Je parlais l’an dernier d’à quel point le volontaire aveuglement de l’UE à la transformation sociale opérée par le haut en Turquie dans un propos à peine voilé de venir à bout de l’égalitarisme relatif homme-femme me semblait préoccupant (1). Les mesures entreprises en ce sens ont en effet été nombreuses, le résultat de cette transformation se comptant à mon sens à vue d’œil, les chiffres de féminicides ayant presque doublé en quatre ans : ils sont passés de 239 femmes en 2013 à 409 en 2017.
Aujourd’hui, l’aveuglement que l’on peut observer dans la communauté internationale à propos des contradictions concernant la supposée évolution de la condition des femmes en Arabie Saoudite n’est pas moins préoccupante, elle aussi. C’était connu : l’Arabie Saoudite maintient les femmes dans un système de tutelle qui revient, dans les faits, à les cantonner à une minorité perpétuelle. Toute personne ayant étudié les dynamiques de violence de genre sait à quel point une telle mise à disposition des femmes dans l’espace clos et privé de la maison familiale est un facteur qui favorise en soi ces violences. L’Arabie Saoudite s’étant beaucoup enrichie, comme tous les pays du Golfe, avec la découverte de pétrole, elle peut maintenant parler d’égal à égal, du point de vue économique, aux pays occidentaux. Bien que ceux-ci ferment les yeux sur la réalité de la condition des femmes, comme ils les ferment sur d’autres à propos de ce pays, l’Arabie Saoudite a donc affiché une supposée volonté de progression dans la condition des femmes qui s’est traduite par quelques mesures : les femmes peuvent voter aux élections municipales depuis 2015, et elles peuvent être élues ; elles peuvent aussi conduire depuis juin 2018, après quelques années de combats menés en ce sens par des cyberactivistes saoudiennes. Le système de tutelle, qui oblige les femmes à demander l’autorisation d’un homme –père, frère ou mari- jusque pour aller chez le médecin restant intact, ces mesures semblent relever de la cosmétique. D’autant plus qu’elles restent restreintes : si les femmes peuvent être éligibles, mener campagne reste une tâche semée d’embûches dans la réalité, car elles ne peuvent s’adresser à leur public que derrière un rideau.
Nous ne savons pas si ces mesures, très cosmétiques, ont été élaborées dans le but d’intégrer des organismes internationaux, ou si elles en sont la conséquence, le fait étant qu’elles sont simultanées au processus d’intégration de l’Arabie Saoudite dans des organismes internationaux de premier ordre : après avoir obtenu d’être intégrée, puis renouvelée en 2016, au Conseil des droits de l’Homme, elle intègre en 2018 la Commission de la condition de la femme des Nations Unies. Il est difficile de dire laquelle de ces nominations est la plus choquante. Pour la seule année de 2015, 800 personnes ont en effet été exécutées. D’autre part, des cas comme celui du blogueur Raef el-Badaoui, condamné à 1000 coups de fouet et 10 ans de prison pour insulte à l’Islam pour s’être exprimé sur son blog, ont fait le tour du monde. La condition des femmes reste quant à elle moyenâgeuse : invisibilisées par l’imposition de porter l’Habaya, un grand carré de tissu noir qui les couvre entièrement, leur tenue peut être révisée à tout moment par la police religieuse. Le système de tutelle les transforme en éternelles mineures ayant besoin d’autorisation pour étudier, pour sortir, pour aller chez le médecin… L’opposition des femmes se manifeste d’ailleurs depuis quelques années : plus formées, elles ont aussi une certaine ouverture sur le monde lorsqu’elles peuvent accéder, au moins partiellement, aux réseaux sociaux. Parmi les mesures récemment obtenues, le droit de conduire est le produit de cette lutte.
Si ces mesures étaient déjà cosmétiques, par rapport à la chape de plomb que constitue le système de tutelle, il est encore plus gênant qu’elles ne s’insèrent pas dans un mouvement global, quand bien même il serait lent, et par là même cohérent. En effet, la nature essentiellement cosmétique de ces mesures déjà infimes semble confirmée par la vague de répression exercée à l’encontre des militants des droits humains, et de ceux des droits des femmes en particulier, qui les a accompagnées. 17 personnes ont ainsi été arrêtées, parmi lesquelles des militantes des droits des femmes de premier ordre telles que Samar Badaoui, sœur de Raef el-Badaoui, ou Nassima al-Sadah. Pour son engagement, Samar Badaoui avait d’ailleurs reçu en 2012 le prix international du courage féminin.
La volonté de modernisation avait été pourtant suraffichée ces derniers temps en Arabie Saoudite : outre les mesures évoquées concernant les droits des femmes, le pays a intégré les principaux organismes internationaux de l’ONU concernant les droits humains et la nomination à la qualité de prince héritier de Mohammed ben Salmane s’est accompagnée d’un déploiement rhétorique axé sur la modernité et sa volonté de réforme. Un décalage évident s’établit pourtant entre ce qui est affiché, et la réalité du pays, qui émerge sans doute seulement partiellement sur la scène internationale. Les militantes arrêtées récemment sont en effet harcelées par les autorités depuis au moins 2014 et elles ont déjà fait l’objet de mesures disciplinaires : Samar Badaoui a été interdite de voyager puis arrêtée ; Nassima al Sada, qui s’était présentée comme candidate en 2015, a vu sa candidature rejetée. En outre, si le décret autorisant les femmes à conduire a été promulgué au moins de juin, la vague d’arrestations d’activistes pacifiques se poursuit, elle, depuis mai : Loujain al Hathloul, Iman al Nafjan, Aziza al Yousef, Nouf Abdulaziz et Mayaa al Zahrani comptent parmi les personnes arrêtées, parfois sans inculpation, et elles risquent 20 ans de prison. Une vague qui vient s’ajouter à d’autres cas plus anciens, tels que celui d’Israa Al-Ghomgham, arrêtée depuis 2015 et qui risque, elle, la peine de mort, de même que quatre autres militants de la cause des droits humains.
Au milieu du silence international concernant cette vague d’arrestation, malgré les appels réitérées d’une ONG comme Amnesty International, le Canada a été le protagoniste d’un épisode inhabituel et, pour tout dire, bienvenu pour beaucoup d’entre nous. En effet, le 2 août la cheffe de la diplomatie canadienne, Chrystia Freelend s’était alarmée d’apprendre l’emprisonnement de Samar Badaoui. Puis, le 3 août l’ambassade canadienne s’était également exprimée sur Twitter à ce propos avec un tweett explicite : « Nous appelons les autorités saoudiennes à les libérer immédiatement ainsi que tous les autres activistes pacifiques des #droits de l’homme ». L’ensemble avait été lu par l’Arabie Saoudite comme une intromission dans sa politique intérieure, et elle avait sommé l’ambassadeur de quitter le pays, puis gelé les transactions concernant le commerce et les investissements avec le Canada, le fait étant qualifié ici et là par la presse d’« incident diplomatique ».
Cette qualification, qui tendrait à conceptualiser les déclarations de l’ambassade et de la cheffe de la diplomatie du gouvernement comme erreur, nous semble à commenter, car elle referme à elle seule une évaluation sur l’affaire : il faut fermer les yeux sur la dialectique mesures cosmétiques destinées à intégrer les structures internationales versus réalité de répression visant à assurer le status quo. Une dialectique qui montre que l’Arabie Saoudite ne semble pas vouloir jouer franc jeu avec ses partenaires occidentaux. Nous l’avons dit pour la Turquie : nous ne sommes plus d’accord sur l’idée de fermer les yeux sur le non-respect endémique des droits des femmes. C’est un vrai modèle de société qui sous-tend la question de l’égalité de statut entre les hommes et les femmes. Non seulement parce que les femmes doivent être libérées des discriminations qu’elles subissent toujours, mais parce que le féminisme incarne de véritables valeurs concurrentielles à certaines des valeurs de nos sociétés : celles qui conforment la politique du care ; dont le noyau même est le respect de l’autre, de la vie et celui de la vulnérabilité. Il est donc grand temps que, par delà la différence culturelle, nos gouvernements établissent des lignes rouges à ne pas dépasser concernant les valeurs éthiques, et les défendent. Emprisonner et tuer des militants pacifiques pour les droits humains est en soi gênant, que cela soit fait en parallèle à un affichage de mesures cosmétiques si grossier l’est d’autant plus. La brouille avec le Canada ne doit pas être considérée un incident diplomatique, mais plutôt à envisager comme un conflit de valeurs. Et cela d’autant plus que l’aspect ostentatoire de la réaction de l’Arabie Saoudite ne laisse planer aucun doute à propos du fait que, comme le disait le Canada, elle envoie un message à la communauté internationale à moindre frais, en se privant d’un partenaire sur lequel elle avait moins d’enjeux commerciaux. Le message suivant lequel la communauté internationale n’a pas à s’immiscer dans le statut qu’ils veulent bien accorder à leurs femmes. Nous sommes nombreux à célébrer que la porte-parole du ministère canadien des Affaires Etrangères, Marie-Pier Baril, ait soutenu, après l’incident, ses représentants, confirmant la validité de leurs propos et la façon dont ils représentaient le Canada. Nous souhaitons que d’autres pays fassent comme le Canada et élèvent la question de l’égalité juridique hommes-femmes au rang de valeur clairement établie, à laquelle il n’est pas possible de déroger d’un point de vue éthique. Cela ne fait pas de sens de faire campagne électorale en Europe sur des droits des femmes qui sont encore à défendre, et de fermer les yeux sur le nombre de féminicides de l’Arabie Saoudite, la Turquie ou la Russie.
(1) « L’Europe et la purge de l’égalitarisme d’Erdogan », Blog de Sara Calderón, Mediapart, 4 mars 2018, https://blogs.mediapart.fr/sara-calderon/blog/040318/l-europe-et-la-purge-de-l-egalitarisme-d-erdogan

Gustav Moreau, Le Sphinx Victorieux (détail), 1886.
En France nous soutenons le Parti pour la Décroissance et le NPA :


Canadá no es un incidente diplomático : queremos otros Canadá
Tras la condena por Canadá de las persecuciones de las que han sido objeto recientemente varias militantes de los derechos humanos en Arabia Saudi, para algunas de las cuales incluso se pide pena de muerte, se han roto las relaciones entre los dos países. Aunque la comunidad internacional permanece silenciosa, ese gesto parece encaminado a mandarle también a ella un mensaje.
Hablaba el año pasado de hasta qué punto la ceguera voluntaria de la UE a las transformaciones sociales operadas desde arriba en Turquía con el propósito apenas velado de acabar con el relativo igualitarismo entre hombres y mujeres me parecía preocupante (1). Las medidas emprendidas en ese sentido han sido numerosas y el resultado de esa transformación aparece a ojos vista, a nuestro modo de ver, con un numero de feminicidios que prácticamente se ha duplicado en cuatro años : de 239 mujeres en 2013 a 409 en 2017.
Hoy por hoy no parece menos preocupante la ceguera que puede observarse en la comunidad internacional a propósito de las contradicciones que se desprenden de la supuesta evolución de la condición femenina en Arabia Saudí. Sabido es que Arabia Saudí mantiene a las mujeres sometidas a un arcaico sistema de tutela que equivale en los hechos a relegarlas a una perpetua minoría de edad. Todo el que ha estudiado las dinámicas que subyacen en la violencia de género sabe hasta qué punto semejante puesta a disposición de las mujeres en el espacio cerrado y privado de la casa familiar es un factor que en si favorece esas violencias. Tras haberse enriquecido exponencialmente con el descubrimiento de petróleo, como todos los países del Golfo, Arabia Saudi puede ahora casi dirigirse de igual a igual, desde un punto de vista económico, a los países occidentales. Aunque estos se esfuercen en cerrar los ojos sobre la verdadera condición de las mujeres, como lo hacen sobre tantas otras realidades de ese país, Arabia Saudí ha ostentado en los últimos años una supuesta voluntad de permitir que progrese su condición que se ha traducido en algunas medidas : las mujeres pueden votar en las elecciones municipales y presentarse como candidatas desde 2015 ; pueden conducir desde junio de 2018, tras varios años de combates llevados en ese sentido por ciberactivistas saudíes. Puesto que el sistema de tutela que obliga a las mujeres a solicitar la autorización de un hombre –padre, hermano o marido- hasta para ir al médico permanece intacto, dichas medidas parecen más bien de orden cosmético. Tanto más por cuanto que además son limitadas : si bien las mujeres pueden presentar candidaturas a puestos políticos, hacer campaña es una tarea atestada de dificultades, puesto que sólo pueden dirigirse a su público a través de una cortina.
No sabemos si esas medidas a todas luces de aparato se han hecho con el propósito de integrar organismos internacionales, o si son la consecuencia de haberlos integrado, pero el hecho es que su adopción es más o menos simultánea al proceso de integración de Arabia Saudí en algunos de los organismos internacionales de primer orden : tras haber obtenido su incorporación, y renovación en 2016, en el Consejo de Derechos Humanos, el país integra en 2018 la Comisión de la condición femenina de Naciones Unidas. Es difícil decir cual de estas dos nominaciones choca más. Sólo en 2015 fueron ejecutadas 800 personas. Por otra parte, casos como el del bloguero Raef el-Badaui, que fue condenado a 1000 latigazos y 10 años de prisión por ofensa al Islam a causa de su blog, han dado la vuelta al mundo. La condición de las mujeres sigue siendo medieval : invisibilizadas por la imposición de llevar el Habaya, un gran trozo de tejido negro que las cubre casi por completo, su vestimenta puede ser revisada en todo momento por la policía religiosa. El sistema de tutela hace que sean contempladas como eternas menores de edad y necesiten autorizaciones para estudiar, para salir, para ir al médico… La oposición de las mujeres a este sistema se manifiesta de hecho desde hace algunos años : más formadas, disponen también de cierta apertura al mundo, cuando pueden acceder a las redes sociales, así sea de forma parcial. De las medidas evocadas, el derecho a conducir es producto de esa lucha.
Si las medidas recientemente adquiridas eran ya cosméticas con relación a la capa de hormigón que conforma el sistema de tutelas, es todavía más problemático que no se inserten en una progresión global, así fuese lenta, y coherente. En efecto, la naturaleza sobre todo cosmética de estas medidas, ínfimas de por sí, parece confirmada por la oleada de represión ejercida hacia l@s militantes de los derechos humanos, en particular hacia l@s que militan por los derechos de las mujeres, que se ha desarrollado simultáneamente. 17 personas han sido arrestadas, entre las cuales algunas militantes de los derechos de las mujeres de primer orden tales como Samar Badaui, hermana de Raef el-Badaui, o Nassima al-Sadah. Por su compromiso militante, Samar Badaui había recibido en 2012 el premio internacional a las Mujeres con Coraje.
La voluntad de modernizarse había sido sin embargo ostentada en Arabia Saudí en estos últimos años: además de las medidas que se supone amplían los derechos de las mujeres y de la integración del país en los organismos de la ONU vinculados al ámbito de derechos humanos, la designación en 2016 de Mohammed ben Salmane como príncipe heredero ha sido acompañada de un despliegue retórico centrado sobre la modernidad y la voluntad reformista. Un desfase evidente se establece no obstante entre lo ostentado y la realidad del país, que transciende sin duda además de forma muy parcial a la escena internacional. Las militantes recientemente detenidas eran en efecto acosadas por las autoridades al menos desde 2014 y habían sido objeto de medidas disciplinarias : a Samar Badaui se le prohibió viajar y se la arrestó ; en 2015 se rechazó la candidatura de Nassima al Sada. Por otra parte, si el decreto que autoriza a las mujeres a conducir fue promulgado en junio, la oleada de arrestos de activistas pacíficas se desarrolla desde mayo : Loujain al Hathloul, Iman al Nafjan, Aziza al Yousef, Nouf Abdulaziz et Mayaa al Zahrani se encuentran entre las personas arrestadas, a veces sin cargos, que se arriesgan hasta a 20 años de prisión. Una oleada que viene a añadirse a otros casos más antiguos como el de Israa Al-Ghomgham, arrestada desde 2015, para quien se pide la pena de muerte, al igual que para otros cuatro militantes de la causa.
En medio del completo silencio internacional a propósito de esta oleada de arrestos, a pesar de los reiterados llamamientos de una ONG como Amnistía Internacional, Canadá ha protagonizado un episodio inusual y, a decir verdad, bienvenido para much@s de nosotr@s. En efecto, el 2 de agosto la jefa de la diplomacia canadiense, Chrystia Freelend mostró su preocupación tras enterarse del arresto de Samar Badaui. El 3 de agosto la embajada canadiense también se había expresado en Twitter al respecto, de forma explicita : “Llamamos a las autoridades saudíes a liberarlas inmediatamente, así como a los demás activistas pacíficos de los #derechos humanos”. Esto fue interpretado por Arabia Saudí como una intromisión en su política interior, motivo por el que instó al embajador de Canadá a abandonar el país, y heló las transacciones respecto al comercio y las inversiones con Canadá, siendo el hecho calificado por la prensa de « incidente diplomático ».
Este calificativo, que tiende a conceptualizar las declaraciones de la embajada y de la jefa de la diplomacia del gobierno como error, merecer ser comentado, ya que encierra de por sí una evaluación sobre el asunto : la de que se deben cerrar los ojos sobre la dialéctica entre medidas cosméticas de penetración en las estructuras internacionales versus realidad de represión, y sobre su probable objetivo de mantener el estatus quo en ese nuevo contexto de mayor inserción en el plano internacional. Lo dije con respecto a Turquía : no me parece que siga siendo posible aceptar que se cierren los ojos a la vulneración endémica de los derechos de las mujeres. Es un verdadero modelo de sociedad lo que subyace en la cuestión de la igualdad entre hombres y mujeres. No sólo porque las mujeres deban ser liberadas de las discriminaciones que siguen sufriendo, sino porque el feminismo encarna verdaderos valores que se presentan como alternativa a algunos de los valores de nuestras sociedades : aquellos que conforman la política del care ; cuyo núcleo mismo lo constituyen valores como el respeto hacia el otro, hacia la vida y hacia las vulnerabilidades. Por eso, ha llegado el momento para que, más allá de diferencias culturales, nuestros gobiernos establezcan líneas rojas a no sobrepasar en el ámbito de la ética, y las defiendan. Encarcelar y matar a militantes pacifistas de la causa de los derechos humanos es en si problemático, que se haga de forma paralela a una exhibición de medidas cosméticas tan evidente lo es aún más. El diferendo con Canadá no debe ser considerado un incidente diplomático, sino más bien enfocado como un verdadero conflicto de valores. Tanto más por cuanto que lo ostentatorio de la reacción de Arabia Saudi no deja duda sobre el hecho de que, como decía Canadá, está mandando un mensaje a la comunidad internacional a bajos costes, deshaciéndose de un asociado con el que tenía pocos intereses comerciales : el mensaje según el cual la comunidad internacional no tiene que inmiscuirse en la manera en que Arabia Saudí trata a sus mujeres. Somos much@s los que celebramos la resolución de la representante del Ministerio canadiense de Asuntos Exteriores, Marie-Pier Baril, de apoyar a sus representantes, confirmando la validez de sus declaraciones y la manera en que éstas representan a su país. Deseamos que otros países hagan como Canadá y eleven la cuestión de la igualdad entre hombres y mujeres al rango de valor claramente establecido, al cual no se pueda derogar desde el punto de vista ético. No tiene sentido hacer campaña electoral en Europa sobre los derechos de las mujeres que todavía quedan por defender, y cerrar los ojos sobre el número exorbitante de feminicidios de Arabia Saudí, Turquía o Rusia.
(1) « Europa y la purga del igualitarismo de Erdogan », Blog de Sara Calderón, Mediapart, 4 mars 2018, https://blogs.mediapart.fr/sara-calderon/blog/040318/l-europe-et-la-purge-de-l-egalitarisme-d-erdogan
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