
Sarlat-la-Canéda, le 20 juin 2025 - Suite à la publication d’un communiqué relayant une plainte déposée auprès du Parquet européen (EPPO) dans l’affaire SARLATECH, une série de prises de parole publiques - dont une publication Facebook signée de la main de M. Benoît Secrestat, vice-président de la Communauté de Communes Sarlat-Périgord Noir (CCSPN) - a conduit les plaignants à renforcer leur action judiciaire par le dépôt d’un signalement officiel auprès de l’Office européen de lutte antifraude (OLAF). Ce dépôt, enregistré sous le numéro de dossier « OLAF 21568 », marque une intensification des démarches engagées contre les responsables identifiés.
Ce second signalement, complémentaire à celui adressé à l’EPPO, répond à un constat alarmant : face à la gravité des faits évoqués, certains responsables mis en cause ont choisi la stratégie du discrédit, de la minimisation et de la politisation, au lieu d’affronter les accusations sur le fond.
La publication de M. Secrestat, largement relayée par M. Jean-Jacques de Peretti (maire de Sarlat et président de la CCSPN) et d’autres élus locaux impliqués dans le projet SARLATECH, témoigne d’un refus manifeste de répondre avec sérieux et transparence aux préoccupations légitimes portées devant la justice européenne.
Sont visés par le signalement OLAF :
- Jean-Jacques de Peretti, président de la Communauté de Communes Sarlat-Périgord Noir ;, président de la Communauté de Communes Sarlat-Périgord Noir ;
- Benoît Secrestat, vice-président de la CCSPN et acteur central du projet SARLATECH ;
- Aurélien Morel, mandataire judiciaire ;
- La Communauté de Communes Sarlat-Périgord Noir, bénéficiaire des fonds publics européens.
Une publication publique révélatrice d’un refus de responsabilité
Le signalement adressé à l’OLAF inclut notamment une publication datée du 17 juin 2025, postée sur le réseau social Facebook par M. Benoît Secrestat, dans laquelle ce dernier conteste publiquement les faits révélés dans le communiqué initial relatif au projet SARLATECH. Plutôt que de s’engager dans une réponse factuelle ou juridique, M. Secrestat y adopte une posture de dénégation systématique, allant jusqu’à qualifier les accusations de “texte anonyme fondé sur rien”, en dépit de l’existence d’une enquête en cours, enregistrée sous la référence PP.01409_2025_EN par le Parquet européen (EPPO).
Cette déclaration, largement partagée par M. Jean-Jacques de Peretti, maire de Sarlat et président de la Communauté de Communes, ainsi que par d'autres élus directement liés au projet SARLATECH, témoigne d’une volonté manifeste de décrédibilisation, voire d’instrumentalisation politique de la procédure judiciaire en cours.
Afin de préserver l'intégrité du processus judiciaire, des captures d'écran certifiées de cette publication et de ses partages ont été annexées au dossier transmis à l'OLAF. Ces éléments illustrent le climat d’impunité et le refus d’assumer les responsabilités institutionnelles qui justifient pleinement l’intervention d’un organe européen indépendant et extérieur aux acteurs locaux concernés.
OLAF, autorité compétente face à un déni organisé
L’OLAF est la structure européenne indépendante et spécialisée dans l’identification, l’investigation et la prévention des fraudes aux subventions européennes. À la lumière des éléments transmis, il revient à cet organisme d’évaluer en toute autonomie si des irrégularités graves, notamment en matière de détournement de fonds FEDER, de conflits d’intérêts, et de procédures opaques, ont été commises.
Le recours à l’OLAF s’est imposé, non seulement en raison des éléments nouveaux et probants recueillis depuis le premier dépôt, mais aussi du mépris affiché envers les principes de transparence, de neutralité administrative et de responsabilité publique.
Extrait de la déclaration des avocats du plaignant :
« Ce deuxième signalement n’est pas une réaction politique. Il est la réponse juridique nécessaire face à des comportements manifestement contraires à l’éthique publique. Lorsqu’un élu mis en cause choisit d’ironiser publiquement sur des soupçons de fraude européenne, relayé par d’autres élus locaux, il devient impératif de saisir l’autorité compétente qui pourra collecter les éléments de preuve supplémentaires : l’OLAF. »
À propos de l’OLAF
L’Office européen de lutte antifraude (OLAF) est chargé d’enquêter sur les fraudes, la corruption et les irrégularités affectant les intérêts financiers de l’UE. Il opère en coordination avec les autorités nationales et européennes, y compris le Parquet européen (EPPO).