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Billet de blog 20 mars 2025

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Trompe-l’oeil de l’adaptation au changement climatique à l’ère du carbo-fascisme

Alors que l’inconséquence du 3ème « Plan d’Adaptation au Changement Climatique » focalise l’attention sur ses insuffisances, une mise en perspective révèle un projet politique de contrôle total. Derrière le trompe-l’oeil du PNACC3 se cache un projet d’accompagnement au carbo-fascisme qui se traduira par une adaptation coercitive que les états anticipent.

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Le gouvernement a présenté le 10 Mars son 3ème Plan National d’Adaptation au Changement Climatique (PNACC), et c’est bien là le minimum. Le minimum d’une part car cette mise en conformité avec le cadre législatif européen arrive avec un retard de plusieurs mois - sinon années - et à grands renforts de communication institutionnelle et médiatique. Le minimum d’autre part à cause de tous les manquements de ce PNACC.

Entendons-nous bien : nous ne déplorons pas vraiment les trous dans la raquette - qu’un gouvernement libéral soit léger dans la considération accordée aux périls environnementaux n’a rien de surprenant - mais l’absence même de raquette autour des mailles. Ce qui importe alors est l’abîme dans laquelle les vues simplistes comme celles du PNACC précipitent l’humanité (soyons honnêtes : avec un parachute pour 10 personnes). Croire que c’est un impensé serait une erreur : en matière d’adaptation, les moyens proposés par le doucereux PNACC sont sans commune mesure avec ceux qui sont anticipés pour la coercition, elle aussi en vue d’adapter ; nous y reviendrons.

Pour bien comprendre, examinons ce que représente le PNACC au regard des enjeux de l’adaptation dans des gammes de réchauffement vertigineuses (+4°C en France métropolitaine à l’horizon 2100), et esquissons une interprétation politique de cette détermination gouvernementale à ne rien changer.

Déjà vu ? Pas sûr, car le contexte géopolitique change plus rapidement que prévu et cette soif de statu quo libéral qui transpire du PNACC nécessite d’être réexaminée à la lumière du raz-de-marée carbo-fasciste et des conséquences que ce nouvel ordre mondial pourra avoir sur les leviers d'action/adaptation.

Tout d’abord, il convient de rappeler qu’au delà de 1.5°C de réchauffement moyen (soit le seuil avec lequel l’année 2024 a flirté pour la première fois), nous entrons dans l’inconnu, pour lequel la seule certitude est que ça ne va pas être un dîner de gala, et que s’y resoudre nécessiterait justement une révolution dans nos modes de vies. Tout l’enjeu du PNACC est donc de prévoir l’imprévisible : une adaptation à des désordres inconnus, dont le spectre d’influence s’étend bien au-delà du seul climat pour s’insinuer, entre autres, dans l’économie et la géopolitique. Les rédacteurs du PNACC donnent en introduction l’impression d’avoir pris la mesure de la chose « Ce réchauffement va [...] avoir des conséquences environnementales dont beaucoup sont encore imprévisibles. ».

Las, le document fait comme si tout était prévisible, et surtout, adaptable. Plus désarmant, en se focalisant sur l’échelle locale, voire domestique, le gouvernement tronque l’essentiel et empêche toute possibilité d’adaptation sérieuse.

Pourtant, le PNACC nous promet paradoxalement une « stratégie publique systémique »... tout en égrenant un chapelet de 5 « axes », 52« actions » et plus de 200 « mesures » qui semblent se méconnaitre les unes les autres.

Comment ne pas concevoir que la vulnérabilité sanitaire accrue des arbres en stress thermique augmentera leur mortalité, le bois sec, les feux de forêts, dont les sols ne seront plus renouvelés mais lessivés et la ressource en eau amoindrie ?

Alexandre von Humboldt avait compris ces chaînes de perturbations en 1800 en observant le Lac Valencia, dans l’actuel Venezuela ; pas le gouvernement français de 2025, qui témoigne ici une fois de plus de son hermétisme à tendance trumpienne aux sciences. Malgré tout, le gouvernement demande son absolution avec la « promesse de ne plus financer des investissements non ou mal adaptés ».

Promesse immédiatement trahie, par exemple avec l’[Axe #3 / Action #27 / Mesure #21] qui prévoit de porter « une attention particulière […] au développement de projets de substitution », autrement dit de construire en masse des méga-bassines, devenues symboles de la mal-adaptation et de l’autoritarisme institutionnel (le lecteur averti décèlera néanmoins avec un certain délice l’embarras des scribes ministériels mandatés pour ouvrir grand le robinet des méga-bassines tout en essayant de rendre la manoeuvre discrète).

La réalité de l’adaptation à une France à +4°C sera toute autre que celle qui est envisagée par le PNACC3.

Non seulement parce que les répercussions systémiques - celles qui, précisément, demeurent les impensées du PNACC3 - ne sont pas prises en compte à l’échelle locale, régionale et nationale, mais aussi parce que le PNACC méconnait tout changement hors de ses frontières : les exils climatiques depuis les pays devenus catégoriquement inhospitaliers (les conditions climatiques d’une large part de la ceinture inter-tropicale seront tout simplement létales), l’augmentation de la conflictualité, la compétition pour les ressources et l’approvisionnement en matières premières, comme en produits manufacturés, ne sont pas inclus dans le business-as-usual que prévoit le PNACC. Pour autant, leurs impacts seront autrement plus conséquents que la prolifération des punaises de lit[Axe #1 / Action #4 / Mesure #16].

En optant pour une adaptation a minima, à la petite semaine, le gouvernement opère une priorisation radicale des efforts pour préserver l’économie devant l’humain, qui est exprimée dès le début de l’Introduction, en se référant à une étude de l’ADEME : « Si rien n’est fait, le réchauffement climatique pourrait conduire à une perte de richesse potentielle de 10 points de PIB pour notre pays en 2100. »

Mais bizarrement, malgré cette marotte du PIB comme unique boussole, ce que le gouvernement semble ne pas comprendre, ou ne veut pas comprendre, c’est qu’en optant pour cette stratégie d’adaptation a minima, le PIB dégringolera de toutes façons (Teresa Ribeiro, vice-présidente de la Commission européenne, estime, elle, que le PIB mondial diminuera de 12 % pour chaque degré ii). Aussi, il ne peut pas être exclu que nous ne parviendrons pas à un réchauffement de +4°C car celui-ci ne peut se produire que si les conditions économiques peuvent le garantir. Mais les impératifs économiques restent érigés comme totems d’une politique de l’instant, quoi qu’il en coûte, quitte à dire n’importe quoi.

Ce comportement aussi étriqué que déraisonnable témoigne d’une inversion de la subordination entre le marché et la société qui nous avait interpellée iii : le projet néolibéral ne s’accommodera pas d’une adaptation de nos sociétés économiques, ou, pour le dire plus nettement, d’un décrochement du capitalisme vorace. A l’inverse, il se doit d’inféoder toutes les sphères de la Terre, la puissance étatique n’ayant pas vocation à le contrôler mais à réparer les dommages produits dans son sillage : c’est in fine l’ambition de ce PNACC3, et sa justification.

Il nous était apparu alors que cette logique s’inscrivait dans le sillage du processus décrit par Barbara Stiegleriv, soit l’injonction à l’adaptation des humains et de leurs sociétés aux impératifs économiques.

Nous avions étendu le raisonnement en considérant que l’État néo-libéral prend une place active de facilitateur de l’économie en asservissant ensemble êtres humains, mais aussi biosphère et atmosphère. Or - et Barbara Stiegler le néglige peut-être un peu trop - l’État néo-libéral a la « nécessité absolue de préserver l’existence humaine et prévenir la destruction de l’environnement physique » comme le notait Noam Chomskyv . Citant Karl Polyani, il énonce que « le marché auto-régulé ne pourrait exister bien longtemps sans annihiler la substance humaine et naturelle de la société [et] aurait vite détruit physiquement et transformé son environnement en désert aride. » L’État néo-libéral aurait ainsi vocation à préserver le vivant et l’environnement, ne serait-ce que pour se maintenir.

A la lecture du PNACC3, il est permis d’en douter, en tout cas dans la version 21ème siècle. Que faut-il en penser ? Soit qu’en se cramponnant à un statu quo, l’État français se prend les pieds dans le tapis du néo-libéralisme, ce qui le rend défaillant dans cette mission de simple maintien des capacités de production, au sens des « ressources humaines ». Soit qu’on change à présent de musique et que le maintien du vivant trop encombrant devient secondaire et qu’il conviendrait de ne plus s’en soucier, par exemple en pariant sur l’IA.

Nous avions alors contextualisé cela dans une perspective d’évolution de la société à choix multiples, entre carbo-fascisme et éco-fascisme, mais nous n’avions pas anticipé la célérité du processus. De toute évidence, le gouvernement français non plus.

Dans une chronique de Blast vi, Paloma Moritz recense la notion de carbo-fascisme et explique que, loin d’être un slogan, elle renvoie à un modèle de société précis dont l’objectif est de se perpétuer le plus longtemps possible, en convoquant conjointement les valeurs « traditionnelles » consumériste, mais aussi masculiniste et raciste, incarnées par la « société du pétrole ».

Donald Trump ne s’y trompe pas en faisant de « Drill, baby, drill » sa maxime. Ce carbo-fascisme tonitruant est assorti d’une violence envers toute menace supposée qui serait dirigée contre les valeurs sur lequel il s’adosse : il n’y a d’autre choix que de contrôler l’information en muselant la science et toute forme de pensée critique et autonome, et d'imposer par la force bombes climatiques ou menées extractivistes, perpétuant davantage l'oppression des minorités. Il va de soi que ce modèle ne prévoit aucune adaptation au changement climatique.

Si tout cela est vrai, on peut se demander en quoi cette tendance trumpienne au carbo-fascisme, aussi désastreuse soit-elle, devrait impacter la politique nationale d’adaptation, le PNACC3. Tout d’abord, il faut noter que la tentation du carbo-fascisme ne s’arrête pas aux frontières des Etats-Unis. En Europe et en France - laquelle est néanmoins plus séduite par la chimie et l’atome que par le fossile - ce sont des idées qui font florès à l’extrême-droite (et plus confidentiellement au sein de la droite libérale). Le PNACC3 ne lui résisterait pas très longtemps s’il elle parvenait au pouvoir.

Ensuite, les coups de boutoir portés par l’administration états-unienne aux politiques environnementales en particulier, et aux équilibres géopolitiques en général, se répercutent sur le reste du monde. Une probable récession économique aux Etats-Unis, le protectionnisme, la redistribution des forces armées, mettent les dirigeants français et européens en panique, et Emmanuel Macron comme Ursula von der Leyen de se déclarer tentés par des « économies de guerre ». En matière de lutte contre le réchauffement climatique, cela signifie que tout effort d’atténuation sera remis à plus tard, sous forme d’une adaptation renforcée, selon un mécanisme aussi impensé qu’irréaliste de vases communicants.

Au delà, une attaque corollaire du carbo-fascisme oblige l’ensemble des états à se positionner à son sujet : en décidant que la souveraineté des peuples et des états est plastique si l’accès aux ressources le nécessite, une sorte de nouvelle internationale extractiviste (menée par D. Trump, J. Millei, V. Orban, et à laquelle Xi Jinping pourrait s’adjoindre) redessine les cartes. Puisque l’équilibre mondial qui prévalait depuis 1945, tout bringuebalant qu’il fut, semble être caduque, cette évolution force les états « quelconques » (comme dit Trump de la France) à prendre place selon ce nouveau rapport de force.

Et effectivement, il serait bon que la France et l’Europe se positionnent sur le plan de l’adaptation au changement climatique dans ce nouveau contexte. Bien sûr, cette nouvelle donne a été perçue immédiatement pour les enjeux militaires par tous les va-t-en-guerre dont Emmanuel Macron entend devenir le porte étendard, mais pas pour les enjeux écologiques.

Or, voici la France et l’Europe confrontées à un choix : le premier est de continuer à jouer - même en seconde division - dans la course à la croissance assortie à l’extractivisme ; auquel cas elles n’auront d’autre choix que de valider silencieusement le nouvel ordre carbo-fasciste et de renoncer à toute forme de remédiation au changement climatique, qu’il procède de l’atténuation ou de l’adaptation.

Cette solution est pour l’instant compatible avec le PNACC3, celle d’une gestion ordinaire des désordres environnementaux pour l’instant compatible avec le néo-libéralisme hérité du 20ème siècle. Le paresseux PNACC3 fait comme si rien n’avait changé sur les rapports de force qui embarquent, de fait, la climatosphère vers un état instable imprévisible. Lorsque les tensions vont s’accroître et les désordres se faire plus pressants, cette gestion deviendra, en toute simplicité, un processus d’accompagnement autoritaire du carbo-fascisme.

C’est à ce jour le choix de la vieille Europe et de l’Occident en général, c’est-à-dire les pays suffisamment riches pour mettre en branle des forces de coercition que nécessitera une adaptation au changement climatique incontrôlé (mais avec une ardeur autrement plus conséquente que celle du PNACC3). Cette adaptation là ne sera pas douce.

Si l’Adaptation au changement climatique est la priorité numéro 1 de l’OTAN et du Département de la Défense des Etats-Unis, ce n’est pas uniquement pour verdir les chars d’assaut et préparer la sécurité civile dans les régions sinistrées par les catastrophes environnementales dont la fréquence augmente inexorablement ; le changement climatique est un facteur d’aggravation bien connu des tensions nationales et trans-nationales, générateur de conflits armésvii.

Pour y répondre, l’escalade militaire se destine à protéger les intérêts des plus aisésviii, les états riches déployant des trésors d’ingéniosité pour augmenter leur pouvoir de répressions, dans un jeu de chat-perché duquel un seul sortira gagnant. La France n’est pas en reste : sous la tutelle de l’Agence de l’Innovation de défense, le programme Red Team Defense ix ambitionne « d’anticiper les aspects technologiques, économiques, sociétaux et environnementaux de l’avenir qui pourraient engendrer des potentiels de conflictualités ».

A mi-chemin entre le jeu de rôle et le roman pour adolescent, façon « la guerre mondiale, c’est trop cool », ce programme pourrait prêter à sourire, puisqu’il va de soi que les armées n’ont ni besoin ni envie de théâtralité pour élaborer leurs stratégies, si on fait fi de deux vices cachés. D’une part, elle permet aux armées de mettre un pied dans les universités pour séduire les jeunes inquiets d’un avenir incertain. D’autre part, ce programme prépare les esprits à une coercition croissante, c’est-à-dire à augmenter l’acceptabilité de la violence institutionnelle.

Le second choix, pour les pays « quelconques » comme la France, est plus audacieux et plus réjouissant. Il nécessite à la fois de renoncer à la frénésie extractiviste et de s’opposer au carbo-fascisme. Un non-alignement, en somme. Cette option s’accommoderait fort bien d’une politique pour laquelle l’adaptation consisterait à ne pas perpétuer un système économique anachronique, en développant une société de croissance que l’on sait incompatible avec une France à +4°C.

La question est fort justement posée dans le PNACC même, quand bien même elle y reste tristement esquivée : « Que souhaitons-nous collectivement protéger, abandonner, changer pour nous adapter ? » Les idées pour lesquelles la société s’est, justement, « collectivement » prononcée, ne manquent pas. En vrac : préparer l’Europe à accueillir dignement les exilés climatiques plutôt que d’invoquer un inexistant « tsunami migratoire » x, renoncer aux méga-bassines, au tronçon autoroutier de l’A69, au tunnel du Lyon-Turin, au Future Circular Collider du CERN, autant de projets fondés sur l’idée d’une croissance sans fin des flux de marchandises et humains qui, en augmentant la pression sur l’environnement, rendront l’adaptation d’autant plus difficile. Agnès Pannier-Runnacher, sur France Inter le 10 Mars, ne voyait pas vraiment le rapport entre les GPII (Grands Projets Inutiles et Imposés) écocidaires anachroniques et adaptation.

Ainsi, le PNACC3 est bien un minimum inconséquent. Insuffisant dans ses ambitions, il laisse croire à la possibilité même d’adaptation à +4°C moyennant quelques efforts. Surtout, il dissimule un projet d’accompagnement du carbo-fascisme dont les conséquences sont, elles, prévisibles.

L’adaptation, pensée par le gouvernement, n’est pas celle de notre société à un environnement physique détérioré, mais celle de l’ensemble des sphères de la Terre au capitalisme prédateur de moins en moins contenu. La coercition, à laquelle les Etats se préparent ardemment, sera le corollaire de cette adaptation d’une société de plus en plus violente.

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i Ministère de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche, Présentation du Plan National d'Adaptation du Changement ClimatiquePréparer la France à +4°C, , Mars 2025 ; https://www.adaptation-changement-climatique.gouv.fr/agir/espace-documentaire/presentation-du-plan-national-dadaptation-du-changement-climatique

ii Teresa Ribera : « Si nous ne garantissons pas la sécurité climatique, la sécurité en Europe sera impossible, Le Monde, Mars 2025 ; https://www.lemonde.fr/planete/article/2025/03/12/teresa-ribera-si-nous-ne-garantissons-pas-la-securite-climatique-la-securite-en-europe-sera-impossible_6579629_3244.html

iii Fabienne Barataud, Laurent Husson, Stéphanie Mariette, Éviter l’autoritarisme climatique, Le Monde Diplomatique, Mars 2024, https://www.monde-diplomatique.fr/2024/03/BARATAUD/66650

iv Barbara Stiegler, Il faut s’adapter, Gallimard, coll. « NRF Essais », Paris, 2019.

v Noam Chomsky, in Raison & Liberté, sur la nature humaine, l’éducation et le rôle des intellectuels, Agone, coll. « Banc d’Essais » Marseille, 2010.

vi Paloma Moritz, Carbofascisme : comment l'extrême droite organise la destruction du monde, Blas, Mars 2025, https://www.blast-info.fr/emissions/2025/carbofascisme-comment-lextreme-droite-organise-la-destruction-du-monde-5wVB_b-iQPuZySDa3isTBA

vii Harlad Welzer, Les guerres du climat: Pourquoi on tue au XXIᵉ siècle, Gallimard, 2012.

viii The Secure and the Dispossessed. How the military and the corporations are shaping a climate-changed world, édité par Nick Buxton & Ben Hayes, Transnational Institute, 2015.

ix Red Team Defense ; https://redteamdefense.org/

x François Héran, Recenser les idées reçues sur la migration, Hermès, 94, 2024, https://shs.cairn.info/revue-hermes-la-revue-2024-2-page-101

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