cánones estéticos patriarcales del momento. Trump. Está Brigitte Trogneux, esposa del presidente francés, otro estilo. Trogneux y la transgresión de las leyes implícitas del patriarcado. Trogneux y la luminosidad callada, Trogneux a la que algunas miramos con cierta simpatía a priori por su simple temple, su serenidad y su naturalidad desenfadada en medio de las tormentas que huelen a naftalina. Está Gauthier Destenay el esposo del primer ministro de Luxemburgo, que últimamente ha protagonizado cierto revuelo por tener la audacia -y la simpatía- de posar en la foto de las primeras damas de los líderes de la OTAN. Algunas desde aquí se lo agradecemos y, sin restarle méritos, deseamos que la próxima vez pose también el marido de alguna mujer. Que la próxima vez la foto no sea la de ese relevo del orden simbólico que llamamos primera dama, y que algunas preferiríamos llamar simplemente cónyuge. Que algunas preferiríamos de hecho que pudiera ser simplemente un individuo, y no el índice de credibilidad, convenido saber estar y seriedad de su ilustre marido. La lógica no es ya que no de signos de frenarse, sino que se ha hecho coextensible a tantos otros ámbitos, como con el caso notorio de los ataques al futbolista Piqué a través de su compañera Shakira cuando éstos estaban en pareja. Que estas señoras no se preocupen más allá del natural apoyo a su compañero : cuando un adversario ha decidido atacar a su rival siempre encontrará algún motivo en su mujer, desde la ropa al pelo pasando por sus actividades. Que se fijen en Trogneux, bastante tendrán quizá con ostentar una compasión hiperbólica hasta lo artificial y por decreto amar los gatitos a fin de aleccionar a las demás. Es dura la vida de símbolo patriarcal.