Quelle "sortie de crise" au Pérou ? Le slogan du parti de Pedro Castillo, qui s'autointitule "force née du peuple" est "plus de pauvres dans un pays riche". En effet, les ressources naturelles ne manquent pas au Pérou. Elles sont censées appartenir à la population.
En clair, il s'agit, pour les progressistes péruviens, d'échapper à la domination du grand capital mondialisé et d'offrir un niveau de vie décent à l'ensemble des habitants du pays. Peut-on raisonnablement s'étonner d'une telle évolution politique et d'un tel projet citoyen ?
Minéraux (cuivre, argent, fer, plomb, zinc, phosphates...), ressources pétrolières et agricoles, pêche... Avec un peu plus de trente-trois millions d'habitants pour un peu moins de 1.3 millions de kilomètres carrés, le Pérou dispose également des moyens humains pour exploiter ses richesses naturelles.
Qui est de trop, dans un tel contexte, si ce n'est le grand capital, ses exécutants et ses outils de pénétration dans le pays ?
Force est de constater, de surcroît, que le programme économique de Peru Libre que l'on peut trouver sur le site de ce parti est, dans son contenu explicite, plus modéré que ce à quoi on aurait pu s'attendre.
Un changement de constitution est également prévu. A noter que trois langues sont officielles au Pérou : le castillan (espagnol officiel), le quechua et l'aymara.
Marxisme-léninisme ou, tout simplement, bon sens social, économique et patriotique ? N'en déplaise aux brandisseurs de clichés et d'épouvantails politiciens.