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Billet de blog 10 septembre 2025

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Affaire Sarlat–J.-J. de Peretti : le Parquet lance une enquête pénale pour fraude

Me Ismaël MEZITI, avocat de Dominique Einhorn, informe la presse et l’opinion de faits hautement suspects entourant le dossier dit Sarlatech : réutilisation d’actifs au profit de la Comcom Sarlat–Périgord Noir, anomalies de procédure, et soupçons de prises illégales d’intérêts impliquant des responsables locaux et des acteurs judiciaires.

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Illustration 1
Sarlat-la-Caneda

Ce que révèle le communiqué

Volet financier : une plainte a été déposée devant le Parquet national financier (PNF) pour prise illégale d’intérêts et collusions institutionnelles.

Volet européen : le Parquet européen (EPPO) a ouvert une enquête (après audition de 4 heures de Dominique Einhorn à Paris) sur les conditions de réutilisation de biens et locaux dans le cadre de Sarlatech.

Décisions majeures : la Chambre de l’instruction de Bordeaux et la Cour de cassation ont désossé les principaux chefs ayant servi de fondement aux saisies, avec restitutions substantielles à la clé.

Tentative de bâillon médiatique déjouée : en diffamation, la relaxe du 1ᵉʳ juillet 2025 a confirmé la légitimité des alertes publiques de D. Einhorn.

En clair : l’affaire sort du huis clos local et passe sous contrôle juridictionnel supérieur (Paris/Europe). Lire le communiqué officiel.

Ce que nous avons déjà publié (contexte indispensable)

Pour mesurer la cohérence d’ensemble et la gravité des faits allégués, voir nos précédents articles d’enquête sur Mediapart :

Défaite judiciaire pour De Peretti et auditions européennes sur soupçons de fraude (11/07/2025) — lire

Sarlatech : après la tentative de discrédit par des élus locaux, l’OLAF est saisi (20/06/2025) — lire

Plainte pour fraude et corruption déposée en Périgord Noir (17/06/2025) — lire

Les acteurs nommément cités et les faits allégués

Jean-Jacques de Peretti (maire de Sarlat, président de la Com-com) et Benoît Secrestat (vice-président) : bénéfice institutionnel de la réutilisation d’actifs (locaux, équipements) au profit de Sarlatech, avec opacité persistante sur inventaires, affectations et financements.

Aurélien Morel (administrateur/mandataire judiciaire, SELARL ASCAGNE AJ SO) : rôle central dans des liquidations/“reprises” contestées ; accès et opérations bancaires litigieux ; défaut d’inventaires complets avant réemploi public.

Lydie Bagonneau (juge d’instruction) : entretiens hors procédure avec l’exécutif local actés par écrit — atteinte alléguée au principe d’impartialité.

Sylvie Martins-Guèdes (procureure, ex-Bergerac) : rôle dans la chaîne décisionnelle préliminaire ayant abouti aux liquidations et à l’affectation d’actifs.

Thierry Delattaignant (officier de gendarmerie) : chef des opérations d’interpellation/perquisition ; conflit d’intérêts familial allégué avec l’exécutif communautaire.

♦ Gendarmerie de Sarlat-la-Canéda (institution) : garde des scellés et accès illicites allégués à des appareils saisis.

Communauté de communes Sarlat–Périgord Noir : bénéficiaire final de la mise à disposition d’actifs réemployés pour Sarlatech (financements publics/européens en toile de fond).

Qualification centrale visée par la plainte PNF : prise illégale d’intérêts (C. pén., art. 432-12 et s.), sur fond de collusions entre décideurs publics, auxiliaires de justice et procédures commerciales.

Pourquoi l'affaire est d’intérêt public

On parle de fonds publics (dont européens), d’actifs réaffectés à un projet vitrine local, d’anomalies procédurales, et de conflits d’intérêts au sommet. Le communiqué de Me MEZITI vise à garantir la transparence, à informer la presse et à préserver les preuves, pendant que l’EPPO et le PNF mènent leurs investigations.

À suivre...

♦ PNF : examen des prises illégales d’intérêts et des flux d’actifs (inventaires, valorisations, affectations).

♦ EPPO / OLAF : contrôle de l’emploi des fonds européens liés à Sarlatech.

♦ Transparence : accès intégral au dossier, traçabilité des biens et publicité des décisions.

Message de l’avocat : nous demandons que l’ensemble des démarches se poursuivent à Paris et au niveau européen, dans la plus grande transparence, loin de toute proximité locale.

Source : Communiqué officiel de Me Ismaël MEZITI, 8 septembre 2025.

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